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Lettre de saint Paul aux Philippiens

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Introduction


La ville et l'Église de Philippes. — L’une et l’autre nous ont été déjà présentées dans le livre des Actes, 16, 12 et ss. Rien de plus touchant que la fondation de la communauté chrétienne de Philippes, dont l'origine remonte directement à saint Paul. Elle eut lieu vers l’an 52, pendant son second voyage apostolique. Ce fut le premier acte de son ministère sur le territoire européen, acte d'autant plus béni de Dieu, qu’il fut accompagné de rudes épreuves (cf. Actes des Apôtres 16, 19 et ss.; Philippiens 1, 30 ; 1 Thessaloniciens 2, 2). Saint Luc, qu’il laissa à Philippes lorsqu’il fut obligé lui-même d’en partir après un séjour de courte durée (voyez Actes des Apôtres 16, 17 et le commentaire), continua avec zèle l’œuvre commencée, de sorte qu’il y eut bientôt dans la ville et aux alentours une chrétienté florissante, composée en grande partie de païens convertis.

Dans son troisième voyage de missions, vers l’an 58, l’apôtre revint en Macédoine, après l'émeute qui le chassa d’Éphèse (cf. Actes des Apôtres 20, 1 ; 2 Corinthiens 2, 12-13), pour quêter en faveur des chrétiens pauvres de Jérusalem, et nous savons par 2 Corinthiens 8, 1-5, que les Églises de cette province, et sans doute celle de Philippes à leur tête, firent preuve d’une admirable générosité. Au printemps de l'année suivante, en allant à Jérusalem, Paul passa la semaine de Pâque auprès de ses chers Philippiens (Actes des Apôtres 20, 5-6), et on voit par le langage dont se sert l’auteur du livre des Actes que la séparation n’eut pas lieu sans souffrances. C’est que saint Paul aimait singulièrement les chrétiens de Philippes, et qu’il en était très aimé en retour. « Ils avaient à cœur de le soulager dans sa vie laborieuse ; ils le soutenaient de temps en temps par des envois d’argent, et Paul, qui connaissait leurs sentiments élevés, ne craignait pas d’accepter d’eux un service qu’il aurait refusé de la part d’autres Églises (cf. Philippiens 4, 15-16 ; voyez aussi 2 Corinthiens 11, 9).

L'occasion et le but de la lettre aux Philippiens. —Tout récemment (Philippiens 4, 18) les Philippiens avaient délégué auprès de leur père bien-aimé, qu’ils savaient prisonnier à Rome, un de leurs pasteurs les plus zélés, Épaphrodite, avec un nouveau secours pécuniaire, gage de leur filial dévouement. Leur messager avait donné à Paul des nouvelles de leur état spirituel. Cet état était en général excellent, car, ainsi que le faisait déjà remarquer saint Jean Chrysostome (In Philipp., Præf.), il n’y a pas l’ombre d’un reproche dans la lettre que l’apôtre leur adressa pour les remercier de leur souvenir affectueux et délicat. Néanmoins, comme on l’a dit fort justement, « la communauté chrétienne qui marche le mieux a toujours besoin de trois avertissements : Jouissez avec reconnaissance de l’amour divin dont vous êtes l'objet ; Restez unis, en ne permettant pas à des questions d’amour-propre et d’intérêt de semer la division entre vos cœurs ; Ne vous arrêtez pas sur le chemin de la sanctification, mais aspirez constamment à une plus haute spiritualité. » Toujours et partout apôtre, saint Paul voulut donc associer ces exhortations diverses à ses sentiments de gratitude personnelle, et aux quelques nouvelles qu’il tenait à communiquer lui-même aux Philippiens. Quelques auteurs pensent que saint Paul aurait adressé à l'Église de Philippes, antérieurement à cette lettre, une première lettre qui se serait perdue. Ils le concluent de Philippiens 3, 1 (voyez les notes), et aussi d'un mot de saint Polycarpe, ad Philipp., 3 : Paul vous a écrit des lettres (ἐπιστολάς). Mais le fait en question est loin d'être démontré par ce second texte, car les Grecs employaient parfois le substantif ἐπιστολή, au pluriel, dans le sens du singulier. On croit assez généralement qu’Épaphrodite fut chargé de porter cette lettre, lorsqu’il repartit pour Philippes.

