biblederome.free.fr

Lettre de saint Paul aux Romains

La Bible de Rome

télécharger gratuitement la Bible de Rome

Vous pouvez aussi acheter la version imprimée sur papier https://www.amazon.fr/dp/B0CN9M4JY6?binding=hardcover&ref=dbs_dp_rwt_sb_pc_thcv


Explications verset par verset sur JesusMarie.com



Introduction


Fondation de la communauté chrétienne de Rome. — La lettre aux Romains suppose très manifestement qu'il existait dans la capitale de l'empire une chrétienté bien organisée (voyez 12, 4 et ss.). Aucun écrivain sacré ne nous apprend par qui et comment cette chrétienté avait été fondée ; mais nous savons, soit par l'histoire profane, soit par le livre des Actes 2, 10-11, qu'il existait à Rome une colonie juive assez considérable (on croit qu'elle contenait environ vingt mille membres vers la fin du règne d'Auguste. Josèphe, Ant., 17, 11, 1, parle de huit mille Juifs de Rome, qui s'adjoignirent à une députation envoyée auprès de l'empereur par leurs coreligionnaires de Jérusalem, après la mort d'Hérode), composée surtout d'anciens captifs, qui avaient été amenés de Palestine par Pompée et qui avaient été affranchis peu à peu. Autour de cette colonie, rayonnait le cercle de prosélytes qui se formait peu à peu partout où il y avait des Juifs. Elle avait des relations fréquentes avec la métropole de Jérusalem, surtout à l'époque des grandes fêtes religieuses (voyez Actes des Apôtres 2, 7-11. Cicéron, pro Flacco, 28, mentionne expressément ce fait). Aussi est-il possible, comment l'affirment les Recognitiones clementinae, que la connaissance de Jésus soit arrivée à Rome par cette voie, de son vivant même.

Parmi les romains qui furent témoins de la descente du Saint-Esprit sur les apôtres et les premiers disciples (Actes des Apôtres 2, 10), il est permis de supposer qu'il y en eut quelques-uns qui emportèrent avec eux l'impression féconde de la première prédication de saint Pierre (Actes des Apôtres 2, 14-41). La persécution qui, au lendemain du martyre de saint Étienne, dispersa une partie des membres de l'Église naissante, put de même pousser vers Rome quelques chrétiens fugitifs... Les caprices de la politique impériale, qui tantôt chassèrent les Juifs de la capitale de l'empire (Actes des Apôtres 18, 2), tantôt les y rappelèrent, ne firent que les mettre plus à portée de l'influence partout répandue du christianisme. Tels furent sans doute les humbles débuts de la chrétienté romaine. Il est parfaitement possible de supposer aussi que des chrétiens doués de l'esprit d'évangélisation avaient travaillé à répandre la bonne nouvelle dans la capitale du monde, selon ce qui s'était passé à Antioche et ailleurs. Cf. Actes des Apôtres 11, 19 et ss.

Mais ces raisons seraient insuffisantes pour expliquer, à elles seules, l'existence à Rome, vers l'an 59 de notre ère, d'une Église aussi florissante (voyez Romains 1, 8 ; 15, 14 ; 16, 19, etc.) que celle à laquelle fut adressée la lettre dont nous commençons l'étude. La lumière se fait pleinement si nous admettons avec une tradition très ancienne, dont les premières traces apparaissent dans les écrits de saint Ignace d’Antioche (Ad Rom., 4), de saint Irénée de Lyon (adv. Haer., 3, 1, 1 et 3, 3), du prêtre Caïus (voyez Eusèbe, Histoire Ecclésiastique, 2, 28), et qui est attestée de la façon la plus claire par Eusèbe (Histoire Ecclésiastique, 2, 13-15), saint Jérôme (De Vir. illustr., 1) et Orose (Hist. adv. Pagan., 7, 6), que saint Pierre vint à Rome durant la seconde année du règne de Claude (42 ou 43) ; et qu'il y fonda en personne l'Église dans laquelle il devait plus tard transporter définitivement son siège comme vicaire de Jésus-Christ (voyez Actes des Apôtres 12, 17b).

D'après les détails qui précèdent, à ses débuts, la chrétienté romaine dut se composer presque uniquement de Juifs convertis. L'élément israélite y était encore très considérable, lorsque la lettre aux Romains fut écrite. Cela ressort de plusieurs passages, dans lesquels l'auteur s'adresse manifestement à des chrétiens d'origine juive (voyez 2, 17 et ss. ; 4, 1 et ss. : 7, 1 et ss. Comp. aussi le chap. 16, où plusieurs des salutations s'adressent à des chrétiens d'origine juive). Toutefois, à Rome comme partout ailleurs, la foi chrétienne ne tarda pas à passer des israélites aux païens, parmi lesquels elle fit de très nombreux adeptes. Et ce sont spécialement ces derniers que saint Paul a en vue dans plusieurs passages de cette lettre : ainsi, il s'adresse aux romains en tant qu'il était l'apôtre des païens (1, 5) ; il espère opérer chez eux des fruits de salut comme parmi les autres nations païennes (1, 13) ; il leur parle ouvertement comme à des infidèles convertis (11, 13, 22 et ss. ; 15, 14 et ss., etc.). L'Église de Rome se composait donc aussi d'un élément issu du monde païen, qui paraît même avoir eu alors la prépondérance. Tel est le sentiment d'un très grand nombre d'exégètes. L'opinion contraire a également ses partisans ; mais elle nous paraît beaucoup moins vraisemblable. Si, d'après Actes des Apôtres 28, 16 et ss., les Juifs de Rome semblent ignorer totalement la nature de la doctrine chrétienne à l'époque de la première captivité de saint Paul, cela tient à ce qu'un scission s'était opérée depuis longtemps entre les synagogues de la capitale et la jeune chrétienté.

Le sujet et la division de la lettre aux Romains. — Le sujet est clairement indiqué dans les vers. 16-17 du premier chapitre : « l'évangile est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif d'abord, puis du Grec, parce qu'en lui est révélée la justice de Dieu par la foi et pour la foi, ainsi qu'il est écrit : Le juste vit par la foi. » Saint Paul a donc voulu développer aux chrétiens de Rome le thème si beau et si fondamental de la justification par la foi en Notre-Seigneur Jésus-Christ. Le salut apporté par le Christ est destiné à tous les hommes sans aucune exception, aux païens aussi bien qu'aux Juifs, et il est procuré à tous de la même manière ; on l'obtient, non par les observances de la loi judaïque, mais en croyant à Jésus-Christ, l'unique Sauveur de l'humanité.

La lettre s'ouvre par un préambule relativement long, 1, 1-17, qui se compose d'une salutation solennelle (vers 1-7), d'une entrée en matière très délicate dans laquelle l'apôtre se présente aux fidèles de Rome (vers. 8-15) , enfin de la brève indication du sujet (vers. 16-17). Le corps de la lettre, 1, 18 - 16, 23, se divise en deux parties, dont l'une est dogmatique et l'autre morale. C'est dans la partie dogmatique, 1, 18 - 11, 36, qu’est traité d’une façon magistrale le problème de la justification chrétienne. Trois sections : 1° Nécessité universelle et nature de cette justification, 1, 18 - 5, 21 ; 2° Admirables effets moraux qu’elle produit, 6, 1 - 8, 39 ; 3° Situation spéciale des Juifs relativement au salut que procure la foi, 9, 1 - 11, 36. La partie morale, 12, 1 - 16, 23, contient deux sections : 1° Exhortations pratiques adressées aux chrétiens de Rome, pour les aider à vivre d'une manière conforme à la foi (12, 1 - 15, 13) ; 2° Divers points qui concernaient personnellement saint Paul (15, 14 - 16, 23). Le tout se termine par un majestueux épilogue, 16, 24-27.

Son intégrité. — L'authenticité de la lettre aux Romains est si clairement démontrée par les témoignages des Pères les plus anciens et les plus autorisés (voyez l'Introd. générale, p. 8 - 9. Comp. aussi saint Irénée, Adv. Hær., 3, 16, 3 et 9 ; Tertullien, de Coron., 6. ; Clément d’Alex., Stromates 3, 11 et le Canon de Muratori, ligne 53 ; sans parler des citations empruntées à notre lettre par saint Clément pape, saint Ignace, saint Polycarpe, saint Justin, les hérétiques Marcion et Basilide, les Valentiniens, etc.) et par la conformité parfaite du genre épistolaire avec celui de saint Paul, que, lorsqu’elle a été attaquée naguère par quelques adeptes de la critique la plus radicale, de nombreux rationalistes plus modérés ont protesté vigoureusement.

Quant à l'intégrité, plusieurs faits ont suscité quelques doutes, d'ailleurs sans gravité. Marcion supprimait entièrement les chap. 15 et 16 (voyez Origène, in Rom., 16, 25). En outre, dès l'époque d’Origène, plusieurs manuscrits plaçaient la doxologie finale, 16, 25-27, immédiatement après 14, 23, sans omettre toutefois le reste de la lettre. Partant de là, on a fréquemment conclu, surtout dans l’école de Tubinguen, que les chap. 15 et 16, partiellement ou totalement, (car les avis sont très partagés sur ce point, comme il arrive toujours lorsqu'on fait de la critique subjective) seraient un fragment d’une lettre destinée d’abord aux Éphésiens, fragment que l’on aurait rattaché ensuite à la lettre aux Romains. Mais rien n’est moins fondé que cette hypothèse. En effet, la suppression opérée par Marcion est absolument arbitraire. Cet hérésiarque était coutumier du fait, car il supprimait indistinctement dans les différentes parties du Nouveau Testament les passages qui contredisaient ses théories (ce qui concerne la lettre aux Romains, voyez Tertullien, adv. Marc., 5, 13). Pour ce qui est du déplacement de la doxologie, sans compter qu’il n’existe que dans une petite minorité d'anciens manuscrits, il est facile de l’expliquer sans recourir à la conjecture arbitraire des critiques. Le chap. 16 renferme presque uniquement des messages individuels, qui n'intéressaient que les chrétiens de Rome. Il est donc vraisemblable que, dans les autres Églises, on omettait ce chapitre lorsqu'on faisait la lecture publique de la lettre aux Romains. Çà et là, on le retrancha aussi dans les livres liturgiques. Toutefois, comme on ne voulait pas éliminer la magnifique doxologie finale (16, 25-27), on la plaça, non pas après le chap. 15, qui se termine lui-même par une doxologie (cf. 15, 33), mais à la fin du chap. 14. Le style est d'ailleurs le même que dans le reste de la lettre, et les chap. 15 et 16 témoignent d’une finesse de pensée qu’on chercherait en vain parmi tous les interpolateurs. Ajoutons qu’on y entend retentir encore les notes dominantes de la lettre.

L'occasion et le but. — L'occasion de la plupart des lettres de saint Paul consista en quelque circonstance particulière qui se rattachait directement au ministère de l'apôtre ou à ses relations antérieures avec les destinataires de ses lettres. Ici elle paraît avoir été toute générale, ainsi qu’il ressort du fond même de la lettre. Comme l'admettent de nombreux exégètes, elle doit être cherchée dans la liaison intime qui existait entre la vocation de Paul comme apôtre des païens et la métropole du monde païen (cf. 15, 15).

Cette liaison, saint Paul la comprenait et en avait conscience depuis longtemps ; aussi y avait-il « des années nombreuses » (voyez 15, 23, et comp. 1, 13 ; Actes des Apôtres 19, 21 , etc.) que ses aspirations le portaient vers Rome, soit pour s’édifier auprès des chrétiens qui y résidaient, soit pour aller de là porter l'évangile aux confins de l’Occident. Or voici que ses travaux d'évangélisation en Orient approchaient de leur terme : de Corinthe, où il était alors (voir plus bas, au 5°), Paul n’avait plus qu’à se rendre à Jérusalem, afin d’y porter les aumônes recueillies pour l'Église-mère ; cela fait, il se mettrait en route pour la ville des Césars. Mais, notons-le bien, il n’avait pas encore eu de relations personnelles avec la chrétienté romaine ; il n’avait pris aucune part à sa fondation. Avant de la visiter, il lui sembla donc utile et convenable d’entrer en rapports directs avec elle, de s’annoncer en quelque sorte et de préparer ainsi son apostolat auprès d’elle. Tels furent l'occasion première et le but principal de la lettre qu’il lui écrivit. En outre, il ne pensait pas pouvoir demeurer longtemps à Rome ; il était bon, par conséquent, qu’il communiquât d’avance aux Romains, pour suppléer à la brièveté de sa visite, « un exposé doctrinal complet de l'évangile, » tel qu’il l'enseignait en tous lieux. On conçoit aisément que saint Paul, qui se rendait un compte exact du rôle important que la chrétienté de Rome était appelée à jouer pour le développement de l'Église en Occident, fût désireux de lui développer les principes et la doctrine qu’il s'appliquait à faire valoir partout où le portait son zèle. L'apostolat de Paul supposait que le christianisme était destiné au monde païen tout aussi bien qu’aux Juifs ; c'est précisément pour cela qu’il expose tout au long dans la lettre aux Romains la belle théorie du salut donné à tous les hommes, Juifs ou païens, par la foi en Jésus-Christ. La diaconesse Phœbé, pieuse chrétienne des environs de Corinthe, allait partir pour Rome ; son voyage fut l’occasion extérieure qui détermina l'apôtre à écrire en ce temps même (cf. 16, 1-2).

