Livre de Jonas
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Jonas
Introduction
1° La personne et l’époque du prophète. — Jonas, dont le nom hébreu (Yônah) signifie colombe, était fils d'Amittaï (Vulg., Amathi) (cf. 1, 1). Le quatrième livre des Rois dans la Vulgate (= 2e livre des Rois dans la Nouvelle Vulgate promulguée en 1979), ch.14 v.25, nous apprend qu’il était originaire de Gath-Hépher (Hébr. : Get-hahéfer; Vulg., Gath-Opher), petite bourgade située dans la tribu de Zabulon (Josué 19, 13), au nord de Nazareth, sur l'emplacement du village actuel de El-Méched.
D’après ce même passage des Rois, Jonas vécut et prophétisa sous le règne de Jéroboam II ; par conséquent, entre les années 824 à 772 avant Jésus-Christ. Il fit à ce prince une prédiction très consolante, lui promettant, de la part de Dieu, qu’il reprendrait à ses ennemis les provinces qu’ils avaient enlevées à ses prédécesseurs. Jonas fut ainsi le contemporain d’Amos (cf. Am. 1, 1) et d’Osée (cf. Osée 1, 1). Il est même probable que son ministère prophétique commença avant le leur, car il semble remonter tout à fait aux premières années de Jéroboam.
A part ce trait et les épisodes si remarquables que renferme le livre qui porte son nom, nous ne savons pas autre chose de sa vie. On montre son tombeau en deux endroits différents: à El-Méched et à Ninive, sur la colline nommée Nebi-Younous (« Prophète Jonas ») par les Arabes. Peut-être aucun d’eux ne l'a-t-il possédé.
2° Le caractère du livre de Jonas et son symbolisme prophétique. - Ce livre a un caractère tout à fait spécial parmi les écrits prophétiques. Il ressemble beaucoup plus, pour le fond comme pour la forme, aux pages des livres historiques de la Bible qui racontent la vie d'Élie et d’Élisée, qu’à celles des grands et des petits prophètes. Il ne se compose pas d’un ou de plusieurs discours prophétiques ; mais il est consacré tout entier au récit d’une mission religieuse que Jonas fut chargé de remplir à Ninive, et des péripéties extraordinaires qui accompagnèrent cette mission. Néanmoins, si les compilateurs du canon biblique l’ont rangé parmi les œuvres littéraires des prophètes, c’est évidemment parce qu’il contient, lui aussi, des vérités prophétiques, qu’il n’est d’ailleurs pas difficile de découvrir.
La première de ces vérités, c’est que, contrairement aux idées fausses qui tendaient à s’accréditer de plus en plus chez les Hébreux, les païens étaient capables d’être sauvés ; bien plus, que Dieu les appelait directement à la rédemption. L’envoi d’un prophète israélite à Ninive démontre de la manière la plus manifeste la réalité de cet appel, et la prompte conversion des habitants de la ville coupable fut, pour les Juifs de tous les temps, un « signe » (c'est le mot de Jésus-Christ lui-même. Cf. Luc 11, 29-32. « C'est pour la condamnation d'Israël que Jonas est envoyé aux païens, car Ninive fera pénitence, mais Israël persévéra dans sa méchanceté. » Saint Jérôme) et une leçon remarquables.
Mais il est une autre vérité encore plus importante, qui est symbolisée par un passage spécial de l’histoire de Jonas : c’est le grand événement de la résurrection de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Nous en avons pour garant le témoignage net et explicite du Sauveur lui-même : « De même que le prophète Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d’un grand poisson, de même le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre . » (Matth. 12, 40. Il est probable que c'est aussi à la prophétie de Jonas que le divin maître fit allusion, lorsqu'il dit à ses disciples (Luc. 24, 46) qu'il était « écrit » que le Christ devait ressusciter le troisième jour ; en effet, on ne voit pas d'autre passage des saints Livres qui fixe ainsi le jour précis de la résurrection du Sauveur.)