Le contenu et la division de la lettre. — On chercherait en vain dans cette lettre un sujet bien déterminé, surtout un sujet dogmatique suivi de développements moraux, comme dans les lettres aux Romains, aux Galates, aux Éphésiens, aux Colossiens et aux Hébreux. Son objet proprement dit est un remerciement, auquel l’apôtre joint, comme le ferait un père qui écrirait à sa famille pour la remercier d’une marque d’affection, des nouvelles et des exhortations. Ces deux derniers éléments alternent dans le cours de la lettre ; le remerciement la termine. L’allure des pensées, comme celle du style, a donc quelque chose de libre, de familier, de paternel, plus encore que dans les lettres aux Thessaloniciens ; car notre lettre est par excellence une lettre du cœur, celle aussi, parmi les écrits de saint Paul, qui présente davantage le caractère épistolaire. Malgré la situation critique de l’auteur, tout respire une joie sainte et communicative. Le verbe χαίρω est souvent employé dans la lettre, soit pour décrire la joie de Paul, soit pour inviter les Philippiens à se réjouir eux-mêmes dans le Seigneur. (Cf. 1, 3, 18, 19 ; 2, 17, 18, 20 ; 3, 1 ; 4, 4, 10).

Par conséquent, pas d’ordre logique rigoureux dans l'exposition des principales idées, qui sont simplement rangées les unes à la suite des autres, saint Paul parlant tantôt de lui-même et de ses propres affaires, tantôt des Philippiens, tantôt de tels de ses collaborateurs qu’il leur recommande. On peut cependant adopter la division suivante. Après un prologue assez développé, 1, 1-11, nous avons le corps de la lettre, 1, 12-4, 9, qui se décompose ainsi : 1° Nouvelles qui concernent l’apôtre lui-même : sa captivité a servi au progrès de l’évangile (1, 12-26) ; 2° Exhortation à la persévérance, à l'union mutuelle, à l'humilité et au soin que chacun doit prendre de son salut (1, 27-2, 18) ; 3° Éloge de deux disciples que Paul se propose d’envoyer bientôt à Philippes (2, 19-30) ; 4° L’apôtre met les Philippiens en garde contre les séducteurs judaïsants et les presse de tendre à la perfection (3, 1-21) ; 5° Il leur adresse quelques recommandations particulières (4, 1-9). La conclusion, 4, 10-23, exprime des sentiments de vive reconnaissance et contient les salutations finales.

L'authenticité n’a été attaquée qu’au XIXème siècle, par l'école de Tubinguen, pour des raisons auxquelles d'autres critiques, également rationalistes, ont refusé toute force probante. — Sur le lieu et la date de la composition. On ne saurait dire d‘une manière certaine si la lettre aux Philippiens fut écrite avant les lettres aux Éphésiens, aux Colossiens et à Philémon, ou seulement après elles.