Se proposa-t-il aussi, comme but secondaire, d’opérer une réconciliation entre les deux éléments juif et païen dont se composait l'Église romaine ? D’assez nombreux exégètes et critiques l’ont pensé, à la suite de saint Augustin (Inchoat. exposit. in ep. ad Rom). Cependant, rien ne prouve qu’il existât alors des divisions au sein de la chrétienté de Rome ou qu’elle en fût menacée. De plus, le ton de la lettre, toujours calme, n’a rien qui puisse faire soupçonner dans l’esprit de l'auteur une intention polémique. Quelle différence, sous ce rapport, dans la première lettre aux Corinthiens et dans la lettre aux Galates, où cette intention existe véritablement. Si divers passages (entre autres, 2, 1 et ss., 17 et ss. ; 9, 6 et ss. ; 10, 3, etc.) semblent présenter « un caractère antijudaïque », c’est parce que saint Paul voulait précisément démontrer que la justification n’était pas le résultat de l'accomplissement plus ou moins fidèle de la loi mosaïque, mais seulement de la foi en Jésus-Christ. Ce ne sont donc pas les erreurs judaïsantes qu’il a en vue dans ces passages, mais le judaïsme lui-même, en tant qu’il était opposé au christianisme.

Le lieu et le temps de la composition. — Quelques détails secondaires, insérés dans la dernière partie de la lettre, nous fournissent sur ces deux points des renseignements assez précis.

La lettre aux Romains dut être écrite à Corinthe. En effet, saint Paul y salue l’Église de Rome au nom de Caïus (Gaïus (Γαΐος), d'après le grec), son hôte d’alors, et d’Éraste, économe ou trésorier de la ville (voyez Romains 16, 23). Or, d’après Actes des Apôtres 19, 22 et 2 Timothée 4, 20, ce dernier habitait Corinthe ; il en était de même de Caïus, d’après 1 Corinthiens 1, 14. En outre, comme il a été dit plus haut, cette lettre fut portée à Rome par la diaconesse Phœbé, qui était de Cenchrées, port oriental de Corinthe (cf. 16, 1-2. Notez encore que, parmi ceux qui saluent l'Église romaine avec saint Paul (Romains 16, 1), nous trouvons Sosipater, ou Sopater, et Timothée, lesquels, comme nous l'apprenons par Actes des Apôtres 20, 4, étaient alors les compagnons de l'apôtre). C'est donc de la capitale de l’Achaïe que Paul écrivit aux Romains. Cette opinion, qui est à peu près unanimement admise, est déjà mentionnée dans les mots πρὸς Ρωμαίους ἔγραφη ἀπὸ Κορίνθου, qu’on lit en de nombreux manuscrits.

Cela posé, la date se manifeste d’elle-même. Saint Paul annonce aux Romains (15, 25-28) qu’il est sur le point de partir pour Jérusalem, afin d’y porter le produit des quêtes faites par lui en Macédoine et en Achaïe. De là, ajoute-t-il, il se propose d’aller à Rome. En rapprochant de ces lignes les deux passages Actes des Apôtres 19, 21 et 20, 2-3, nous voyons que la lettre aux Romains dut être composée durant le troisième voyage apostolique de saint Paul, vers la fin du séjour de trois mois que l’apôtre fit en Achaïe et à Corinthe ; par conséquent, vers le commencement de l’année 59. L'année n'était pas encore très avancée, car Paul célèbre peu après la Pâque à Philippes, et il désirait arriver à Jérusalem avant la Pentecôte. Cf. Actes des Apôtres 20, 3-6. Selon quelques auteurs, c'est en 58 que la lettre aurait été écrite. On ne peut fixer, nous l'avons vu, que d'une manière approximative la chronologie de la vie de saint Paul.

Son caractère général. — C’est à juste titre que la lettre aux Romains a été placée en tête de la collection des écrits de saint Paul ; elle est vraiment la plus importante de toutes ses lettres. Exception faite des détails personnels que l’on rencontre çà et là dans la seconde partie, c’est beaucoup plus un traité de théologie qu’une lettre proprement dite, et ce traité contient en abrégé tout l'enseignement de l'apôtre des païens.

Ailleurs, saint Paul suppose chez ses lecteurs la connaissance de la doctrine chrétienne dans son ensemble, il n’en touche que des points isolés, selon que des abus naissants, des erreurs, des doutes, des questions posées par des Églises, l’y excitaient. Ici, c’est le dogme chrétien tout entier. La genèse et les conséquences du paganisme, la signification et l’avenir du judaïsme, les rapports de ces deux religions avec le christianisme, le péché et ses suites funestes, les relations du premier et du second Adam, soit entre eux, soit avec l’humanité : telles sont les principales questions de détail qu’il y envisage, et il est inutile d’insister sur leur gravité exceptionnelle, sur l'intérêt perpétuel qu'elles excitent. La lettre aux Romains se meut dans de vastes horizons. Les explications sont données avec une chaleureuse éloquence, mais surtout avec un calme doctrinal très majestueux, avec une grande vigueur d'argumentation, avec une brillante clarté.




Lettre aux Romains

Explications verset par verset sur JesusMarie.com



Romains 1. 1 Paul, serviteur du Christ-Jésus, apôtre par son appel, mis à part pour annoncer l'Évangile de Dieu, 2 Évangile que Dieu avait promis auparavant par ses prophètes dans les saintes Écritures, 3 touchant son Fils, né de la postérité de David selon la chair, 4 et déclaré Fils de Dieu miraculeusement, selon l'Esprit de sainteté, par une résurrection d'entre les morts, Jésus-Christ Notre-Seigneur, 5 par qui nous avons reçu la grâce et l'apostolat, pour amener en son nom à l'obéissance de la foi tous les païens, 6 du nombre desquels vous êtes, vous aussi, par appel de Jésus-Christ, 7 à tous les bien-aimés de Dieu, les saints appelés par lui, qui sont à Rome : grâce et paix à vous de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ. 8 Et d'abord je rends grâce à mon Dieu, par Jésus-Christ, au sujet de vous tous, de ce que votre foi est renommée dans le monde entier. 9 Dieu m'en est témoin, ce Dieu que je sers en mon esprit par la prédication de l'Évangile de son Fils, sans cesse je fais mémoire de vous, 10 demandant continuellement dans mes prières d'avoir enfin, par sa volonté, quelque heureuse occasion de me rendre auprès de vous. 11 Car j'ai un grand désir de vous voir, pour vous communiquer quelque don spirituel, capable de vous affermir, 12 je veux dire, de nous encourager ensemble au milieu de vous par la foi qui nous est commune, à vous et à moi. 13 Je ne veux pas vous laisser ignorer, frères, que je me suis souvent proposé d'aller vous voir, mais j'en ai été empêché jusqu'ici, afin de recueillir aussi quelques fruits parmi vous, comme parmi les autres nations. 14 Je me dois aux Grecs et aux Barbares, aux savants et aux ignorants. 15 Ainsi, autant qu'il est en moi, je suis prêt à vous annoncer aussi l'Évangile, à vous qui êtes à Rome. 16 Car je n'ai pas honte de l'Évangile, c'est une force divine pour le salut de tout homme qui croit, premièrement du Juif, puis du Grec. 17 En effet, en lui est révélée une justice de Dieu qui vient de la foi et est destinée à la foi, selon qu'il est écrit : "Le juste vivra par la foi." 18 En effet, la colère de Dieu éclate du haut du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes, qui, par leur injustice, retiennent la vérité captive, 19 car ce qui se peut connaître de Dieu, est manifeste parmi eux : Dieu le leur a manifesté. 20 En effet ses perfections invisibles, son éternelle puissance et sa divinité sont, depuis la création du monde, rendues visibles à l'intelligence par le moyen de ses œuvres. Ils sont donc inexcusables, 21 puisque, ayant connu Dieu, ils ne l'ont pas glorifié comme Dieu et ne lui ont pas rendu grâces, mais ils sont devenus vains dans leurs pensées et leur cœur sans intelligence s'est enveloppé de ténèbres. 22 Se vantant d'être sages, ils sont devenus fous 23 et ils ont échangé la majesté du Dieu incorruptible pour des images représentant l'homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes et des reptiles. 24 Aussi Dieu les a-t-il livrés, au milieu des convoitises de leurs cœurs, aux péchés sexuels, en sorte qu'ils déshonorent entre eux leurs propres corps, 25 eux qui ont échangé le Dieu véritable pour le mensonge et qui ont adoré et servi la créature de préférence au Créateur, lequel est béni éternellement. Amen. 26 C'est pourquoi Dieu les a livrés à des passions d'ignominie : leurs femmes ont changé l'usage naturel en celui qui est contre nature, 27 de même aussi les hommes, au lieu d'user de la femme selon l'ordre de la nature, ont, dans leurs désirs, brûlé les uns pour les autres, faisant hommes avec hommes des actes infâmes et recevant, dans une mutuelle dégradation, le juste salaire de leur égarement. 28 Et comme ils ne se sont pas souciés de bien connaître Dieu, Dieu les a livrés à leur sens pervers pour faire ce qui ne convient pas, 29 étant remplis de toute espèce d'iniquité, de malice, [de fornication], de cupidité, de méchanceté, pleins d'envie, de pensées homicides, de querelle, de fraude, de malignité, semeurs de faux bruits, 30 calomniateurs, haïs de Dieu, arrogants, hautains, fanfarons, ingénieux au mal, rebelles à leurs parents, 31 sans intelligence, sans loyauté, [implacables], sans affection, sans pitié. 32 Et bien qu'ils connaissent le jugement de Dieu déclarant dignes de mort ceux qui commettent de telles choses, non seulement ils les font, mais encore ils approuvent ceux qui les font.


Romains 2. 1 Ainsi, qui que tu sois, ô homme, toi qui juges, tu es inexcusable car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque tu fais les mêmes choses, toi qui juges. 2 Car nous savons que le jugement de Dieu est selon la vérité contre ceux qui commettent de telles choses. 3 Et tu penses, ô homme, toi qui juges ceux qui les commettent et qui les fais toi-même, que tu échapperas au jugement de Dieu ? 4 Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité ? Et ne sais-tu pas que la bonté de Dieu t'invite à la pénitence ? 5 Par ton endurcissement et ton cœur impénitent, tu t'amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu, 6 qui rendra à chacun selon ses œuvres : 7 la vie éternelle à ceux qui, par la persévérance dans le bien, cherchent la gloire, l'honneur et l'immortalité 8 mais la colère et l'indignation aux rebelles, indociles à la vérité, dociles à l'iniquité. 9 Oui, tribulation et angoisse sur tout homme qui fait le mal, sur le Juif premièrement, puis sur le Grec. 10 Gloire, honneur et paix pour quiconque fait le bien, pour le Juif premièrement, puis pour le Grec 11 car Dieu ne fait pas de favoritisme entre les personnes. 12 Tous ceux qui ont péché sans loi périront aussi sans loi et tous ceux qui ont péché avec une loi seront jugés par cette loi. 13 Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent une loi qui sont justes devant Dieu mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés. 14 Quand des païens, qui n'ont pas la loi, accomplissent naturellement ce que la Loi commande, n'ayant pas la loi, ils se tiennent lieu de loi à eux-mêmes, 15 ils montrent que ce que la Loi ordonne est écrit dans leurs cœurs, leur conscience rendant en même temps témoignage par des pensées qui, de part et d'autre, les accusent ou les défendent. 16 C'est ce qui paraîtra au jour où, selon mon Évangile, Dieu jugera par Jésus-Christ les actions secrètes des hommes. 17 Toi qui portes le nom de Juif, qui te reposes sur la Loi, qui te glorifies en Dieu, 18 qui connais sa volonté, qui sais discerner ce qu'il y a de meilleur, instruit que tu es par la Loi, 19 toi qui te flattes d'être le guide des aveugles, la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres, 20 le docteur des ignorants, le maître des enfants, ayant dans la Loi la règle de la science et de la vérité : 21 toi donc qui enseignes les autres, tu ne t'enseignes pas toi-même. Toi qui prêches de ne pas dérober, tu dérobes. 22 Toi qui défends de commettre l'adultère, tu commets l'adultère. Toi qui as les idoles en abomination, tu profanes le temple. 23 Toi qui te fais une gloire d'avoir une loi, tu déshonores Dieu en la transgressant 24 car "le nom de Dieu est blasphémé à cause de vous parmi les nations", comme dit l’Écriture. 25 La circoncision est utile, il est vrai, si tu observes la Loi mais si tu transgresses la Loi, tu n'es plus, avec ta circoncision, qu'un incirconcis. 26 Si donc l'incirconcis observe les préceptes de la Loi, son incirconcision ne sera-t-elle pas réputée circoncision ? 27 Bien plus, l'homme incirconcis de naissance, s'il observe la Loi, te jugera, toi qui, avec la lettre de la Loi et la circoncision, transgresses la Loi. 28 Le vrai Juif, ce n'est pas celui qui l'est au dehors et la vraie circoncision, ce n'est pas celle qui paraît dans la chair. 29 Mais le Juif, c'est celui qui l'est intérieurement et la circoncision, c'est celle du cœur, dans l'esprit et non dans la lettre : ce Juif aura sa louange, non des hommes, mais de Dieu.