3° Fiction ou réalité ? — Le livre de Jonas est tellement rempli de faits merveilleux, que les païens déjà s'en moquaient (« Essaie de soustraire ce genre de questions (comme celle qui concerne le poisson) aux risées des païens» Saint Augustin, Ep. 52, quaest. 7). Des païens, le sarcasme a passé aux rationalistes, dont la première règle d’herméneutique, lorsqu’il s’agit des saintes Écritures, consiste dans la négation du surnaturel. Aussi, pour se débarrasser de miracles si extraordinaires et si gênants, ont-ils eu recours aux « interprétations les plus aventureuses » (réflexion très juste de Reuss, l'un des membres les plus renommés de l'école dite critique) regardant cette narration tantôt comme une fiction complète, tantôt comme un mélange de roman et de réalité (voyez les détails et la réfutation dans F. Vigouroux, Les Livres saints et la critique rationaliste, Paris, 1890, t. 4, p. 358 et ss.), mélange dans lequel tous les éléments miraculeux sont légendaires.
Mais le caractère historique du livre est démontré par l’application que Notre-Seigneur Jésus-Christ s’en est faite. Si le miracle du poisson, qui est le plus surprenant de tous, n’eût été qu'une allégorie ou une légende, comment le Sauveur aurait-il pu le citer comme un type formel de sa résurrection ? Il est également certain que les anciens Juifs, si sévères en ce qui touchait à la Bible, n’auraient pas placé le livre de Jonas parmi les écrits prophétiques s’ils n’avaient cru pleinement a la vérité objective des faits qu'il raconte tout au plus l’eussent-ils rangé dans ce cas parmi les hagiographes (Tobie 14, 4-6, 15 (texte grec); Josèphe, Ant. 9, 10, 2.). La tradition chrétienne a été aussi constante et générale sur ce point. Enfin, le récit même, dans les détails comme dans l’ensemble, produit, à quiconque le lit sans idées préconçues, l’impression intime et forte que le narrateur a voulu exposer tout du long des faits réels, et non des histoires inventées. Comme l’a dit saint Augustin (Loc. Cit., quaest. 6), « Ou il ne faut pas croire aux miracles divins, ou il n'y a aucune raison de ne pas les croire. » [En 2022, la majorité des exégètes catholiques opte pour la thèse de la fiction littéraire. Néanmoins, nous soulignons que cette question relève de la libre opinion théologique : aucun acte du magistère n’ayant tranché dans un sens ou dans un autre. A titre personnel, nous pensons que le caractère tout à fait extraordinaire et miraculeux de la tempête et de sa cessation brutale fit grand bruit chez les marins et ensuite à Ninive. Ce serait une des raisons pour lesquelles les habitants de Ninive auraient cru si rapidement à la prédication de Jonas. L’histoire du quasi-naufrage et du sauvetage final du bateau et de son équipage avait du parvenir aux oreilles du roi de Ninive. Note de l’éditeur]
4° L'auteur et le style. — Étant donnée l’objectivité historique du livre qui porte le nom de Jonas, on ne voit aucun motif sérieux de ne pas admettre que le prophète l’a personnellement composé. On objecte, il est vrai, à ce sentiment : 1° l’emploi de la troisième personne au lieu de la première dans le cours du récit ; 2° la remarque « Ninive était une grande ville » (3, 3), qui semble supposer que cette cité avait cessé d’exister, ou du moins avait considérablement perdu de son importance, au temps de la composition du livre ; 3° les aramaïsmes du langage ; 4° dans la prière du chap. 2, quelques réminiscences de psaumes que l’on prétend relativement récents.
Mais ces objections se réfutent facilement. La forme impersonnelle donnée à la narration est plus naturelle, plus modeste, et aussi plus ordinaire dans les passages analogues des saints Livres (notamment, dans le Pentateuque, dans les parties historiques du livre de Jérémie et de Daniel. Nos adversaires n'auraient pas manqué de regarder l'emploi de la première personne comme une preuve de non-authenticité). Ninive « était », en effet, une très grande ville lorsque Jonas vint y prêcher. Les aramaïsmes, dont on a d’ailleurs exagéré l’importance, s’expliquent par la nationalité du prophète : les Galiléens avaient, dans leur idiome, un certain nombre d’expressions araméennes. Quant aux emprunts faits au psautier, ils proviennent de poèmes plus anciens que celui de Jonas, ou bien, ce sont les auteurs des psaumes qui sont les emprunteurs. C’est donc sans raison que divers exégètes ont reculé la composition du livre de Jonas jusqu’à l’époque de l'exil, et même au delà de l’exil.