Lettre aux Philippiens

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Philippiens 1. 1 Paul et Timothée, serviteurs du Christ Jésus, à tous les saints à Philippes, aux évêques et aux diacres : 2 grâce et paix de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ. 3 Je rends grâces à mon Dieu toutes les fois que je me souviens de vous et dans toutes mes prières pour vous tous, 4 c'est avec joie que je lui adresse ma prière, 5 à cause de votre concours unanime pour le progrès de l'Évangile, depuis le premier jour jusqu'à présent, 6 et j'ai confiance que celui qui a commencé en vous une œuvre excellente, en poursuivra l'achèvement jusqu'au jour du Christ. 7 C'est une justice que je vous dois, de penser ainsi de vous tous, parce que je vous porte dans mon cœur, vous tous qui, soit dans mes liens, soit dans la défense et l'affermissement de l'Évangile, avez part à la même grâce que moi. 8 Car Dieu m’est témoin avec quelle tendresse je vous aime tous dans les entrailles de Jésus-Christ. 9 Et ce que je lui demande, c'est que votre charité abonde de plus en plus en connaissance et en toute intelligence, 10 pour discerner ce qui vaut le mieux, afin que vous soyez purs et irréprochables jusqu'au jour du Christ, 11 remplis des fruits de justice, par Jésus-Christ, pour la gloire et la louange de Dieu. 12 Frères, je désire que vous sachiez que ce qui m'est arrivé a plutôt tourné au progrès de l'Évangile. 13 En effet, pour ceux du prétoire et pour tous les autres, il est devenu notoire que c'est pour le Christ que je suis dans les chaînes 14 et la plupart des frères dans le Seigneur, encouragés par mes liens, ont redoublé de hardiesse pour annoncer sans crainte la parole de Dieu. 15 Quelques-uns, il est vrai, prêchent aussi Jésus-Christ par envie et par esprit d'opposition, mais d'autres le font avec des dispositions bienveillantes. 16 Ceux-ci agissent par charité, sachant que je suis établi pour la défense de l'Évangile, 17 tandis que les autres, animés d'un esprit de dispute, annoncent le Christ par des motifs qui ne sont pas purs, avec la pensée de me causer un surcroît d'affliction dans mes chaines. 18 Mais quoi ? De quelque manière qu'on le fasse, que ce soit avec des arrière-pensées ou sincèrement, le Christ est annoncé : je m'en réjouis et je m'en réjouirai encore. 19 Car je sais que cela tournera à mon salut, grâce à vos prières et à l'assistance de l'Esprit de Jésus-Christ : 20 selon l'attente où je suis et l'espérance que j'ai que je n’aurai à rougir de rien mais que, maintenant comme toujours, avec la plus entière assurance, le Christ sera glorifié dans mon corps, soit par ma vie, soit par ma mort, 21 car le Christ est ma vie et la mort m'est un gain. 22 Cependant si en vivant plus longtemps dans la chair je dois tirer du fruit, je ne sais que choisir. 23 Je suis pressé des deux côtés : j'ai le désir de partir et d'être avec le Christ, ce qui est de beaucoup le meilleur 24 mais il est plus nécessaire que je demeure dans la chair à cause de vous. 25 Et je le sais, j'en ai l'assurance, je demeurerai et je resterai avec vous tous, pour l'avancement et pour la joie de votre foi, 26 afin que, par mon retour auprès de vous, vous ayez en moi un abondant sujet de vous glorifier en Jésus-Christ. 27 Seulement, conduisez-vous d'une manière digne de l'Évangile du Christ, afin que, soit que je vienne et que je vous voie, soit que je demeure absent, j'entende dire de vous que vous tenez ferme dans un seul et même esprit, combattant d'un même cœur pour la foi de l'Évangile, 28 sans vous laisser aucunement intimider par les adversaires : c'est là pour eux un signe de ruine, mais pour vous, de salut et par la volonté de Dieu, 29 car c'est une grâce qu'il vous a faite, à vous, à l'égard du Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui, 30 en soutenant le même combat que vous m'avez vu soutenir, et que, vous le savez, je soutiens encore aujourd'hui.



Philippiens 2. 1 Si donc il est quelque encouragement dans le Christ, s'il est quelque consolation de charité, s'il est quelque communauté d'esprit, s'il est quelque tendresse et quelque compassion, 2 rendez ma joie parfaite : ayez une même pensée, un même amour, une même âme, un même sentiment. 3 Ne faites rien par esprit de rivalité ou par vaine gloire mais que chacun, en toute humilité, regarde les autres comme au-dessus de soi. 4 Chacun ayant égard, non à ses propres intérêts, mais à ceux des autres. 5 Ayez en vous les mêmes sentiments dont était animé le Christ Jésus : 6 bien qu'il fût dans la condition de Dieu, il n'a pas retenu avidement son égalité avec Dieu, 7 mais il s'est anéanti lui-même, en prenant la condition d'esclave, en se rendant semblable aux hommes et reconnu pour homme par tout ce qui a paru de lui, 8 il s'est abaissé lui-même, se faisant obéissant jusqu'à la mort et à la mort de la croix. 9 C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, 10 afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et dans les enfers, 11 et que toute langue confesse, à la gloire de Dieu le Père, que Jésus-Christ est Seigneur. 12 Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours été obéissants, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent, 13 car c'est Dieu qui opère en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. 14 Agissez en tout sans murmures ni hésitations, 15 afin que vous soyez sans reproche, simples, enfants de Dieu irrépréhensibles au milieu de ce peuple pervers et corrompu, dans le sein duquel vous brillez comme des flambeaux dans le monde, 16 étant en possession de la parole de vie, et ainsi je pourrai me glorifier, au jour du Christ, de n'avoir pas couru en vain, ni travaillé en vain. 17 Et même, dût mon sang servir de libation dans le sacrifice et dans le service de votre foi, je m'en réjouis et vous en félicite. 18 Vous aussi réjouissez-vous-en et partagez ma joie. 19 J'espère dans le Seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée, afin de me sentir moi-même plein de courage en apprenant de vos nouvelles, 20 car je n'ai personne qui me soit tant uni de sentiments, pour prendre sincèrement à cœur ce qui vous concerne. 21 Tous, en effet, ont en vue leurs propres intérêts, et non ceux de Jésus-Christ. 22 Vous savez qu'il est d'une vertu éprouvée, qu'il s'est dévoué avec moi, comme un enfant avec son père, au service de l'Évangile. 23 J'espère donc vous l'envoyer dès que j'apercevrai l'issue de ma situation 24 et j'espère également du Seigneur que moi-même aussi je pourrai venir bientôt. 25 En attendant j'ai cru nécessaire de vous envoyer Épaphrodite mon frère, le compagnon de mes travaux et de mes combats, qui était venu de votre part pour subvenir à mes besoins 26 car il désirait vous revoir tous et il était fort en peine de ce que vous aviez appris sa maladie. 27 Il a été, en effet, malade à mourir, mais Dieu a eu pitié de lui et non pas seulement de lui, mais aussi de moi, afin que je n'eusse pas tristesse sur tristesse. 28 J'ai donc mis plus d'empressement à vous l'envoyer, afin que la joie vous revînt en le voyant et que moi-même je fusse moins triste. 29 Recevez-le donc dans le Seigneur, avec une joie entière et honorez de tels hommes 30 car c'est pour l'œuvre du Christ qu'il a été près de la mort, ayant mis sa vie en jeu, afin de vous suppléer dans le service que vous ne pouviez me rendre.