Romains 3. 1 Quel est donc l'avantage du Juif ? Ou quelle est l'utilité de la circoncision ? 2 Cet avantage est grand de toute manière. Et d'abord c'est qu'à eux ont été confiés les oracles de Dieu. 3 Mais quoi ? Si quelques-uns n'ont pas cru, leur incrédulité anéantira-t-elle la fidélité de Dieu ? 4 Loin de là. Mais plutôt que Dieu soit reconnu pour vrai et tout homme pour menteur, selon qu'il est écrit : "Afin, ô Dieu, que tu sois trouvé juste dans tes paroles et que tu triomphes lorsqu'on te juge." 5 Mais si notre injustice démontre la justice de Dieu, que dirons-nous ? Dieu n'est-il pas injuste en donnant cours à sa colère ? Je parle à la manière des hommes. 6 Loin de là. Autrement, comment Dieu jugera-t-il le monde ? 7 Car si, par mon mensonge, la vérité de Dieu éclate davantage pour sa gloire, pourquoi, après cela, suis-je moi-même condamné comme pécheur ? 8 Et pourquoi ne ferions-nous pas le mal afin qu'il en arrive du bien, comme la calomnie nous en accuse et comme quelques-uns prétendent, que nous l'enseignons ? Ceux-là, leur condamnation est juste. 9 Et bien donc ? Avons-nous quelque supériorité ? Non, aucune car nous venons de prouver que tous, Juifs et Grecs, sont sous le péché, 10 selon qu'il est écrit : "Il n'y a pas de juste, pas même un seul. 11 Il n'y en a pas qui ait de l'intelligence, il n'y en a pas qui cherche Dieu. 12 Tous sont sortis de la voie, tous sont pervertis, il n'y a personne qui fasse le bien, pas même un seul." 13 "Sépulcre ouvert est leur gosier, ils se servent de leurs langues pour tromper." "Un venin d'aspic est sous leurs lèvres." 14 "Leur bouche est pleine de malédiction et d'amertume." 15 "Ils ont les pieds agiles pour répandre le sang. 16 La désolation et le malheur sont dans leurs voies. 17 Ils ne connaissent pas le chemin de la paix." 18 "La crainte de Dieu n'est pas devant leurs yeux." 19 Or nous savons que tout ce que dit la Loi, elle le dit à ceux qui sont sous la Loi, afin que toute bouche soit fermée et que le monde entier soit sous le coup de la justice de Dieu. 20 En effet, nul homme ne sera justifié devant lui par les œuvres de la Loi, car la loi ne fait que donner la connaissance du péché. 21 Mais maintenant, sans la Loi, a été manifestée une justice de Dieu à la quelle rendent témoignage la Loi et les Prophètes, 22 justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux et à tous ceux qui croient, il n'y a pas de distinction, 23 car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu 24 et ils sont justifiés gratuitement par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. 25 C'est lui que Dieu a donné comme victime propitiatoire par son sang moyennant la foi, afin de manifester sa justice, ayant, au temps de sa patience, laissé impunis les péchés précédents, 26 afin, dis-je, de manifester sa justice dans le temps présent, de manière à être reconnu juste et justifiant celui qui croit [en Jésus-Christ]. 27 Où est donc la raison de se glorifier ? Elle est exclue. Par quelle loi ? Par la loi des œuvres ? Non, mais par la loi de la foi. 28 Car nous tenons pour certain que l'homme est justifié par la foi, à l'exclusion des œuvres de la Loi. 29 Ou bien Dieu n'est-il que le Dieu des Juifs ? Et n'est-il pas aussi le Dieu des païens ? Oui, il est aussi le Dieu de ceux qui ne sont pas juifs, 30 puisqu'il y a un seul Dieu qui justifiera les circoncis par principe de foi et les incirconcis par la foi. 31 Détruisons-nous donc la Loi par la foi ? Loin de là. Nous la confirmons au contraire.


Romains 4. 1 Quel avantage dirons-nous donc qu'Abraham, notre père, ait obtenu selon la chair ? 2 Si Abraham a été justifié par les œuvres, il a sujet de se glorifier. Mais il n'en a pas sujet devant Dieu. 3 En effet, que dit l'Écriture ? "Abraham crut à Dieu et cela lui fut imputé à justice." 4 Or, à celui qui fait une œuvre, le salaire est imputé, non comme une grâce, mais comme une chose due, 5 et à celui qui ne fait aucune œuvre, mais qui croit en celui qui justifie l'impie, sa foi lui est imputée à justice. 6 C'est ainsi que David proclame la béatitude de l'homme à qui Dieu impute la justice indépendamment des œuvres : 7 "Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées et dont les péchés ont été couverts. 8 Heureux l'homme à qui le Seigneur n'impute pas son péché" 9 Ce bonheur n'est-il que pour les circoncis, ou est-il également pour les incirconcis ? Car nous disons que la foi fut imputée à justice à Abraham. 10 Comment donc lui fut-elle imputée ? Était-ce en l'état de circoncision, ou en l'état d'incirconcision ? Ce ne fut pas dans l'état de circoncision, il était encore incirconcis. 11 Il reçut ensuite le signe de la circoncision comme sceau de la justice qu'il avait obtenue par la foi quand il était incirconcis, afin d'être le père de tous ceux qui ont la foi bien qu'incirconcis, pour que la justice leur soit aussi imputée, 12 et le père des circoncis, de ceux qui ne sont pas seulement circoncis, mais qui marchent en même temps sur les traces de la foi qu'avait notre père Abraham lorsqu'il était incirconcis. 13 En effet, ce n'est pas par la Loi que l'héritage du monde a été promis à Abraham et à sa postérité, c'est par la justice de la foi. 14 Car si ceux qui ont la Loi sont héritiers, la foi est vaine et la promesse est sans effet, 15 parce que la loi produit la colère et que là où il n'y a pas de loi, il n'y a pas non plus de transgression. 16 Donc c'est bien par la foi, afin que ce soit par grâce, pour que la promesse soit assurée à toute la postérité, non seulement à ceux qui relèvent de la Loi, mais encore à ceux qui relèvent de la foi d'Abraham, notre père à tous, 17 selon qu'il est écrit : "Je t'ai fait père d'un grand nombre de nations." Il l'est devant celui auquel il a cru, devant Dieu, qui donne la vie aux morts et qui appelle les choses qui ne sont pas comme si elles étaient. 18 Espérant contre toute espérance, il crut, en sorte qu'il devint le père d'un grand nombre de nations, selon ce qui lui avait été dit : "Telle sera ta postérité." 19 Et, inébranlable dans sa foi, il ne considéra pas que son corps était déjà éteint, puisqu'il avait près de cent ans, ni que le sein de Sara était épuisé. 20 Devant la promesse de Dieu, il n'eut ni hésitation ni défiance mais puisant sa force dans la foi, il rendit gloire à Dieu, 21 pleinement convaincu qu'il saura accomplir la promesse qu'il a faite. 22 Et voilà pourquoi sa foi lui fut imputée à justice. 23 Or ce n'est pas pour lui seul qu'il est écrit qu'elle lui fut imputée à justice, 24 mais c'est aussi pour nous, à qui elle doit être imputée, pour nous qui croyons en celui qui a ressuscité d'entre les morts Jésus-Christ, Notre-Seigneur, 25 lequel a été livré pour nos offenses et est ressuscité pour notre justification.


Romains 5. 1 Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par Notre-Seigneur Jésus-Christ, 2 à qui nous devons d'avoir eu accès par la foi à cette grâce dans laquelle nous demeurons fermes et de nous glorifier dans l'espérance de la gloire de Dieu. 3 Bien plus, nous nous glorifions même dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la constance, 4 la constance une vertu éprouvée et la vertu éprouvée l'espérance. 5 Or, l'espérance ne trompe pas, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par l'Esprit-Saint qui nous a été donné. 6 Car, lorsque nous étions encore impuissants, le Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. 7 C'est à peine si l'on meurt pour un juste et peut-être quelqu'un saurait-il mourir pour un homme de bien. 8 Mais Dieu montre son amour envers nous en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Jésus-Christ est mort pour nous. 9 A plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés dans son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. 10 Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie. 11 Bien plus, nous nous glorifions même en Dieu par Notre-Seigneur Jésus-Christ, par qui maintenant nous avons obtenu la réconciliation. 12 Ainsi donc, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde et par le péché la mort. Et ainsi la mort a passé dans tous les hommes parce que tous ont péché. 13 Car jusqu'à la Loi le péché était dans le monde, or le péché n'est pas imputé lorsqu'il n'y a pas de loi. 14 Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu'à Moïse, même sur ceux qui n'avaient pas péché, par une transgression semblable à celle d'Adam, lequel est la figure de celui qui devait venir. 15 Mais il n'en est pas du don gratuit comme de la faute, car si, par la faute d'un seul, tous les hommes sont morts, à plus forte raison la grâce de Dieu et le don se sont, par la grâce d'un seul homme, Jésus-Christ, abondamment répandus sur tous les hommes. 16 Et il n'en est pas du don comme des suites du péché d'un seul, car le jugement a été porté à cause d'une seule faute pour la condamnation, tandis que le don amène la justification de beaucoup de fautes. 17 En effet, si, par la faute d'un seul, la mort a régné par ce seul homme, à plus forte raison ceux qui reçoivent l'abondance de la grâce et du don de la justice régneront-ils dans la vie par le seul Jésus-Christ. 18 Ainsi donc, comme par la faute d'un seul la condamnation est venue sur tous les hommes, ainsi par la justice d'un seul vient à tous les hommes la justification qui donne la vie. 19 De même en effet, que par la désobéissance d'un seul homme, tous ont été constitués pécheurs, de même par l'obéissance d'un seul tous seront constitués justes. 20 La loi est intervenue pour faire abonder la faute mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé, 21 afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi la grâce régnât par la justice pour la vie éternelle, par Jésus-Christ Notre-Seigneur.


Romains 6. 1 Que dirons-nous donc ? Demeurerons-nous dans le péché afin que la grâce abonde ? 2 Loin de là. Nous qui sommes morts au péché, comment vivrons-nous encore dans le péché ? 3 Ne savez-vous pas que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés ? 4 Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous aussi nous marchions dans une vie nouvelle. 5 Si, en effet, nous avons été greffés sur lui, par la ressemblance de sa mort, nous le serons aussi par celle de sa résurrection 6 sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus les esclaves du péché 7 car celui qui est mort est affranchi du péché. 8 Mais si nous sommes morts avec le Christ, nous croyons que nous vivrons avec lui, 9 sachant que le Christ ressuscité des morts ne meurt plus, la mort n'a plus de pouvoir sur lui. 10 Car sa mort fut une mort au péché une fois pour toutes et sa vie est une vie pour Dieu. 11 Ainsi vous-mêmes regardez-vous comme morts au péché et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ. 12 Que le péché ne règne donc pas dans votre corps mortel, de sorte que vous obéissiez à ses convoitises. 13 Ne livrez pas vos membres au péché pour être des instruments d'iniquité, mais offrez-vous vous-mêmes à Dieu comme étant vivants, de morts que vous étiez et offrez-lui vos membres pour être des instruments de justice. 14 Car le péché n'aura pas de pouvoir sur vous, parce que vous n'êtes pas sous la Loi, mais sous la grâce. 15 Quoi donc ? Pécherons-nous, parce que nous ne sommes pas sous la Loi mais sous la grâce ? Loin de là. 16 Ne savez-vous pas que, si vous vous livrez à quelqu'un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché pour la mort, soit de l'obéissance à Dieu pour la justice ? 17 Mais grâces soient rendues à Dieu de ce que, après avoir été les esclaves du péché, vous avez obéi de cœur à la règle de doctrine qui vous a été enseignée. 18 Ainsi, ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus les esclaves de la justice. 19 Je parle à la manière des hommes, à cause de la faiblesse de votre chair. De même que vous avez livré vos membres comme esclaves aux péchés sexuels et à l'injustice, pour arriver à l'injustice, de même livrez maintenant vos membres comme esclaves à la justice, pour arriver à la sainteté. 20 Car, lorsque vous étiez les esclaves du péché, vous étiez libres à l'égard de la justice. 21 Quel fruit aviez-vous alors des choses dont vous rougissez aujourd'hui ? Car la fin de ces choses, c'est la mort. 22 Mais maintenant, affranchis du péché et devenus les esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sainteté et pour fin la vie éternelle. 23 Car le salaire du péché, c'est la mort mais le don de Dieu c'est la vie éternelle en Jésus-Christ Notre-Seigneur.


Romains 7. 1 Ignorez-vous, mes frères, car je parle à des hommes qui connaissent la Loi, que l'homme est sous l'empire de la loi aussi longtemps qu'il vit ? 2 Ainsi une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu'il est vivant mais si le mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari. 3 Si donc, du vivant de son mari, elle épouse un autre homme, elle sera appelée adultère mais si son mari meurt, elle est affranchie de la loi, en sorte qu'elle n'est plus adultère en devenant la femme d'un autre mari. 4 Ainsi, mes frères, vous aussi vous êtes morts à la Loi, par le corps de Jésus-Christ, pour que vous soyez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu. 5 Car, lorsque nous étions dans la chair, les passions qui engendrent les péchés, excitées par la Loi, agissaient dans nos membres, de manière à produire des fruits pour la mort. 6 Mais maintenant nous avons été dégagés de la Loi, étant morts à la Loi, sous l'autorité de laquelle nous étions tenus, de sorte que nous servons Dieu dans un esprit nouveau et non selon une lettre surannée. 7 Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? Loin de là. Mais je n'ai connu le péché que par la Loi, par exemple, je n'aurais pas connu la convoitise, si la Loi ne disait : "Tu ne convoiteras pas." 8 Puis le péché, saisissant l'occasion, a fait naître en moi, par le commandement, toutes sortes de convoitises car, sans la Loi, le péché est mort. 9 Pour moi, je vivais autrefois sans la Loi mais le commandement étant venu, le péché a pris vie, 10 et moi, je suis mort. Ainsi le commandement qui devait conduire à la vie, s'est trouvé pour moi conduire à la mort. 11 Car le péché, saisissant l'occasion qu'offrait le commandement, m'a séduit et par lui m'a donné la mort. 12 Ainsi donc la Loi est sainte et le commandement est saint, juste et bon. 13 Une chose bonne a donc été pour moi une cause de mort ? Loin de là. Mais c'est le péché qui m'a donné la mort, afin de se montrer péché en me donnant la mort par le moyen d'une chose bonne et de se développer à l'excès comme péché par le moyen du commandement. 14 Nous savons, en effet, que la Loi est spirituelle mais moi, je suis charnel, vendu au péché. 15 Car je ne sais pas ce que je fais : je ne fais pas ce que je veux et je fais ce que je hais. 16 Or, si je fais ce que je ne voudrais pas, je reconnais par là que la Loi est bonne. 17 Mais alors ce n'est plus moi qui le fais, c'est le péché qui habite en moi. 18 Car je sais que le bien n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair, le vouloir est à ma portée, mais non le pouvoir de l'accomplir. 19 Car je ne fais pas le bien que je veux et je fais le mal que je ne veux pas. 20 Or, si je fais ce que je ne veux pas, ce n'est plus moi qui le fais, c'est le péché qui habite en moi. 21 Je trouve donc cette loi en moi : quand je veux faire le bien, le mal est près de moi. 22 Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l'homme intérieur 23 mais je vois dans mes membres une autre loi qui lutte contre la loi de ma raison et qui me rend captif de la loi du péché qui est dans mes membres. 24 Malheureux que je suis. Qui me délivrera de ce corps de mort ? 25 Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ Notre-Seigneur. Ainsi donc moi-même, par l'esprit, je suis l'esclave de la loi de Dieu et par la chair l'esclave de la loi du péché.