Sous le rapport du style, ce livre est écrit en simple prose, à l’exception du cantique d’action de grâces (2, 2-10). La partie descriptive est très vivante, très dramatique ; le poème ne manque ni de force ni de beauté.
5° La division. — Quatre parties, qui correspondent à peu près aux quatre chapitres : 1° la désobéissance et le châtiment de Jonas, 1, 1-2, 1 ; 2° la prière du prophète et sa délivrance, 2, 2-11 ; 3° la prédication de Jonas à Ninive et son admirable résultat, 3, 1-10 ; 4° Jonas, mécontent du pardon accordé aux Ninivites, est réprimandé par le Seigneur, 4, 1-11.
Les meilleurs commentaires catholiques sont : dans l'antiquité, Théodoret de Cyr, Enarrationes in duodecim Prophetas et saint Jérôme, Commentaria in Prophetas minores. Aux temps modernes : F. Ribera, In librum duodecim Prophetarum commentarii, Anvers, 1571 ; Sanchez, Comment. In Prophetas minores et Baruch, Lyon, 1621.
Livre de Jonas
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Jonas 1. 1 La parole du Seigneur fut adressée à Jonas, fils d'Amathi, en ces termes : 2 "Lève-toi, va à Ninive, la grande ville et prêche contre elle car leur méchanceté est montée jusqu'à moi." 3 Et Jonas se leva pour s'enfuir à Tharsis loin de la face du Seigneur. Il descendit à Joppé et trouva un bateau qui allait à Tharsis et, ayant payé son passage, il y descendit pour aller avec eux à Tharsis, loin de la face du Seigneur. 4 Mais le Seigneur fit souffler un grand vent sur la mer et il y eut sur la mer une grande tempête, le bateau menaçait de se briser. 5 Les marins eurent peur, ils crièrent chacun à leur dieu et jetèrent à la mer les objets qui étaient sur le bateau, pour s'alléger. Et Jonas était descendu au fond du navire, il s'était couché et dormait profondément. 6 Alors le chef de l'équipage s'approcha de lui et lui dit : "Qu'as-tu à dormir ? Lève-toi, invoque ton Dieu, peut-être Dieu pensera-t-il à nous et nous ne périrons pas" 7 Et ils se dirent les uns aux autres : "Venez, jetons les sorts, afin que nous sachions de qui nous vient ce mal." Ils jetèrent les sorts et le sort tomba sur Jonas. 8 Alors ils lui dirent : «Dis-nous donc à cause de qui nous arrive ce mal, quelle est ta profession, d'où viens-tu, quel est ton pays et de quel peuple es-tu ?» 9 Il leur répondit : "Je suis un Hébreu et j'adore le Seigneur, le Dieu du ciel qui a fait la mer et la terre." 10 Les hommes furent saisis d'une grande crainte et ils lui dirent : "Qu'as-tu fait" car les hommes savaient qu'il s'enfuyait loin de la face du Seigneur, parce qu'il le leur avait déclaré. 11 Ils lui dirent : "Que te ferons-nous, pour que la mer s'apaise pour nous ?" Car la mer continuait de se soulever de plus en plus. 12 Il leur répondit : "Prenez-moi et jetez-moi à la mer et la mer s'apaisera pour vous car je sais que c'est à cause de moi que cette grande tempête est venue sur vous." 13 Les hommes ramaient pour regagner la terre, mais ils ne le purent pas car la mer continuait de se soulever de plus en plus contre eux. 14 Alors ils crièrent au Seigneur et dirent : "Ah Seigneur, que nous ne périssions pas pour l'âme de cet homme et ne nous chargez pas d'un sang innocent car c'est vous, Seigneur, qui avez fait comme il vous a plu." 15 Et prenant Jonas, ils le jetèrent à la mer et la mer calma sa fureur 16 et les hommes furent saisis d'une grande crainte pour le Seigneur, ils offrirent un sacrifice au Seigneur et firent des vœux.