Philippiens 3. 1 Du reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur. Vous écrire les mêmes choses ne me coûte pas et à vous cela est salutaire. 2 Prenez garde à ces chiens, prenez garde à ces mauvais ouvriers, prenez garde à ces faux circoncis. 3 Car c'est nous qui sommes les vrais circoncis, nous qui par l'esprit de Dieu lui rendons un culte, qui mettons notre gloire dans le Christ Jésus et ne nous confions pas dans la chair. 4 Et pourtant quant à moi, j'aurais sujet de mettre aussi ma confiance dans la chair. Si quelqu'un d’autre croit pouvoir le faire, je le puis bien davantage, moi, 5 un circoncis du huitième jour, de la race d'Israël, de la tribu de Benjamin ; Hébreu, fils d'Hébreux ; pharisien, pour ce qui est de la Loi ; 6 persécuteur de l'Église, pour ce qui est du zèle et quant à la justice de la Loi : irréprochable. 7 Mais ces titres qui étaient pour moi de précieux avantages, je les ai considérés comme une perte à cause du Christ. 8 Oui certes, et même je tiens encore tout cela comme une perte, eu égard au prix éminent de la connaissance du Christ Jésus mon Seigneur. Pour son amour j'ai voulu tout perdre, regardant toutes choses comme de la balayure, afin de gagner le Christ 9 et d'être trouvé en lui, non avec ma propre justice, c'est celle qui vient de la Loi, mais avec celle qui naît de la foi dans le Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi, 10 afin de le connaître, lui et la vertu de sa résurrection, d'être admis à la communion de ses souffrances, en lui devenant conforme dans sa mort, 11 pour parvenir, si je le puis, à la résurrection des morts. 12 Ce n'est pas que j'aie déjà saisi le prix, ou que j'aie déjà atteint la perfection, mais je poursuis ma course pour tâcher de le saisir, puisque j'ai été saisi moi-même par le Christ. 13 Pour moi, frères, je ne pense pas l'avoir saisi, mais je ne fais qu'une chose : oubliant ce qui est derrière moi et me portant de tout moi-même vers ce qui est en avant, 14 je cours droit au but, pour remporter le prix auquel Dieu m'a appelé d'en haut en Jésus-Christ. 15 Que ce soient là nos sentiments, à nous tous qui sommes arrivés à l'âge d'homme et si, sur quelque point, vous avez des pensées différentes, Dieu vous éclairera aussi là-dessus. 16 Seulement, du point où nous sommes arrivés, marchons comme nous l'avons déjà fait jusqu'ici. 17 Vous aussi, frères, soyez mes imitateurs et ayez les yeux sur ceux qui marchent suivant le modèle que vous avez en nous. 18 Car il en est plusieurs qui marchent en ennemis de la croix du Christ. Je vous en ai souvent parlé et j'en parle maintenant encore avec larmes : 19 leur fin, c'est la perdition, eux qui font de leur ventre leur dieu et qui mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, n'ayant de goût que pour les choses de la terre. 20 Pour nous, notre cité est dans les cieux, d'où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ, 21 qui transformera notre corps si misérable, en le rendant semblable à son corps glorieux, par sa vertu puissante qui lui assujettit toutes choses.