Romains 8. 1 Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. 2 En effet, la loi de l'Esprit de la vie m'a affranchi en Jésus-Christ de la loi du péché et de la mort. 3 Car, ce qui était impossible à la Loi parce qu'elle était sans force à cause de la chair, Dieu l'a fait, en envoyant, pour le péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché et il a condamné le péché dans la chair, 4 afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l'Esprit. 5 Ceux, en effet, qui vivent selon la chair, se prennent d'affection pour les choses de la chair mais ceux qui vivent selon l'Esprit se prennent d'affection pour les choses de l'Esprit. 6 Et les affections de la chair, c'est la mort, tandis que les affections de l'Esprit, c'est la vie et la paix 7 parce que les affections de la chair sont inimitié contre Dieu, car elles ne se soumettent pas à la loi divine et elles ne le peuvent même pas. 8 Or ceux qui vivent dans la chair ne sauraient plaire à Dieu. 9 Pour vous, vous ne vivez pas dans la chair, mais dans l'Esprit, si du moins l'Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu'un n'a pas l'Esprit du Christ, il ne lui appartient pas. 10 Mais si le Christ est en vous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais l'esprit est vie à cause de la justice. 11 Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d'entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels, à cause de son Esprit qui habite en vous. 12 Ainsi donc, mes frères, nous ne sommes pas redevables à la chair pour vivre selon la chair. 13 Car si vous vivez, selon la chair, vous mourrez mais si, par l'Esprit, vous faites mourir les œuvres du corps, vous vivrez 14 car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu. 15 En effet, vous n'avez pas reçu un Esprit de servitude, pour être encore dans la crainte mais vous avez reçu un Esprit d'adoption, en qui nous crions : Abba. Père. 16 Cet Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. 17 Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers, héritiers de Dieu et cohéritiers du Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, pour être glorifiés avec lui. 18 Car j'estime que les souffrances du temps présent sont sans proportion avec la gloire à venir qui sera manifestée en nous. 19 Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la manifestation des enfants de Dieu. 20 La création, en effet, a été assujettie à la vanité, non de son gré, mais par la volonté de celui qui l'y a soumise, avec l'espérance 21 qu'elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté glorieuse des enfants de Dieu. 22 Car nous savons que, jusqu'à ce jour, la création tout entière gémit et souffre les douleurs de l'enfantement. 23 Et ce n'est pas elle seulement, nous aussi, qui avons les prémices de l'Esprit, nous gémissons en nous-mêmes, attendant l'adoption, la rédemption de notre corps. 24 Car c'est en espérance que nous sommes sauvés. Or, voir ce qu'on espère, ce n'est plus espérer : car ce qu'on voit pourquoi l'espérer encore ? 25 Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l'attendons avec patience. 26 De même aussi l'Esprit vient en aide à notre faiblesse, car nous ne savons pas ce que nous devons, selon nos besoins, demander dans nos prières. Mais l'Esprit lui-même prie pour nous par des gémissements ineffables 27 et celui qui sonde les cœurs connaît quels sont les désirs de l'Esprit, il sait qu'il prie selon Dieu pour des saints. 28 Nous savons d'ailleurs que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son éternel dessein. 29 Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être conformes à l'image de son Fils, afin que son Fils soit le premier-né d'un grand nombre de frères. 30 Et ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés et ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés et ceux qu'il a justifiés il les a glorifiés. 31 Que dirons-nous donc après cela ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? 32 Lui qui n'a pas épargné son propre Fils, mais qui l'a livré à la mort pour nous tous, comment avec lui ne nous donnera-t-il pas toutes choses ? 33 Qui accusera des élus de Dieu ? C'est Dieu qui les justifie. 34 Qui les condamnera ? Le Christ est mort, bien plus il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, il intercède pour nous. 35 Qui nous séparera de l'amour du Christ ? Sera-ce la tribulation, ou l'angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l'épée ? 36 Selon qu'il est écrit : "A cause de toi, tout le jour nous sommes livrés à la mort et on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie." 37 Mais dans toutes ces épreuves nous sommes plus que vainqueurs, par celui qui nous a aimés. 38 Car j'ai l'assurance que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les principautés, ni les choses présentes, ni les choses à venir, ni les puissances, 39 ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu dans le Christ Jésus Notre-Seigneur.


Romains 9. 1 Je dis la vérité dans le Christ, je ne mens pas, ma conscience m'en rend témoignage par l'Esprit-Saint : 2 j'éprouve une grande tristesse et j'ai au cœur une douleur incessante. 3 Car je souhaiterais d'être moi-même anathème, loin du Christ, pour mes frères, mes parents selon la chair, 4 qui sont Israélites, à qui appartiennent l'adoption et la gloire et les alliances et la Loi et le culte et les promesses 5 et les patriarches et de qui est issu le Christ selon la chair, lequel est au-dessus de toutes choses, Dieu, béni éternellement. Amen. 6 Ce n'est pas que la parole de Dieu ait failli. Car tous ceux qui descendent d'Israël ne sont pas le véritable Israël, 7 et pour être la postérité d'Abraham, tous ne sont pas ses enfants mais "C'est la postérité d'Isaac qui sera dite ta postérité", 8 c'est-à-dire que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, mais ce sont les enfants de la promesse qui sont regardés comme la postérité d'Abraham. 9 Voici en effet les termes d'une promesse : "Je reviendrai à cette même époque et Sara aura un fils." 10 Et non seulement Sara mais il en fut encore ainsi de Rebecca qui conçut deux enfants d'un seul homme, d'Isaac notre père 11 car, avant même que les enfants fussent nés et qu'ils eussent rien fait, ni bien ni mal, afin que le dessein électif de Dieu fût reconnu ferme, 12 non en vertu des œuvres, mais par le choix de celui qui appelle, il fut dit à Rebecca : "L'aîné sera assujetti au plus jeune," 13 selon qu'il est écrit : "J'ai aimé Jacob et j'ai haï Ésaü." 14 Que dirons-nous donc ? Y a-t-il de l'injustice en Dieu ? Loin de là. 15 Car il dit à Moïse : "Je ferai miséricorde à qui je veux faire miséricorde et j'aurai compassion de qui je veux avoir compassion." 16 Ainsi donc l'élection ne dépend ni de la volonté, ni des efforts, mais de Dieu qui fait miséricorde. 17 Car l'Écriture dit à Pharaon : "Je t'ai suscité, pour montrer en toi ma puissance et pour que mon nom soit célébré sur toute la terre." 18 Ainsi il fait miséricorde à qui il veut et il endurcit qui il veut. 19 Tu me diras : De quoi donc Dieu se plaint-il encore ? Car qui peut s'opposer à sa volonté ? 20 Mais plutôt, ô homme, qui es-tu pour contester avec Dieu ? Est-ce que le vase d'argile dit à celui qui l'a façonné : Pourquoi m'as-tu fait ainsi ? 21 Le potier n'est-il pas maître de son argile, pour faire de la même masse un vase d'honneur et un vase d'ignominie ? 22 Et si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère, formés pour la perdition, 23 et s'il a voulu faire connaître aussi les richesses de sa gloire à l'égard des vases de miséricorde qu'il a d'avance préparés pour la gloire, 24 envers nous, qu'il a appelés, non seulement d'entre les Juifs, mais encore d'entre les païens, où est l'injustice ? 25 C'est ainsi qu'il dit dans Osée : "Celui qui n'était pas mon peuple, je l'appellerai mon peuple et celle qui n'était pas la bien-aimée, je l'appellerai bien-aimée." 26 "Et dans le lieu où il leur fut dit : Vous n'êtes pas mon peuple, là même on les appellera fils du Dieu vivant." 27 D'autre part, Isaïe s'écrie au sujet d'Israël : "Quand le nombre des fils d'Israël serait comme le sable de la mer, un faible reste seulement sera sauvé." 28 Car accomplissant sa parole pleinement et promptement, il l'exécutera sur la terre. 29 Et comme Isaïe l'avait prédit : "Si le Seigneur des armées ne nous avait laissé un rejeton, nous serions devenus comme Sodome et nous aurions été semblables à Gomorrhe." 30 Que dirons-nous donc ? Que les païens, qui ne cherchaient pas la justice, ont atteint la justice, mais la justice qui vient de la foi, 31 tandis qu'Israël, qui cherchait une loi de justice, n'est pas parvenu à une loi de justice. 32 Pourquoi ? Parce qu'il a cherché à l'atteindre, non par la foi, mais comme s'il avait pu arriver par les œuvres. Il s'est heurté contre la pierre qui fait trébucher, 33 selon qu'il est écrit : "Voici que je mets en Sion une pierre qui fait trébucher et un rocher de scandale, mais quiconque croit en lui ne sera pas confondu."


Romains 10. 1 Frères, le vœu de mon cœur et ma prière à Dieu pour eux, c'est qu'ils soient sauvés. 2 Car je leur rends le témoignage qu'ils ont du zèle pour Dieu, mais c'est un zèle mal éclairé. 3 Ne connaissant pas la justice de Dieu et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. 4 C'est qu'en effet la fin de la Loi c'est le Christ, pour la justification de tout homme qui croit. 5 En effet, Moïse dit de la justice qui vient de la Loi : "L'homme qui mettra ces choses en pratique vivra par elles." 6 Mais voici comment parle la justice qui vient de la foi : "Ne dis pas dans ton cœur : Qui montera au Ciel" ce qui signifie en faire descendre le Christ 7 ou "Qui descendra dans l'abîme ?" Ce qui signifie faire remonter le Christ d'entre les morts 8 Que dit-elle donc ? "Près de toi est la parole, dans ta bouche et dans ton cœur." C'est la parole de la foi que nous prêchons. 9 Si tu confesses de ta bouche Jésus comme Seigneur et si tu crois dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité des morts tu seras sauvé. 10 Car c'est en croyant de cœur qu'on parvient à la justice et c'est en confessant de bouche qu'on parvient au salut, 11 selon ce que dit l'Écriture : "Quiconque croit en lui ne sera pas confondu." 12 Il n'y a pas de différence entre le Juif et le païen, parce que le même Christ est le Seigneur de tous, étant riche envers tous ceux qui l'invoquent. 13 Car "quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé." 14 Comment donc invoquera-t-on celui en qui on n'a pas encore cru ? Et comment croira-t-on en celui dont on n'a pas entendu parler ? Et comment en entendra-t-on parler s'il n'y a pas de prédicateur ? 15 Et comment seront-ils prédicateurs, s'ils ne sont pas envoyés ? Selon qu'il est écrit : "Qu'ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent le bonheur" 16 Mais tous n'ont pas obéi à l'Évangile car Isaïe dit : "Seigneur, qui a cru à notre prédication ?" 17 Ainsi la foi vient de la prédication entendue et la prédication se fait par la parole de Dieu. 18 Mais je demande : n'ont-ils pas entendu ? Au contraire : "Leur voix est allée par toute la terre et leurs paroles jusqu'aux extrémités du monde." 19 Je demande encore : Israël n'en a-t-il pas eu connaissance ? Moïse le premier a dit : "J'exciterai votre jalousie contre une nation qui n'en est pas une, j'exciterai votre colère contre une nation sans intelligence." 20 Et Isaïe pousse la hardiesse jusqu'à dire : "J'ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient pas, je me suis manifesté à ceux qui ne me demandaient pas." 21 Mais au sujet d'Israël il dit : "J'ai tendu mes mains tout le jour vers un peuple incroyant et rebelle."