Jonas 2. 1 Et le Seigneur fit venir un grand poisson pour engloutir Jonas et Jonas fut dans les entrailles du poisson trois jours et trois nuits. 2 Et des entrailles du poisson, Jonas pria le Seigneur son Dieu. 3 Il dit : « De la détresse où j'étais, j'ai invoqué le Seigneur et il m'a répondu, du ventre du schéol, j'ai crié : vous avez entendu ma voix. 4 Vous m'aviez jeté dans l'abîme, au cœur des mers et les courants m'encerclaient. Tous vos flots et toutes vos vagues ont passé sur moi. 5 Et moi, je disais : je suis chassé de devant vos yeux, pourtant je contemplerai encore votre saint temple. 6 Les eaux m'avaient enserré jusqu'à l'âme, l'abîme m'environnait, l'algue encerclait ma tête. 7 J'étais descendu jusqu'aux racines des montagnes, les verrous de la terre étaient tirés sur moi pour toujours et vous avez fait remonter ma vie de la fosse, Seigneur, mon Dieu. 8 Quand mon âme défaillait en moi, je me suis souvenu du Seigneur et ma prière est parvenue jusqu'à vous, à votre saint temple. 9 Ceux qui s'attachent à des vanités futiles abandonnent l'auteur de leur grâce. 10 Mais moi, aux accents de louange, je vous offrirai un sacrifice, le vœu que j'ai fait, je l'accomplirai. Au Seigneur est le salut. 11 Le Seigneur parla au poisson et le poisson vomit Jonas sur la terre.
Jonas 3. 1 La parole du Seigneur fut adressée une seconde fois à Jonas en ces termes : 2 "Lève-toi, va à Ninive, la grande ville et prêche-lui la prédication que je te dirai." 3 Et Jonas se leva et alla à Ninive selon la parole du Seigneur. Or Ninive était une ville grande devant Dieu de trois journées de marche. 4 Jonas commença à pénétrer dans la ville la marche d'une journée et il prêcha et dit : "Encore quarante jours et Ninive sera détruite." 5 Les gens de Ninive crurent en Dieu, ils publièrent un jeûne et se revêtirent de sacs, depuis le plus grand jusqu'au plus petit. 6 La chose étant parvenue au roi de Ninive, il se leva de son trône, ôta son manteau, se couvrit d'un sac et s'assît sur la cendre. 7 Et on cria dans Ninive et on dit par décret du roi et de ses grands ces paroles : "Que ni hommes ni bêtes, bœufs et brebis, ne goûtent rien, ne paissent pas et ne boivent pas d'eau, 8 qu'ils se couvrent de sacs, hommes et bêtes, qu'ils crient à Dieu avec force et qu'ils se détournent chacun de sa mauvaise conduite et des actions de violence que commettent ses mains. 9 Qui sait si Dieu ne viendra pas à se repentir et s'il ne reviendra pas de l'ardeur de sa colère, en sorte que nous ne périssions pas ?" 10 Dieu vit ce qu'ils faisaient, comment ils se détournaient de leur mauvaise conduite et Dieu renonça au châtiment dont il les avait menacés.
Jonas 4. 1 Jonas en éprouva un vif chagrin et il fut irrité. 2 Il fit une prière au Seigneur et dit : "Ah, Seigneur, n'est-ce pas là ce que je disais lorsque j'étais encore dans mon pays ? C'est pourquoi je me suis d'abord enfui à Tharsis car je savais que vous êtes un Dieu miséricordieux et clément, lent à la colère, riche en grâce et vous repentant du mal. 3 Maintenant, Seigneur, retirez donc de moi mon âme car la mort vaut mieux pour moi que la vie." 4 Et le Seigneur répondit : "Fais-tu bien de t'irriter ?" 5 Et Jonas sortit de la ville et s'assit à l'orient de la ville, là il se fit une hutte et s'assit dessous à l'ombre jusqu'à ce qu'il vît ce qui arriverait dans la ville. 6 Et le Seigneur-Dieu fit pousser un ricin qui s'éleva au-dessus de Jonas pour qu'il y eût de l'ombre sur sa tête, afin de le délivrer de son mal et Jonas éprouva une grande joie à cause du ricin. 7 Mais le Seigneur fit venir, au lever de l'aurore, le lendemain, un ver qui piqua le ricin et il sécha. 8 Et quand le soleil se leva, Seigneur fit venir un vent brûlant d'orient et le soleil donna sur la tête de Jonas, au point qu'il défaillit. Il demanda de mourir et dit : "La mort vaut mieux pour moi que la vie." 9 Alors Dieu dit à Jonas : "Fais-tu bien de t'irriter à cause du ricin ?" Il répondit : "Je fais bien de m'irriter jusqu'à la mort." 10 Et le Seigneur dit : "Tu t'affliges au sujet du ricin pour lequel tu n'as pas travaillé et que tu n'as pas fait croître, qui est venu en une nuit et qui a péri en une nuit, 11 et moi, je ne m'affligerais pas au sujet de Ninive, la grande ville, dans laquelle il y a plus de cent vingt mille hommes qui ne distinguent pas leur droite de leur gauche et des animaux en grand nombre."