Philippiens 4. 1 C'est pourquoi, mes chers et bien-aimés frères, ma joie et ma couronne, tenez ainsi ferme dans le Seigneur, mes bien-aimés. 2 J'exhorte Évodie et j'invite Syntychè à être en bonne intelligence dans le Seigneur. 3 Et toi aussi, mon fidèle compagnon, je te prie de leur venir en aide, elles qui ont combattu pour l'Évangile avec moi, avec Clément, et mes autres collaborateurs dont les noms sont dans le livre de vie. 4 Réjouissez-vous dans le Seigneur en tout temps ; je le répète, réjouissez-vous. 5 Que votre modération soit connue de tous les hommes : le Seigneur est proche. 6 Ne vous inquiétez de rien ; mais en toute circonstance faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâce. 7 Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus. 8 Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui est de bonne renommée, s'il est quelque vertu et s'il est quelque louange, que ce soit là l'objet de vos pensées. 9 Ce que vous avez appris et reçu, ce que vous m'avez entendu dire et vu faire à moi-même, pratiquez-le et le Dieu de paix sera avec vous. 10 Je me suis vivement réjoui dans le Seigneur, de ce que j'ai vu refleurir enfin vos sentiments d'autrefois à mon égard, vous les aviez bien, mais l'occasion vous avait manqué. 11 Ce n'est pas à cause de mes besoins que je parle ainsi, car j'ai appris à me suffire avec ce que j'ai. 12 Je sais vivre dans le dénuement et je sais vivre dans l'abondance. En tout et par tout j'ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l'abondance et à être dans la détresse. 13 Je puis tout en celui qui me fortifie. 14 Cependant vous avez bien fait de prendre part à ma détresse. 15 Vous savez aussi, vous, Philippiens, que dans les débuts de ma prédication de l'Évangile, lorsque je quittai la Macédoine, aucune Église ne m'ouvrit un compte de salaire et de dépenses, excepté vous seuls. 16 Car vous m'avez envoyé à Thessalonique, une première fois, puis une seconde, de quoi subvenir à mes besoins. 17 Ce n'est pas que je recherche les dons, ce que je recherche c'est le fruit qui va s'augmentant à votre compte. 18 Maintenant j'ai abondamment de tout et je suis dans l'abondance, je suis comblé, ayant reçu d'Épaphrodite ce qui vient de vous, comme un parfum de bonne odeur, une hostie que Dieu accepte et qui lui est agréable. 19 Et mon Dieu pourvoira à tous vos besoins, selon sa richesse, avec gloire, dans le Christ Jésus. 20 A notre Dieu et Père, soit la gloire aux siècles des siècles, amen. 21 Saluez en Jésus-Christ tous les saints. Les frères qui sont avec moi vous saluent. 22 Tous les saints vous saluent et principalement ceux de la maison de César. 23 Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ soit avec votre esprit.


Notes sur la Lettre aux Philippiens

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1.1 A tous les saints. Voir Actes des Apôtres, 9, 13.

1.6 une œuvre excellente , l’œuvre de votre conversion et de votre sanctification. ― en poursuivra l'achèvement : vous donnera par sa grâce d’y persévérer jusqu’à la fin de votre vie, ou jusqu’au retour glorieux du Christ, que l’on croyait plus ou moins prochain. 

1.13 Les Pères grecs et la plupart des commentateurs entendent ici par prétoire, le palais de l’empereur, qui était alors Néron. Il est certain qu’on donnait ce nom à l’hôtel des gouverneurs des provinces, où l’empereur lui-même logeait dans ses voyages. On a donc pu le donner aussi au palais où il demeurait étant à Rome.

1.22 L’Apôtre veut dire que bien que mourir pour Jésus-Christ soit un gain pour lui, en le mettant tout de suite en possession du ciel, il doute néanmoins de ce qu’il choisirait, parce qu’en demeurant plus longtemps dans la chair, c’est-à-dire dans son corps, il pourrait encore être utile au salut de ses frères.

1.27 Voir Éphésiens, 4, 1 ; Colossiens, 1, 10 ; 1 Thessaloniciens, 2, 12. ― Pour la foi de l’Évangile, pour qu’il se propage parmi ceux qui lui sont étrangers.

2.6 dans la condition de Dieu, l’être, la nature de Dieu.

2.8 Voir Hébreux, 2, 9.

2.10 Voir Isaïe, 45, 24 ; Romains, 14, 11.

2.12 travaillez à votre salut, etc. ; c’est-à-dire défiez-vous de vous-mêmes, et attendez tout secours du ciel, de la protection divine.