Romains 11. 1 Je dis donc : Est-ce que Dieu a rejeté son peuple ? Loin de là, car moi aussi, je suis Israélite, de la postérité d'Abraham, de la race de Benjamin. 2 Non, Dieu n'a pas rejeté son peuple, qu'il a connu d'avance. Ne savez-vous pas ce que l'Écriture rapporte dans le chapitre d'Élie, comment il adresse à Dieu cette plainte contre Israël : 3 "Seigneur, ils ont tué vos prophètes, ils ont renversé vos autels, je suis resté moi seul et ils en veulent à ma vie." 4 Mais que lui répond la voix divine ? Je me suis réservé sept mille hommes qui n'ont pas fléchi le genou devant Baal." 5 De même aussi, dans le temps présent, il y a une réserve selon un choix de grâce. 6 Or, si c'est par grâce, ce n'est plus par les œuvres, autrement la grâce cesse d'être une grâce. 7 Que dirons-nous donc ? Ce qu'Israël cherche, il ne l'a pas obtenu, mais ceux que Dieu a choisis l'ont obtenu, tandis que les autres ont été aveuglés, 8 selon qu'il est écrit "Dieu leur a donné un esprit d'étourdissement, des yeux pour ne pas voir et des oreilles pour ne pas entendre, jusqu'à ce jour." 9 Et David dit : "Que leur table leur devienne un piège, un lacet, une occasion de tomber et un juste châtiment. 10 Que leurs yeux soient obscurcis pour ne pas voir, tiens leur dos continuellement courbé." 11 Je demande donc, Ont-ils trébuché, afin de tomber pour toujours ? Loin de là, mais par leur chute, le salut est arrivé aux païens, de manière à exciter la jalousie d'Israël. 12 Or, si leur chute a été la richesse du monde et leur amoindrissement la richesse des païens, que ne sera pas leur plénitude. 13 En effet, je vous le dis, à vous, chrétiens nés dans le paganisme : moi-même, en tant qu'apôtre de tous ceux qui ne sont pas juifs, je m'efforce de rendre mon ministère glorieux, 14 afin, s'il est possible, d'exciter la jalousie de ceux de mon sang et d'en sauver quelques-uns. 15 Car si leur rejet a été la réconciliation du monde, que sera leur réintégration, sinon une résurrection d'entre les morts ? 16 Si les prémices sont saintes, la masse l'est aussi et si la racine est sainte, les branches le sont aussi. 17 Mais si quelques-unes des branches ont été retranchées et si toi, qui n'étais qu'un olivier sauvage, tu as été greffé à leur place et rendu participant de la racine et de la sève de l'olivier, 18 ne te glorifie pas à l'encontre des branches. Si tu te glorifies, sache que ce n'est pas toi qui portes la racine, mais que c'est la racine qui te porte. 19 Tu diras donc : Ces branches ont été retranchées, afin que moi je fusse greffé. 20 Cela est vrai, ils ont été retranchés à cause de leur incrédulité et toi, tu subsistes par la foi, garde-toi de pensées orgueilleuses, mais crains. 21 Car si Dieu n'a pas épargné les branches naturelles, crains qu'il ne t'épargne pas non plus. 22 Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : sa sévérité envers ceux qui sont tombés et sa bonté envers toi, si tu te maintiens dans cette bonté, autrement toi aussi tu seras retranché. 23 Eux aussi, s'ils ne persévèrent pas dans leur incrédulité, ils seront greffés car Dieu est puissant pour les greffer de nouveau. 24 Si toi, tu as été coupé sur un olivier de nature sauvage et greffé, contrairement à ta nature, sur l'olivier franc, à plus forte raison les branches naturelles seront-elles greffées sur leur propre olivier. 25 Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne soyez pas sages à vos propres yeux : c'est qu'une partie d'Israël est tombée dans l'aveuglement jusqu'à ce que la masse des païens soit entrée. 26 Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu'il est écrit : "Le libérateur viendra de Sion et il éloignera de Jacob toute impiété 27 et ce sera mon alliance avec eux, lorsque j'aurai ôté leurs péchés. 28 Il est vrai, en ce qui concerne l'Évangile, ils sont encore ennemis à cause de vous mais eu égard au choix divin, ils sont aimés à cause de leurs pères. 29 Car les dons et la vocation de Dieu sont sans repentance. 30 Et comme vous-mêmes autrefois vous avez désobéi à Dieu et que, par le fait de leur désobéissance, vous avez maintenant obtenu miséricorde, 31 de même, eux aussi, ils ont maintenant désobéi, à cause de la miséricorde qui vous a été faite, afin qu'ils obtiennent également miséricorde. 32 Car Dieu a enfermé tous les hommes dans la désobéissance, pour faire miséricorde à tous. 33 O profondeur inépuisable et de la sagesse et de la science de Dieu. Que ses jugements sont insondables et ses voies incompréhensibles. 34 Car "qui a connu la pensée du Seigneur ou qui a été son conseiller ?" 35 Ou bien "qui lui a donné le premier, pour qu'il ait à recevoir en retour ? 36 De lui, par lui et pour lui sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles. Amen.


Romains 12. 1 Je vous exhorte donc, mes frères, par la miséricorde de Dieu, à offrir vos corps comme une hostie vivante, sainte, agréable à Dieu. C'est là le culte spirituel que vous lui devez. 2 Et ne vous conformez pas au monde présent, mais transformez-vous par le renouvellement de l'esprit, afin que vous éprouviez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui lui est agréable, ce qui est parfait. 3 En vertu de la grâce qui m'a été donnée, je dis à chacun de vous de ne pas s'estimer plus qu'il ne faut mais d'avoir des sentiments modestes, chacun selon la mesure de la foi que Dieu lui a départie. 4 Car, de même que nous avons plusieurs membres dans un seul corps et que tous les membres n'ont pas la même fonction, 5 ainsi nous qui sommes plusieurs, nous ne faisons qu'un seul corps dans le Christ et chacun en particulier nous sommes membres les uns des autres 6 et nous avons des dons différents selon la grâce qui nous a été donnée : soit de prophétie, selon la mesure de notre foi, 7 soit de ministère, pour nous contenir dans le ministère, celui-ci a reçu le don d'enseigner : qu'il enseigne, 8 celui-là, le don d'exhorter : qu'il exhorte, un autre distribue : qu'il s'en acquitte avec simplicité, un autre préside : qu'il le fasse avec zèle, un autre exerce les œuvres de miséricorde : qu'il s'y livre avec joie. 9 Que votre charité soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur, attachez-vous fortement au bien. 10 Quant à l'amour fraternel, soyez pleins d'affection les uns pour les autres, vous prévenant d'honneur les uns les autres, 11 pour ce qui est du zèle, ne soyez pas nonchalants. Soyez fervents d'esprit, c'est le Seigneur que vous servez. 12 Soyez pleins de la joie que donne l'espérance, patients dans l'affliction, assidus à la prière, 13 prêts à subvenir aux nécessités des saints, empressés à donner l'hospitalité. 14 Bénissez ceux qui vous persécutent : bénissez et ne maudissez pas. 15 Réjouissez-vous avec ceux qui sont dans la joie, pleurez avec ceux qui pleurent. 16 Ayez les mêmes sentiments entre vous, n'aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez pas sages à vos propres yeux, 17 ne rendez à personne le mal pour le mal, veillez à faire ce qui est bien devant tous les hommes. 18 S'il est possible, autant qu'il dépend de vous, soyez en paix avec tous. 19 Ne vous vengez pas vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère de Dieu car il est écrit : "A moi la vengeance, c'est moi qui rétribuerai, dit le Seigneur." 20 Si ton ennemi a faim, donne-lui à manger, s'il a soif, donne-lui à boire, car en agissant ainsi, tu amasseras des charbons de feu sur sa tête. 21 Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais triomphe du mal par le bien.


Romains 13. 1 Que toute âme soit soumise aux autorités supérieures car il n'y a pas d'autorité qui ne vienne de Dieu et celles qui existent ont été instituées par lui. 2 C'est pourquoi celui qui résiste à l'autorité, résiste à l'ordre que Dieu a établi et ceux qui résistent, attireront sur eux-mêmes une condamnation. 3 Car les magistrats ne sont pas à redouter pour les bonnes actions, mais pour les mauvaises. Veux-tu ne pas craindre l'autorité ? Fais le bien et tu auras son approbation, 4 car le prince est pour toi ministre de Dieu pour le bien. Mais si tu fais le mal, crains, car ce n'est pas en vain qu'il porte l'épée, étant ministre de Dieu pour tirer vengeance de celui qui fait le mal et le punir. 5 Il est nécessaire d'être soumis, non seulement par crainte du châtiment, mais aussi par motif de conscience. 6 C'est aussi pour cette raison que vous payez les impôts, car les magistrats sont des ministres de Dieu, entièrement appliqués à cette fonction. Rendez à tous ce qui leur est dû : 7 à qui l'impôt, l'impôt, à qui le tribut, le tribut, à qui la crainte, la crainte, à qui l'honneur, l'honneur. 8 Ne soyez en dette avec personne, si ce n'est de l'amour mutuel, car celui qui aime son prochain a accompli la loi. 9 En effet, ces commandements : "Tu ne commettras pas d'adultère, tu ne tueras pas, tu ne déroberas pas, tu ne convoiteras pas" et ceux qu'on pourrait citer encore, se résument dans cette parole "Tu aimeras ton prochain comme toi-même." 10 L'amour ne fait pas de mal au prochain, l'amour est donc la plénitude de la loi. 11 Cela importe d'autant plus, que vous savez en quel temps nous sommes, c'est l'heure de nous réveiller enfin du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons embrassé la foi. 12 La nuit est avancée et le jour approche. Dépouillons-nous donc des œuvres des ténèbres et revêtons les armes de la lumière. 13 Marchons honnêtement, comme en plein jour, ne nous laissant pas aller aux excès de la table et du vin, à la luxure et à l'impudicité, aux querelles et aux jalousies. 14 Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ et ne prenez pas soin de la chair, de manière à en satisfaire les convoitises.


Romains 14. 1 Quant à celui qui est faible dans la foi, accueillez-le sans discuter ses opinions. 2 Tel croit pouvoir manger de tout, tel autre, qui est faible, se nourrit des légumes. 3 Que celui qui mange ne méprise pas celui qui ne mange pas et que celui qui ne mange pas ne juge pas celui qui mange, car Dieu l'a accueilli parmi les siens 4 Qui es-tu, toi qui juges le serviteur d'autrui ? S'il se tient debout, ou s'il tombe, cela regarde son maître. Mais il se tiendra debout car Dieu a le pouvoir de le soutenir. 5 Tel met de la différence entre les jours, tel autre les estime tous pareils : que chacun ait dans son esprit une pleine conviction. 6 Celui qui observe tel ou tel jour, l'observe en vue du Seigneur et celui qui mange, mange en vue du Seigneur, car il rend grâces à Dieu et celui qui ne mange pas, c'est en vue du Seigneur qu'il ne mange pas et il rend aussi grâces à Dieu. 7 En effet, nul de nous ne vit pour soi-même et nul ne meurt pour soi-même. 8 Car, soit que nous vivions, nous vivons pour le Seigneur, soit que nous mourrions, nous mourons pour le Seigneur. Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous appartenons au Seigneur. 9 Car le Christ est mort et a vécu afin d'être le Seigneur et des morts et des vivants. 10 Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère ? Toi, aussi, pourquoi méprises-tu ton frère ? Puisque nous paraîtrons tous devant le tribunal du Christ 11 car il est écrit : "Je suis vivant, dit le Seigneur, tout genou fléchira devant moi et toute langue donnera gloire à Dieu." 12 Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour soi-même. 13 Ne nous jugeons donc plus les uns les autres, mais jugez plutôt qu'il ne faut rien faire qui soit pour votre frère une pierre qui fait trébucher ou une occasion de chute. 14 Je sais et je suis persuadé dans le Seigneur Jésus que rien n'est impur en soi, néanmoins, si quelqu'un estime qu'une chose est impure, elle est impure pour lui. 15 Or, si pour un aliment, tu attristes ton frère, tu ne marches plus selon la charité, n'entraîne pas à la perdition, par ton aliment, un homme pour lequel le Christ est mort. 16 Que votre bien ne soit pas un sujet de blasphème. 17 Car le royaume de Dieu ce n'est pas le manger et le boire, mais la justice et la paix et la joie dans l'Esprit-Saint. 18 Celui qui sert le Christ de cette manière est agréable à Dieu et approuvé des hommes. 19 Recherchons donc ce qui contribue à la paix et à l'édification mutuelle. 20 Garde-toi, pour un aliment, de détruire l'œuvre de Dieu. Il est vrai que toutes choses sont pures, mais il est mal à un homme de devenir, en mangeant, une pierre sur laquelle on trébuche. 21 Ce qui est bien, c'est de ne pas manger de viande, de ne pas boire de vin, de ne rien faire qui soit pour ton frère une occasion de chute. 22 As-tu une conviction ? Garde-la pour toi-même devant Dieu. Heureux celui qui ne se condamne pas dans l'acte qu'il approuve. 23 Mais celui qui a des doutes, s'il mange, il est condamné, parce qu'il n'agit pas par conviction, tout ce qui ne procède pas d'une conviction est péché.


Romains 15. 1 Nous devons, nous qui sommes forts, supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas et ne pas nous plaire à nous-mêmes. 2 Que chacun de nous cherche à plaire au prochain pour le bien, afin de l'édifier. 3 Car le Christ n'a pas eu de complaisance pour lui-même, mais, selon qu'il est écrit : "Les outrages de ceux qui t'outragent sont tombés sur moi." 4 Car tout ce qui a été écrit avant nous l'a été pour notre instruction, afin que, par la patience et la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l'espérance. 5 Que le Dieu de la patience et de la consolation vous donne d'avoir les uns envers les autres les mêmes sentiments selon Jésus-Christ, 6 afin que, d'un même cœur et d'une même bouche, vous glorifiez Dieu, le Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ. 7 Accueillez-vous donc les uns les autres, comme le Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu. 8 J'affirme, en effet, que le Christ a été ministre des circoncis, pour montrer la véracité de Dieu, en accomplissant les promesses faites à leurs pères, 9 tandis que les païens glorifient Dieu à cause de sa miséricorde, selon qu'il est écrit : "C'est pourquoi je te louerai parmi les nations et je chanterai à la gloire de ton nom." 10 L'Écriture dit encore : "Nations, réjouissez-vous avec son peuple." 11 Et ailleurs : "Nations, louez toutes le Seigneur, peuples, célébrez-le tous." 12 Isaïe dit aussi : "Il paraîtra, le rejeton de Jessé, celui qui se lève pour régner sur les nations, en lui les nations mettront leur espérance." 13 Que le Dieu de l'espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, afin que, par la vertu de l'Esprit-Saint, vous abondiez en espérance.    14 Moi aussi, mes frères, j'ai de vous cette persuasion que vous êtes de vous-mêmes pleins de bons sentiments, remplis de toute connaissance et capables de vous avertir les uns les autres. 15 Cependant je vous ai écrit plus librement, comme pour raviver en partie vos souvenirs, à cause de la grâce que Dieu m'a faite 16 d'être ministre de Jésus-Christ, pour les païens, en m'acquittant du divin service de l'Évangile de Dieu, afin que l'offrande des païens soit agréée, étant sanctifiée par le Saint-Esprit. 17 J'ai donc sujet de me glorifier en Jésus-Christ pour ce qui regarde le service de Dieu. 18 Car je n'oserais pas parler de choses que le Christ n'aurait pas faites par mon ministère pour amener les païens à obéir à l'Évangile, par la parole et par l'action, 19 par la vertu des miracles et des prodiges, par la puissance de l'Esprit-Saint : si bien que, depuis Jérusalem et les pays voisins jusqu'à l'Illyrie, j'ai porté partout l'Évangile du Christ, 20 mettant toutefois mon honneur à prêcher l'Évangile là où le Christ n'avait pas encore été nommé, afin de ne pas bâtir sur le fondement qu'un autre aurait posé, 21 mais selon qu'il est écrit : "Ceux à qui il n'avait pas été annoncé le verront et ceux qui n'en avaient pas entendu parler le connaîtront." 22 C'est ce qui m'a souvent empêché d'aller chez vous. 23 Mais maintenant n'ayant plus rien qui me retienne dans ces contrées et ayant depuis plusieurs années le désir d'aller vers vous, 24 j'espère vous voir en passant, quand je me rendrai en Espagne et y être accompagné par vous, après que j'aurai satisfait, en partie du moins, mon désir de me trouver parmi vous. 25 Présentement je vais à Jérusalem, pour venir en aide aux saints. 26 Car la Macédoine et l'Achaïe ont bien voulu faire une collecte en faveur des saints de Jérusalem qui sont dans la pauvreté. 27 Elles l'ont bien voulu, aussi bien elles le leur devaient, car si les païens ont eu part à leurs biens spirituels, ils doivent à leur tour les assister de leurs biens temporels. 28 Dès que j'aurai terminé cette affaire et que j'aurai consigné ce don entre leurs mains, je partirai pour l'Espagne et passerai chez vous. 29 Or je sais qu'en allant chez vous, j'y viendrai avec une abondante bénédiction du Christ. 30 Je vous exhorte, mes frères, par Notre-Seigneur Jésus-Christ et par la charité du Saint-Esprit, à combattre avec moi, en adressant pour moi des prières à Dieu, 31 afin que j'échappe aux incrédules qui sont en Judée et que l'offrande que je porte à Jérusalem soit agréable aux saints, 32 en sorte que j'arrive chez vous dans la joie, si c'est la volonté de Dieu et que je goûte quelque repos au milieu de vous. 33 Que le Dieu de paix soit avec vous tous. Amen.