Notes sur le livre de Jonas
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1.2 Ninive, se trouve sur la rive gauche du Tigre, en Irak, dans la banlieue de la ville de Mossul. Elle fut, à partir du règne de Sennachérib, la dernière des capitales assyriennes. À l’apogée de sa puissance, au VIIe siècle av. J.-C., elle couvrait 775 ha. Elle était protégée par un rempart long de 12 km.
1.3 Isaïe 2, 16. ― Joppé, aujourd’hui Jaffa, port de mer sur la Méditerranée, à l’ouest de Jérusalem.
2.1 Voir Matthieu, 16, 4 ; Luc, 11, 30 ; 1 Corinthiens, 15, 4. ― Jonas dans le ventre du poisson est une figure de Jésus-Christ dans le tombeau. Cf. Matthieu, 12, 40. ― Nous sommes ici en plein récit miraculeux. Pourquoi chercher à une action toute surnaturelle des agents naturels ? Dieu qui a sauvé Jonas, a pu trouver facilement dans sa sagesse un moyen de réaliser sa volonté. Mais ce moyen, il nous est impossible de le connaître. Ce miracle pousse actuellement la majorité des exégètes à nier tout caractère historique au livre de Jonas. Il est impossible disent-ils qu’un homme puisse vivre trois jours et trois nuits sans air. L’argument n’a de valeur que pour ceux qui ne croient pas au miracle. Jésus lui-même l’a déclaré en disant aux juifs qu’ils n’auraient pas d’autre miracle que celui de Jonas cf. Matthieu 12, 39.
2.3 Voir Psaumes, 119, 1.
2.6 Voir Psaumes, 68, 2.
2.9 vanités ; c’est-à-dire, aux idoles.
3.3 trois journées de marche, c’est-à-dire qu’il fallait trois jours pour en parcourir les rues et y annoncer les menaces du Seigneur.
3.5 Voir Matthieu, 12, 41 ; Luc, 11, 32.
3.6 Au roi de Ninive. Le nom de ce roi n’est pas connu d’une manière certaine, il pourrait s’agir de Rammannisar, contemporain de Jonas, qui régna de 810 à 782 avant notre ère.
3.9 Voir Jérémie, 18, 11 ; Joël, 2, 14.
4.2 Voir Psaumes, 85, 5 ; Joël, 2, 13.
4.9 j’ai raison de m’irriter jusqu’à souhaiter de mourir. Selon S. Jérôme, Jonas est abattu parce qu’il a vu l’avenir d’Israël : échouer dans l’accueil du Messie et perdre le monopole de l’élection divine au profit de toutes les nations païennes (Éphésiens 3, 5).
4.10-11 Épisode incomparable, un des plus beaux de l’Écriture, et auquel irait bien comme épilogue cette autre parole du Seigneur dans Osée : « Je ne donnerai pas cours aux emportements de ma colère, et je n’en viendrai pas à perdre Éphraïm, car je suis Dieu, moi, et non pas homme. Cf. Osée 11, 9.
4.11 Cent vingt mille hommes, etc. on a calculé qu’il devait y avoir, d’après ce nombre de 120 000 enfants, environ 600 000 habitants à Ninive. — qui ne distinguent pas leur droite de leur gauche, qui n’ont pas atteint l’age de raison.
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