2.14 Voir 1 Pierre, 4, 9.

2.14-15 sans murmures ni hésitations contre Dieu, à cause de la sévérité de ses commandements, des épreuves auxquelles il laissait en butte les premiers chrétiens, etc.

2.19 Voir Actes des Apôtres, 16, 1.

2.21 Voir 1 Corinthiens, 13, 5.

2.25 Épaphrodite était un Philippien que ses compatriotes avaient envoyé à Rome pour y porter des aumônes à saint Paul prisonnier. Là il avait été très malade. Après sa guérison, il fut chargé par l’Apôtre de porter à Philippes la présente lettre.

3.2 Ces chiens. Jésus-Christ traitait les païens de chiens, à cause de la corruption de leurs mœurs (voir Matthieu 10, 26) ; saint Paul appelle ainsi les faux apôtres, soit à cause de l’impudence et de l’acharnement avec lequel ils déchiraient par leurs médisances les vrais apôtres de Jésus-Christ, soit parce qu’après avoir quitté le judaïsme pour devenir chrétiens, ils y revenaient, en quelque sorte, en voulant conserver la circoncision et les autres pratiques de la loi, imitant en cela les chiens, qui reviennent à ce qu’ils ont vomi, comme il est dit dans Proverbes, 26, 11.

3.5 Voir Actes des Apôtres, 23, 6. ― Hébreu, fils d'Hébreux ; c’est-à-dire de pères non hellénistes, ou qui ne s’étaient pas mêlés avec les Grecs, avaient conservé la langue même de leurs pères. Cf. Actes des Apôtres, 6, 1.

3.10 La vertu, la puissance de sa Résurrection par rapport aux fidèles : elle leur donne la certitude de leur réconciliation avec Dieu, et le gage de leur propre résurrection. ― La communion, etc. Souffrir pour Jésus-Christ, c’est boire à son calice, participer à ses souffrances, et mériter d’avoir part à sa résurrection glorieuse.

3.12 j'ai été saisi moi-même par le Christ. L’Apôtre fait allusion à ce qui lui est arrivé sur le chemin de Damas. Voir Actes des Apôtres, 9, verset 2 et suivants.

3.18 Voir Romains, 16, 17. ― Il y en a beaucoup, etc., non plus les docteurs judaïsants du verset 2, mais des chrétiens qui menaient une vie molle et remplie de faiblesses morales.

3.20 Notre cité est dans les cieux ; nous vivons déjà dans les cieux en esprit, par nos sentiments et notre espérance.

3.21 Comparer avec Romains, 8, 19-23.

4.2 Évodie et Syntychè. C’étaient ou deux diaconesses ou deux femmes de haut rang que saint Paul exhorte à la concorde. On ignore en quoi consistaient leurs divisions.

4.3 Mon fidèle compagnon. Compagnon et en grec syzyge, qu’il faudrait prendre d’après plusieurs pour un nom propre. En tout cas, on ignore qui il est. ― Avec Clément. Origène et saint Jérôme nous apprennent que ce Clément est celui qui devint le pape saint Clément. On croit qu’il naquit à Rome, vers l’an 30 de notre ère, et qu’il fut le second successeur, d’autres disent le successeur immédiat de saint Pierre sur le siège de Rome. Pendant son pontificat, il écrivit une lettre célèbre aux Corinthiens. Il souffrit le martyre sous l’empereur Trajan.

4.4 Réjouissez-vous, était la formule ordinaire de salut chez les Grecs.

4.10 l'occasion vous avait manqué, vous étiez tenus occupés au point de ne pouvoir me donner des preuves de ces sentiments ; c’est-à-dire vous en étiez empêchés.

4.15 un compte de salaire et de dépenses, aucune Église, la vôtre exceptée, ne m’a donné de ses biens temporels pour les biens spirituels qu’elle avait reçus de moi. ― De la Macédoine. Voir Actes des Apôtres, 16, 9.

4.16 A Thessalonique. Voir Actes des Apôtres, 17, 1.

4.18 Voir Romains, 12, 1. ― Épaphrodite. Voir Philippiens, 2, 25.

4.21-22 Tous les saints. Voir Actes des Apôtres, 9, 13.

4.22 De César ; c’est-à-dire de Néron, dans la cour duquel l’Apôtre avait fait des conversions. ― De la maison de César. Il s’agit de chrétiens au service de l’empereur, mais on ignore qui ils étaient.




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