Romains 16. 1 Je vous recommande Phoebé, notre sœur, qui est diaconesse de l’Église de Cenchrées, 2 afin que vous la receviez en Notre-Seigneur d'une manière digne des saints et que vous l'assistiez dans toutes les choses où elle pourrait avoir besoin de vous, car elle aussi a donné aide à plusieurs et à moi-même. 3 Saluez Prisca et Aquila, mes coopérateurs en Jésus-Christ. 4 Eux qui, pour sauver ma vie, ont exposé leur tête, ce n'est pas moi seul qui leur rend grâces, ce sont encore toutes les Églises de ceux qui ne sont pas juifs. 5 Saluez aussi l’Église qui est dans leur maison. Saluez Épénète, mon bien-aimé, qui a été pour le Christ les prémices de l'Asie. 6 Saluez Marie, qui a pris beaucoup de peine pour vous. 7 Saluez Andronique et Junias, mes parents et mes compagnons de captivité, qui jouissent d'une grande considération parmi les apôtres et qui même ont été dans le Christ avant moi. 8 Saluez Amplias, mon bien-aimé dans le Seigneur. 9 Saluez Urbain, notre coopérateur dans le Christ et Stachys, mon bien-aimé. 10 Saluez Apelle, qui a fait ses preuves dans le Christ. Saluez ceux de la maison d'Aristobule. 11 Saluez Hérodion, mon parent. Saluez ceux de la maison de Narcisse qui sont dans le Seigneur. 12 Saluez Tryphène et Tryphose, qui travaillent dans le Seigneur. Saluez Perside, la bien-aimée qui a beaucoup travaillé dans le Seigneur. 13 Saluez Rufus, distingué dans le Seigneur et sa mère, qui est aussi la mienne. 14 Saluez Asyncrite, Phlégon, Hermés, Patrobas, Hermas et les frères qui sont avec eux. 15 Saluez Philologue et Julie, Nérée et sa sœur, ainsi qu'Olympias et tous les saints qui sont avec eux. 16 Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. Toutes les Églises du Christ vous saluent. 17 Je vous exhorte, mes frères, à prendre garde à ceux qui causent les divisions et les scandales, en s'écartant de l'enseignement que vous avez reçu, éloignez-vous d'eux. 18 Car de tels hommes ne servent pas le Christ Notre-Seigneur, mais leur propre ventre et avec leurs paroles douces et leur langage flatteur, ils séduisent les cœurs des simples. 19 Car votre obéissance est arrivée aux oreilles de tous, je me réjouis donc à votre sujet, mais je désire que vous soyez prudents pour le bien et simple pour le mal. 20 Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds. Que la grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ soit avec vous. 21 Timothée, le compagnon de mes travaux, vous salue, ainsi que Lucius, Jason et Sosipater, mes parents. 22 Je vous salue dans le Seigneur, moi Tertius, qui ai écrit cette lettre. 23 Caïus, mon hôte et celui de l’Église, vous salue. Éraste, le trésorier de la ville, vous salue, ainsi que Quartus, notre frère. 24 [Que la grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous. Amen] 25 A celui qui peut vous affermir selon mon Évangile et la prédication de Jésus-Christ, conformément à la révélation du mystère resté caché durant de longs siècles, 26 mais manifesté maintenant et, selon l'ordre du Dieu éternel, porté par les écrits des prophètes, à la connaissance de toutes les nations pour qu'elles obéissent à la foi, à Dieu, seul sage, soit la gloire par Jésus-Christ aux siècles les siècles. Amen.


Notes sur la lettre aux Romains

Explications verset par verset sur JesusMarie.com


1.1 Voir Actes des Apôtres, 13, 2.

1.4 Comme homme, Jésus-Christ était prédestiné pour être le Fils de Dieu. Or, trois choses prouvent qu’il est réellement le Fils de Dieu : les miracles qu’il a opérés, la communication qu’il a faite du Saint-Esprit pour la sanctification des hommes, enfin sa résurrection.

1.7 les saints appelés par lui. Voir Actes des Apôtres, 9, 13.

1.9 Je fais mémoire de vous. Cette locution, qui est celle du texte sacré lui-même, n’exprime pas un simple souvenir ordinaire, comme on l’entend communément, mais bien l’idée de commémoration, telle que l’Église l’a consacrée dans la liturgie.

1.14 Aux barbares : ceux qui parmi les païens ne parlent pas le grec.

1.17 Voir Habacuc, 2, 4 ; Galates, 3, 11 ; Hébreux, 10, 38. ― justice de Dieu, etc. C’est l’Évangile, en effet, qui nous fait connaître que la justice que Dieu nous a communiquée, et qui nous rend justes et saints, vient de la foi, et se perfectionne par la foi.

1.21 Voir Éphésiens, 4, 17.

1.23 Voir Psaume, 105, 20 ; Jérémie, 11, 10. ― des images, etc. Les idoles païennes représentaient des hommes et des animaux.

1.24 Voir Romains, 1, 27 ; 6, 19 ; Éphésiens, 4, 19.

1.26 Dieu les a livrés, etc. ; c’est-à-dire que, les ayant abandonnés à leur propre malice, il les a laissés tomber dans ces péchés honteux en punition de leur orgueil.

2.1 Voir Matthieu 7, 2.

2.4 Sagesse, 11, 24 ; 12, 2 ; 2 Pierre, 3, 9.

2.6 Voir Matthieu 16, 27.

2.11 Voir Deutéronome, 10, 17 ; 2 Chroniques, 19, 7 ; Job, 34, 19 ; Sagesse, 6, 8 ; Ecclésiastique, 35, 15 ; Actes des Apôtres, 10, 34 ; Galates, 2, 6 ; Colossiens, 3, 25.

2.12 Sans loi, sans la loi de Moïse.

2.13 Voir Matthieu 7, 21 ; Jacques, 1, 22.

2.14 accomplissent naturellement ; c’est-à-dire sans la connaissance de la loi mosaïque, et par la seule direction de la loi naturelle. ― Les auteurs païens ont parlé expressément de la loi naturelle. Dans l’Antigone de Sophocle, cette héroïne qui a rendu à son frère les devoirs de la sépulture malgré les ordres du roi, répond à celui-ci qui lui demande si elle connaissait sa défense : « Je la connaissais. Mais une telle loi, ce n’est ni Jupiter ni la justice qui l’ont promulguée. Les décrets d’un homme ne peuvent prévaloir contre les lois non écrites, œuvre immuable des dieux. Celles-là ne sont ni d’aujourd’hui ni d’hier ; elles existent de tous les temps. » Le même poète parle aussi dans l’Œdipe roi, « de ces lois émanées des cieux, dont l’Olympe est le père et que jamais on ne saura abolir. »

2.16 Mon Évangile, c’est-à-dire l’Évangile que je prêche. ― D’après d’autres, l’Évangile selon saint Luc, le compagnon de saint Paul, que saint Paul considérait comme son Évangile.

2.24 Voir Isaïe, 52, 5 ; Ézéchiel, 36, 20.

2.27 Avec la lettre de la loi mosaïque.

3.2 Voir Romains, 9, 4.

3.3 Voir 2 Timothée, 2, 13.

3.4 Voir Jean, 3, 33 ; Psaumes, 115, 11.

3.9 Voir Galates, 3, 22.

3.10 Voir Psaume, 13, 3 ; 52, 4. ― Il n’y a pas d’homme juste en vertu de la loi naturelle ou de la loi écrite, mais seulement par la foi et par la grâce.

3.11 Qui comprenne les choses saintes, qui ait du goût et du sentiment pour le bien ; reproche que Jésus-Christ adressait à saint Pierre lui-même. Voir Matthieu 16, 23.

3.13 Voir Psaume, 5, 11 ; 139, 4 ; Jacques, 3, 8.

3.14 Voir Psaume, 9, 7.

3.15 Voir Isaïe, 59, 7 ; Proverbes, 1, 16.

3.18 Voir Psaume, 35, 2.

3.20 Voir Galates, 2, 16. ― Par les œuvres de la loi, purement extérieures et dépouillées de ce qui peut les rendre agréables à Dieu, la foi et la charité.

3.24 Gratuitement, « parce que tes mérites n’ont pas précédé, mais que les bienfaits de Dieu t’ont prévenu. » dit saint Augustin.

3.28 La foi qui justifie l’homme n’est pas une assurance présomptueuse d’être justifié, mais une ferme et vive croyance de tout ce que Dieu a révélé ou promis ; une foi agissant par la charité en Jésus-Christ ; enfin une foi accompagnée d’espérance, d’amour, de repentir et de l’usage des sacrements. ― à l'exclusion des œuvres. Comparer au verset 2.

4.2 Abraham ne pouvait être justifié par ses propres forces, sans la grâce de Dieu et la foi au Messie. Des œuvres purement naturelles pouvaient le faire louer des hommes, mais n’avaient pas la valeur nécessaire pour le rendre juste aux yeux de Dieu.

4.3 Voir Genèse, 15, 6 ; Galates, 3, 6 ; Jacques, 2, 23.

4.7 Voir Psaume, 31, 1-2 ; 50, 10. ― Couverts ; c’est-à-dire qui ne paraissaient plus, parce qu’ils n’existent plus, ayant été détruits par la justice et l’innocence obtenues par la foi.

4.8 A qui le Seigneur n’impute pas de péché ; c’est-à-dire à qui il a pardonné ses péchés.

4.11 Voir Genèse, 17, 10-11.

4.13 Voir Galates, 3, 18 ; Hébreux, 11, 9.

4.14 Ceux qui ont la loi ; c’est-à-dire les Juifs.

4.15 La loi, si elle n’est pas accompagnée de la foi et de la grâce, produit la colère divine par occasion, puisqu’elle est une occasion de plusieurs transgressions qui provoquent la colère de Dieu.

4.16 Assurée, certaine, puisqu’elle dépend, non de l’accomplissement de la Loi (qu’aucun Juif n’a observée parfaitement, voir chapitre 2), mais de la grâce et de la pure bonté de Dieu, qui peut ainsi faire arriver la bénédiction promise et aux juifs transgresseurs de la loi et aux païens idolâtres.

4.17 Voir Genèse, 17, 4.

4.17-18 Abraham espéra contre l’espérance même, parce qu’il eut foi en des promesses dans lesquelles il ne devait avoir aucune espérance, à supposer qu’il ne se confiât qu’aux lumières naturelles.

4.18 Voir Genèse, 15, 5.

4.19 Sara avait 90 ans, quand elle devint mère d’Isaac.

4.24 Voir 1 Pierre, 1, 21.

5.2 Voir Éphésiens, 2, 18.

5.3 Voir Jacques, 1, 3.

5.6 Voir Hébreux, 9, 14 ; 1 Pierre, 3, 18.

5.9 De la colère ; c’est-à-dire de la colère divine.

5.13 Le péché n’était pas imputé comme transgression d’une loi positive qui n’existait pas encore ; la conscience et la loi naturelle servaient à distinguer le mal, mais d’une manière plus confuse que depuis la promulgation de la loi.

5.17 Avant Jésus-Christ, la mort introduite par le péché, régnait comme un tyran sur l’humanité, son esclave. Par la grâce de Jésus-Christ, l’esclave est devenue souveraine à son tour (voir 1 Corinthiens, 4, 8 ; 2 Timothée, 2, 12) ; avec lui et par lui les fidèles ont vaincu la mort et reçu le germe d’une nouvelle et éternelle vie. 

5.20 La loi n’avait pas été donnée dans le but de faire abonder le péché ; mais elle produisait cet effet par la méchanceté des hommes, qui prenaient occasion de la défense même du péché pour pécher davantage.

5.21 le péché a régné par la mort : pour donner la mort, la grâce régnât(...) pour la vie éternelle : pour donner la vie éternelle.

6.4 Voir Galates, 3, 27 ; Colossiens, 2, 12 ; Éphésiens, 4, 23 ; Hébreux, 12, 1 ; 1 Pierre, 2, 1 ; 4, 2. ― le baptême en sa mort : pour mourir au péché.

6.6 Le corps du péché. C’est la concupiscence qui nous vient d’Adam. Or c’est principalement par les sens et par les passions dont le corps est le ministre et l’organe, que cette concupiscence exerce son empire.

6.14 Voir, pour le sens de ce verset, Romains, 7, 15.

6.16 Voir Jean, 8, 34 ; 2 Pierre, 2, 19. ― Pour la mort, pour la justice ; c’est-à-dire pour y trouver la mort, la justice.

7.2 Voir 1 Corinthiens, 7, 39.

7.3 Elle sera appelée adultère ; c’est-à-dire : Elle sera adultère. Nous avons déjà fait remarquer plusieurs fois que les Hébreux disaient être appelé pour être.

7.5 Lorsque nous étions dans la chair ; c’est-à-dire sous la loi charnelle.

7.6 Dans un esprit nouveau, dans des sentiments et des inclinations inspirés par l’Esprit-Saint.

7.7 Voir Exode, 20, 17 ; Deutéronome, 5, 21. ― Avant la loi mosaïque, on n’ignorait pas le péché, mais on n’y attachait pas la même importance ; on n’en sentait que très imparfaitement la gravité ; parce que d’un côté le mauvais penchant d’une nature corrompue aveuglait les esprits, et que de l’autre on manquait de cette règle extérieure, de cette censure visible, qui reprochait au pécheur le plus étourdi par la passion, ses dérèglements.

7.12 Voir 1 Timothée, 1, 8.

7.13 afin de se montrer péché ; c’est-à-dire pour montrer toute sa corruption.

7.15-17 Saint Paul semble contredire ici ce qu’il a avancé plus haut (voir Romains, 6, 14), que le péché ne dominera plus ; mais cette contradiction n’est qu’apparente. En effet, le grand apôtre reconnaît deux captivités auxquelles nous pouvons être assujettis : celle des sens, qui étant habitués à trouver leur satisfaction dans l’assouvissement des besoins, contractent l’habitude de préférer le plaisir au devoir ; celle de la volonté, qui ne regarde comme bon et préférable que ce que les sens lui présentent comme plus doux. La grâce de Notre-Seigneur nous délivre de cette seconde captivité, qui est la seule réelle ; et c’est ce que saint Paul veut dire par ses paroles : Le péché ne vous dominera plus… vous êtes sous la grâce : Cette même grâce du Sauveur nous laisse au contraire sujets à la première, qui n’est pas un mal, mais une fragilité ; et c’est ce que signifient ces mots : Ce n'est plus moi qui le fais, c'est le péché qui habite en moi (verset 17).

7.22 L’homme intérieur, signifie l’intelligence et la raison éclairées par la grâce, et fortifiées par l’Esprit-Saint.

7.24 ce corps de mort ; du corps qui est la cause de cette mort dont je viens de vous parler (verset 10 et suivants). Cf. Actes des Apôtres, 5, 20 ; 13, 26.

8.5 ; 8.8 Ceux qui vivent selon la chair… dans la chair ; les hommes charnels qui se laissent emporter aux mouvements déréglés de la chair.

8.15 Voir 2 Timothée, 1, 7 ; Galates, 4, 5. ― Abba, Père. Voir Marc, 14, 36.

8.16 Par le mouvement intérieur de l’amour divin et la paix de la conscience qu’éprouvent les enfants de Dieu, ils ont, en effet, une sorte de témoignage de la faveur divine, par laquelle ils sont raffermis dans l’espérance de leur justification et de leur salut, mais qui ne leur donne cependant pas une assurance absolue ; car cette assurance ne s’obtient pas ordinairement en cette vie, où il nous est ordonné de travailler à notre salut avec crainte et tremblement, et à nous tenir sans cesse sur nos gardes, parce que celui qui se croit ferme est plus près de tomber.

8.18 la gloire à venir ; cachée maintenant dans le Ciel (voir Colossiens, 3, 3-4 ; 1 Pierre, 1, 4). Elle sera révélée lorsque le royaume messianique sera inauguré dans toute sa splendeur par l’avènement de Jésus-Christ et la résurrection des morts.

8.19-23 La créature, la nature physique elle-même blessée par le péché, humiliée par la condamnation d’Adam. Mais elle est toujours soumise à l’homme, même vain et dépravé. Lasse d’être asservie à la faute, elle aspire à glorifier Dieu par le moyen de l’homme glorifié. La créature attend cette glorification (la rédemption de notre corps, verset 23). Déjà, dans l’Ancien Testament, les prophètes font entendre que lorsque sera venu le règne complet du Messie, vainqueur du péché, toute la nature sera en même temps ennoblie et glorifiée (voir Isaïe, 11, 6-9 ; 65, 17-25 ; 66, 22). Cette idée encore obscure devient dans les rabbins postérieurs un dogme entièrement fixé. Cf. Apocalypse, 21 et 2 Pierre, 3, verset 10 et suivants.

8.23 Voir Luc, 21 28.

8.26 L’Esprit-Saint ne prie pas et ne gémit pas en sa personne, mais il produit en nous la prière et les gémissements, il nous fait parler dans la prière. Or les gémissements qu’il nous fait produire sont nommés ineffables, ou à cause de leur vivacité et de leur ardeur, ou à cause de leur objet qui est surnaturel, ou, enfin, parce qu’ils nous sont intérieurs.

8.27 Pour des saints. Voir Actes des Apôtres, 9, 13.

8.36 Voir Psaume, 43, 22.

9.3 Voir Actes des Apôtres, 9, 2 ; 1 Corinthiens, 15, 9. ― Bossuet remarque avec raison que l’Apôtre ne porte pas ses vœux vers l’état des damnés, quant aux peines, et quant au péché qui en est la cause, mais qu’il se borne à souhaiter d’être privé de la gloire dont Dieu couronne les élus. D’ailleurs ce souhait n’est pas absolu, puisque, outre qu’il procède d’une condition impossible, saint Paul désire partout posséder Dieu. Ainsi on peut ne voir dans ces paroles qu’une hyperbole dictée par un zèle qu’on admire, mais qui ne doit pas être prise au sens littéral et absolu.

9.7 Voir Genèse, 21, 12, comparer Romains, 7, 3.

9.8 Voir Galates, 4, 28.

9.9 Voir Genèse, 18, 10.

9.10 Voir Genèse, 25, 24. ― Qui eut deux fils Jacob et Ésaü.

9.13 Voir Genèse, 25, 23 ; Malachie, 1, 2. ― Dans l’Écriture, le mot haïr signifie souvent aimer moins. Ainsi l’Apôtre veut dire que Jacob a été préféré à Ésaü, mais il veut montrer en même temps contre les Juifs, que par cette préférence donnée au plus jeune sur l’aîné, Dieu n’est lié envers aucune nation particulière dans la distribution de ses grâces. Car comme, en effet, il ne voit aucun mérite antérieur à sa grâce, mais qu’il trouve tout enveloppé dans le péché, dans la même masse de condamnation, il n’y a personne qu’il ne puisse justement laisser dans cette masse ; de sorte que quiconque en est délivré, l’est par sa miséricorde, et quiconque y est laissé, l’est avec justice. Comme lorsque, de deux hommes également criminels, un roi veut bien, par pure grâce, pardonner à l’un, tandis qu’il laisse la justice suivre son cours à l’égard de l’autre.

9.15 Voir Exode, 33, 19.

9.17 Voir Exode, 9, 16.

9.18 Dieu endurcit le cœur, non pas en lui inspirant le mal, mais en ne lui accordant pas la grâce, qui est purement gratuite de sa part.

9.20 Voir Sagesse, 15, 7 ; Isaïe, 45, 9 ; Jérémie, 18, 6.

9.21 Si la comparaison du potier et de l’argile n’est pas juste sous tous les rapports, puisque l’argile ne concourt pas à la forme qu’on lui donne, tandis que l’homme concourt à la sainteté que Dieu lui communique, elle l’est au moins sous ceux pour lesquels l’Apôtre en fait usage ici.

9.22 Et si Dieu, etc. Le raisonnement qui commence ici, et qui se poursuit à travers diverses phrases incidentes, l’Apôtre le conclut au verset 30.

9.25 Voir Osée, 2, 24 ; 1 Pierre, 2, 10.

9.26 Voir Osée, 1, 10. ― Autre citation d’Osée, parlant encore des dix tribus. La vocation des païens entre donc dans le plan divin de la rédemption ; il en est de même de l’incrédulité d’une partie des Juifs, et par suite de leur exclusion du salut messianique (versets 27-28).

9.27 Voir Isaïe, 10, 22.

9.28 Sa parole ; cette prophétie d’Isaïe. ― promptement ; il l’accomplira rapidement.

9.29 Voir Isaïe, 1, 9. Cf. Genèse, 2, 1.

9.30 Saint Paul reprend ici le raisonnement qu’il a commencé au verset 22.

9.33 Voir Isaïe, 8, 14 ; 28, 16 ; 1 Pierre, 2, 7. ― Ecrit : l’Apôtre fond ensemble deux versets d’Isaïe (voir ligne au-dessus) qui, dans le sens littéral, se rapportent à Dieu et à la théocratie de l’ancienne Alliance, et, dans le sens typique, au Messie. Cf. 1 Corinthiens, 1, 23 ; Matthieu 11, 6. ― En lui ; c’est-à-dire en celui qui est représenté par la pierre d’achoppement et de scandale.

10.5 Voir Lévitique, 18, 5 ; Ézéchiel, 20, 11.

10.6 Voir Deutéronome, 30, 12.

10.8 Voir Deutéronome, 30, 14.

10.9 Confesser que Jésus-Christ est le Seigneur et invoquer son nom, ce n’est pas seulement professer la foi en la personne de Jésus-Christ, mais cela implique de plus une croyance de toute la doctrine, et la soumission à sa loi, sans quoi l’invocation de son nom ne nous sauverait pas.

10.10 parvenir à la justice ; c’est-à-dire obtenir la justice, être justifié.

10.11 Voir Isaïe, 28, 16.

10.13 Voir Joël, 2, 32 ; Actes des Apôtres, 2, 21.

10.15 Voir Isaïe, 52, 7 ; Nahum, 1, 15.

10.16 Voir Isaïe, 53, 1 ; Jean, 12, 38.

10.18 Voir Psaume, 18, 5.

10.19 Voir Deutéronome, 32, 21.

10.20 Voir Isaïe, 65, 1.

10.21 Voir Isaïe, 65, 2.

11.3 Voir 1 Rois, 19, 10. ― ils en veulent à ma vie pour me l’ôter.

11.4 Voir 1 Rois, 19, 18. ― Devant Baal. Baal était le dieu suprême des Phéniciens.

11.8 Voir Isaïe, 6, 9 ; Matthieu 13, 14 ; Jean, 12, 40 ; Actes des Apôtres, 28, 26.

11.9 Voir Psaume, 68, 23. Ces paroles et les suivantes n’expriment pas un désir de vengeance, mais une prédiction du châtiment qui devait frapper ceux des Juifs qui, au lieu de reconnaître le Messie, l’ont mis à mort. [Extrait du Catéchisme de l’Église Catholique : I. Le procès de Jésus. Divisions des autorités juives à l’égard de Jésus : N°595 Parmi les autorités religieuses de Jérusalem, non seulement il s’est trouvé le pharisien Nicodème (cf. Jean 7, 52) ou le notable Joseph d’Arimathie pour être en secret disciples de Jésus (cf. Jean 19, 38-39), mais il s’est produit pendant longtemps des dissensions au sujet de Celui-ci (cf. Jean 9, 16-17 ; 10, 19-21) au point qu’à la veille même de sa passion, S. Jean peut dire d’eux qu’"un bon nombre crut en lui", quoique d’une manière très imparfaite (Jean 12, 42). Cela n’a rien d’étonnant si l’on tient compte qu’au lendemain de la Pentecôte "une multitude de prêtres obéissait à la foi" (Actes 6, 7) et que "certains du parti des Pharisiens étaient devenus croyants" (Actes 15, 5) au point que S. Jacques peut dire à S. Paul que "plusieurs milliers de Juifs ont embrassé la foi et ce sont tous d’ardents partisans de la Loi " (Actes 21, 20). N° 596 Les autorités religieuses de Jérusalem n’ont pas été unanimes dans la conduite à tenir vis-à-vis de Jésus (cf. Jean 9, 16 ; 10, 19). Les pharisiens ont menacé d’excommunication ceux qui le suivraient (cf. Jean 9, 22). A ceux qui craignaient que " tous croient en Jésus et que les Romains viennent détruire notre Lieu Saint et notre nation " (Jean 11, 48), le grand prêtre Caïphe proposa en prophétisant : "Il est de votre intérêt qu’un seul homme meure pour le peuple et que la nation ne périsse pas tout entière " (Jean 11, 49-50). Le Sanhédrin, ayant déclaré Jésus "passible de mort" (Mth 26, 66) en tant que blasphémateur, mais ayant perdu le droit de mise à mort (cf. Jean 18, 31), livre Jésus aux Romains en l’accusant de révolte politique (cf. Luc 23, 2) ce qui mettra celui-ci en parallèle avec Barrabas accusé de "sédition" (Luc 23, 19). Ce sont aussi des menaces politiques que les grands prêtres exercent sur Pilate pour qu’il condamne Jésus à mort (cf. Jean 19, 12. 15. 21). Les Juifs ne sont pas collectivement responsables de la mort de Jésus. N°597 En tenant compte de la complexité historique du procès de Jésus manifestée dans les récits évangéliques, et quel que puisse être le péché personnel des acteurs du procès (Judas, le Sanhédrin, Pilate) que seul Dieu connaît, on ne peut en attribuer la responsabilité à l’ensemble des Juifs de Jérusalem, malgré les cris d’une foule manipulée (cf. Marc 15, 11) et les reproches globaux contenus dans les appels à la conversion après la Pentecôte (cf. Actes 2, 23. 36 ; 3, 13-14 ; 4, 10 ; 5, 30 ; 7, 52 ; 10, 39 ; 13, 27-28 ; 1 Thessaloniciens 2, 14-15). Jésus lui-même en pardonnant sur la croix (cf. Luc 23, 34) et Pierre à sa suite ont fait droit à "l’ignorance" (Actes 3, 17) des Juifs de Jérusalem et même de leurs chefs. Encore moins peut-on, à partir du cri du peuple : "Que son sang soit sur nous et sur nos enfants" (Mth 27, 25) qui signifie une formule de ratification (cf. Actes 5, 28 ; 18, 6), étendre la responsabilité aux autres Juifs dans l’espace et dans le temps : Aussi bien l’Église a-t-elle déclaré au Concile Vatican II : "Ce qui a été commis durant la passion ne peut être imputé ni indistinctement à tous les Juifs vivant alors, ni aux Juifs de notre temps. (...) Les Juifs ne doivent pas être présentés comme réprouvés par Dieu, ni maudits comme si cela découlait de la Sainte Écriture" (Nostra Ætate 4). Tous les pécheurs furent les auteurs de la passion du Christ. N°598 L’Église, dans le Magistère de sa foi et dans le témoignage de ses saints, n’a jamais oublié que "les pécheurs eux-mêmes furent les auteurs et comme les instruments de toutes les peines qu’endura le divin Rédempteur" (Catéchisme Romain [= Catéchisme du Concile de Trente] 1, 5, 11 ; cf. Hebreux 12, 3). Tenant compte du fait que nos péchés atteignent le Christ Lui-même (cf. Mth 25, 45 ; Actes 9, 4-5), l’Église n’hésite pas à imputer aux chrétiens la responsabilité la plus grave dans le supplice de Jésus, responsabilité dont ils ont trop souvent accablé uniquement les Juifs : Nous devons regarder comme coupables de cette horrible faute, ceux qui continuent à retomber dans leurs péchés. Puisque ce sont nos crimes qui ont fait subir à Notre-Seigneur Jésus-Christ le supplice de la croix, à coup sûr ceux qui se plongent dans les désordres et dans le mal" crucifient de nouveau dans leur cœur, autant qu’il est en eux, le Fils de Dieu par leurs péchés et le couvrent de confusion " (Hebreux 6, 6). Et il faut le reconnaître, notre crime à nous dans ce cas est plus grand que celui des Juifs. Car eux, au témoignage de l’apôtre, "s’ils avaient connu le Roi de gloire, ils ne l’auraient jamais crucifié" (1 Corinthiens 2, 8). Nous, au contraire, nous faisons profession de Le connaître. Et lorsque nous Le renions par nos actes, nous portons en quelque sorte sur Lui nos mains meurtrières (Catéchisme Romain 1, 5, 11). Et les démons, ce ne sont pas eux qui L’ont crucifié ; c’est toi qui avec eux L’as crucifié et Le crucifies encore, en te délectant dans les vices et les péchés (Saint François d’Assise, Admonestations 5, 3).

11.10 tiens leur dos continuellement courbé ; c’est-à-dire qu’ils restent attachés à l’amour des choses terrestres, et à la recherche des biens périssables.

11.15 La conversion des Juifs apportera de profondes transformations dans le monde et l’Église ; une régénération, une joie et un bonheur immense, comme celui du passage de la mort à la vie.

11.22 Dans cette bonté ; c’est-à-dire dans l’état où t’a mis cette bonté divine.

11.26 Voir Isaïe, 59, 20.

11.28 Un caractère de sainteté est inhérent au peuple juif.

11.32 Dieu a permis que tous, Juifs et païens, devinssent incrédules, afin que devenant tous l’objet de sa miséricorde aucun ne pût s'attribuer à lui-même le mérite de sa justification et de son salut. Le texte porte tous parce que le genre neutre donne à l'idée une plus grande extension. Ainsi il s'agit ici de tous les hommes sans exception aucune.

11.34 Voir Sagesse, 9, 13 ; Isaïe, 40, 13 ; 1 Corinthiens, 2, 16.

12.1 Voir Philippiens, 4, 18.

12.2 Voir Éphésiens, 5, 17 ; 1 Thessaloniciens, 4, 3.

12.3 Voir 1 Corinthiens, 12, 11 ; Éphésiens, 4, 7.

12.9 Voir Amos, 5, 15.

12.10 Voir Éphésiens, 4, 3 ; 1 Pierre, 2, 17.

12.13 Voir Hébreux, 13, 2 ; 1 Pierre, 4, 9. ― Des saints. Voir Actes des Apôtres, 9, 13.

12.14 Bénissez : le chrétien voit dans la persécution un bienfait de Dieu destiné à le purifier et à le conduire à sa fin.

12.16 Les mêmes sentiments : que l'union et la bonne intelligence règnent entre vous (voir Romains, 15, 5). Pour cela, soyez humbles.

12.17 Voir 2 Corinthiens, 8, 21.

12.18 Voir Hébreux, 12, 14. ― Autant qu'il dépend de vous, sans sacrifier les droits de votre conscience.

12.19 Voir Ecclésiastique, 28, 1-3 ; Matthieu 5, 39 ; Deutéronome, 32, 35 ; Hébreux, 10, 30.

12.20 Voir Proverbes, 25, 21-22. ― Tu amasseras des charbons ardents de feu sur sa tête ; emprunt fait au livre des Proverbes, image d'une vive et cruelle douleur. Les Pères grecs l'entendent des charbons de colère ; de manière que si on fait du bien aux ennemis, on est irréprochable, et ils sont eux-mêmes la seule cause de leur punition. Mais saint Jérôme, saint Augustin, etc., l'entendent des charbons d'amour et de charité, qui font qu'un ennemi a honte de sa propre malice, et qu'il cherche à se réconcilier. Sens : Tu lui prépareras, par ta générosité et ta grandeur d'âme, la confusion et bientôt le repentir ; il n'aura plus de repos qu'il n'ait réparé ses torts envers toi.

13.1 Voir Sagesse, 6, 4 ; 1 Pierre, 2, 13.

13.7 Voir Matthieu 22, 21.

13.9 Voir Exode, 20, 14 ; Deutéronome, 5, 18 ; Lévitique, 19, 18 ; Matthieu 22, 39 ; Marc, 12, 31 ; Galates, 5, 14 ; Jacques, 2, 8.

13.12 La nuit marque souvent dans l’Écriture les temps d’ignorance, et le jour, le temps de l’Évangile.

13.13 Voir Luc, 21, 34. ― Ce fut à la lecture des versets 13 et 14 qu’ Augustin, préparé par les prédications de saint Ambroise, et sous le coup d’une grâce puissante, rompit enfin ses chaînes et se convertit (Confessions, 8, 12).

13.14 Voir Galates, 5, 16 ; 1 Pierre, 2, 11.

14.2 Quelques chrétiens faibles d’entre les Juifs convertis n’osaient pas manger des viandes déclarées impures par la loi ; les chrétiens, moins faibles, en mangeaient sans scrupule, ce qui occasionnait des contestations entre eux. Saint Paul, pour les mettre d’accord, exhorte les premiers à ne pas condamner les derniers, qui usent de leur liberté chrétienne, et il engage ces derniers à ne pas mépriser ou scandaliser leurs frères faibles, soit en les portant à manger de ce que, en conscience, ils ne croient pas pouvoir manger, soit en les offensant au point de les exposer au danger d’une apostasie.

14.4 Voir Jacques, 4, 13.

14.10 Voir 2 Corinthiens, 5, 10.

14.11 Voir Isaïe, 45, 24 ; Philippiens, 2, 10. ― Je suis vivant ; formule de serment qui veut dire : J’en jure par la vie qui est en moi essentiellement, et nécessairement, par ma vie éternelle.

14.13 une occasion de chute. Cf. Romains, 9, 33.

14.15 Voir 1 Corinthiens, 8, 11.

14.20 Voir Tite, 1, 15.

14.21 Voir 1 Corinthiens, 8, 13.

14.23 il n'agit pas par conviction ; il agit contre sa persuasion, contre sa conscience. Il est évident, par le contexte, que tel est le vrai sens de ce passage, et qu’il ne s’agit nullement ici de la foi qui nous fait chrétiens.

15.3 Voir Psaume, 68, 10.

15.5 Voir 1 Corinthiens, 1, 10.

15.8 Le Christ Jésus a été ministre, etc. ; c’est-à-dire il a été le dispensateur et le ministre de l’Évangile à l’égard des Juifs circoncis.

15.9 Voir 2 Samuel, 22, 50 ; Psaumes, 17, 50.

15.11 Voir Psaume, 116, 1.

15.12 Voir Isaïe, 11, 10.

15.16 par le Saint-Esprit : dans les sacrifices, avant d’égorger et d’offrir la victime, on la préparait par des purifications extérieures afin de la rendre agréable à Dieu : ainsi les païens, nés dans l’impureté du paganisme, sont purifiés en entrant dans l’Église par l’Esprit-Saint qu’ils reçoivent avec le baptême.

15.19 Jusqu’à l’Illyrie. L’Illyrie est le pays situé entre l’Italie, la Germanie, la Macédoine et la Thrace, entre le Danube à l’est et la mer Adriatique à l’ouest. C’était une province romaine. Saint Paul la nomma comme le point extrême où il avait à cette époque porté l’Évangile.

15.21 Voir Isaïe, 52, 15.

15.24 Pour l’Espagne. D’après un grand nombre de témoignages anciens, saint Paul alla en effet prêcher la foi en Espagne, après sa première captivité à Rome, ce que de nombreux critiques modernes refusent d’admettre.

15.25 venir en aide aux saints ; c’est-à-dire pour porter aux chrétiens pauvres les aumônes que j’ai recueillies. ― Pour le mot saints, voir Actes des Apôtres, 9, 13.

15.26 La Macédoine et l’Achaïe. Voir Actes des Apôtres, 16, 9 et 18, 12.

15.27 Voir 1 Corinthiens, 9, 11.

16.1 Phœbé, dont le nom signifie la brillante, la lune, était diaconesse. A ne pas confondre avec le sacrement du diaconat réservé aux hommes depuis toujours au sein de l’Église catholique. ― Cenchrées, un des ports de Corinthe, du côté de l’Asie, sur le golfe Saronique. Plusieurs ont pensé que Phœbé, qui allait certainement à Rome d’après ce passage, fut chargée par saint Paul de porter son lettre aux chrétiens de cette ville.

16.3 Voir Actes des Apôtres, 18, vv. 2, 26. ― Prisca et Aquila. Voir Actes des Apôtres, 18, 2.

16.5 Épénète, le premier converti de la province proconsulaire d’Asie. D’après la tradition, il devint le premier évêque de Carthage.

16.6 Marie, chrétienne probablement d’origine juive.

16.7 Andronique et Junias, de la même tribu que saint Paul, peut-être même ses cousins. Junias, d’après un certain nombre de critiques, est une abréviation de Junilius ou Juninianus et par conséquent un nom d’homme. On ignore en quelles circonstances Andronique et Junie avaient été prisonniers avec saint Paul.

16.8-9 Urbain, Stachys sont inconnus. La tradition fait de Stachys un des soixante-douze disciples.

16.10 Apelle, d’après la tradition, devint évêque de Smyrne ou d’Héraclée.

16.11-12 Aristobule, Hérodion, Narcisse, Tryphène, Tryphose, Perside, inconnus.

16.13 Qui est aussi la mienne ; que je regarde comme la mienne, à cause du respect que j’ai pour elle, et de l’amour qu’elle a pour moi. ― Rufus, probablement un des fils de Simon le Cyrénéen. Voir Marc, 15, 21.

16.14 Asyncrite, Phlégion, Patrobas, Hermès, inconnus. Hermas, d’après quelques-uns, serait l’auteur de l’écrit célèbre intitulé le Pasteur, mais on croit généralement le Pasteur moins ancien.

16.15 Philologue et Julie. D’après la tradition, Julie était la femme de Philologue, d’après les autres, c’est un nom d’homme (Julias). ― Nérée, Olympias, inconnus.

16.21 Voir Actes des Apôtres, 16, 1. ― Timothée. Voir l’introduction aux lettres à Timothée. ― Lucius est peut-être Lucius de Cyrène, l’un des docteurs de l’Église d’Antioche. Voir Actes des Apôtres, 13, 1. ― Jason. Voir Actes des Apôtres, 17, 5. ― Sosipater. Voir Actes des Apôtres, 17, 10 et 20, 4.

16.22 Tertius était probablement un chrétien de Corinthe qui servit de secrétaire à saint Paul, en écrivant sous sa dictée.

16.23 Caïus était un chrétien de Corinthe, le seul, avec Crispus que saint Paul eût baptisé dans cette ville (voir 1 Corinthiens, 1, 14). ― Éraste. Ce nom se lit aussi dans les Actes des Apôtres, 19, 22 et 2 Timothée, 4, 20, mais nous ignorons s’il désigne la même personne. ― Quartus, autre chrétien de Corinthe, portant un nom romain, comme Tertius.

16.25 Mon Évangile, etc. ; c’est-à-dire l’Évangile que j’annonce, et la doctrine de Jésus-Christ.


La Bible de Rome est placée sous copyleft Alexis Maillard, auteur-éditeur, chacun a le droit de recopier, republier, imprimer, en totalité ou par extrait La Bible de Rome. Chacun a le droit de modifier ou d’adapter cette œuvre.

https://www.amazon.fr/s?k=alexis+maillard&__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&crid=3V52CC8TBFRV2&sprefix=alexis+maillard%2Caps%2C128&ref=nb_sb_noss_2

https://www.amazon.fr/dp/B0CN9M4JY6?binding=hardcover&ref=dbs_dp_rwt_sb_pc_thcv

Si les liens devenaient caduques, il faut aller sur amazon.fr et taper dans la barre de recherche : « Alexis Maillard » + Bible

biblederome.free.fr