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3ème Lettre de saint Jean

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Introduction


La question de l'authenticité ne peut évidemment pas être tranchée d'une manière aussi simple et aussi aisée que pour la première lettre de saint Jean, car ces deux écrits de saint Jean sont tellement courts et si peu dogmatiques, qu'on ne saurait s'attendre à les voir souvent cités par les anciens auteurs. Ils ont même été, d'assez bonne heure et pendant deux ou trois siècles, l'objet de doutes réitérés, plusieurs refusant de les regarder comme l'œuvre de l'apôtre saint Jean et de leur attribuer une valeur canonique, ainsi que nous l'apprenons par Origène (dans Eusèbe, Histoire Ecclésiastique, 7, 25, 10), par Eusèbe (Histoire Ecclésiastique, 3, 25, 2), qui la range parmi les ἀντιλεγόμενα, et par saint Jérôme (De Viris ill., 9, 18). Ces deux derniers auteurs ajoutent que le doute ou l'hésitation provenait souvent de la distinction qu'on établissait, dès cette époque reculée, entre l'apôtre Jean et le prêtre Jean : les deux lettres n'auraient pas été composées par l'apôtre, mais par le prêtre, son homonyme. Distinction sans base sérieuse, comme on le reconnaît aujourd'hui de plus en plus, non moins parmi les critiques protestants que parmi les catholiques. Mais, dans les temps anciens, l'authenticité de 2 Jean et de 3 Jean a trouvé beaucoup plus de partisans que d'adversaires. Papias, dans le passage même où il semble favoriser l'existence du prêtre Jean (voyez Eusèbe, Histoire Ecclésiastique, 3, 39, 3. Comp. 3 Jean 12), saint Polycarpe (Ad Phil., 7, 1 ; comp. 2 Jean 7) et saint Ignace (Ad Smyrn., 4, 1 ; cf. 2 Jean 10) leur font des emprunts. Si la première version syriaque n'a pas accueilli ces deux lettres (ce qui n'a pas empêché saint Ephrem de croire à leur authenticité), l'Itala les contient l'une et l'autre. D'après le sentiment le plus probable, le Canon de Muratori leur rend témoignage : en effet, après avoir signalé la première lettre de saint Jean aussitôt après le quatrième évangile, il ajoute, quelques lignes plus bas : «les deux lettres qui ont saint Jean pour auteur sont considérées comme catholiques») ; or, d'après le contexte, ces deux lettres ne peuvent être que la seconde et la troisième. Saint Irénée (Adv. hær., l, 16, 3 et 3, 16, 8) cite le vers. 11 et les vers. 7-8 de la seconde lettre, qu'il dit en propres termes avoir été composée par l'apôtre saint Jean. Clément d'Alexandrie (Stromates, 2, 15, 66 et 6, 14, 1. Voyez aussi Eusèbe, Histoire Ecclésiastique, 6, 14,1) et Denys d'Alexandrie (dans Eusèbe, Histoire Ecclésiastique, 7, 25, 11) sont aussi très expressément favorables à l'authenticité. Saint Cyprien, dans son récit de ce qui s'était passé au concile de Carthage, en 256, mentionne qu'un évêque nommé Aurélien cita 2 Jean 10 et 11, avec cette formule d'introduction : «Jean l'apôtre a dit dans sa lettre.» Enfin, si Eusèbe et saint Jérôme paraissent, à première vue, avoir partagé quelque peu les doutes qu'ils signalent, on voit, par d'autres passages de leurs écrits, qu'ils regardaient en réalité ces deux petites lettres comme authentiques (voyez Eusèbe, Demonstration Evangélique, 3, 5, et saint Jérôme, Ep. 146, ad Evagr.).

Ici encore, la preuve intrinsèque confirme singulièrement celle des témoignages transmis par l'antiquité, tant la ressemblance des pensées et du style est grande entre 2 et 3 Jean d'une part, le quatrième évangile et 1 Jean d'autre part. La seconde et la troisième lettre ont en commun, avec ces deux autres compositions plus considérables de saint Jean, de nombreux concepts et de nombreuses expressions (comp. 2 Jean 5, avec Jean 13, 34 et 1 Jean 2, 7 ; 2 Jean 7, avec 1 Jean 4, 1-3 ; 2 Jean 9, avec 1 Jean 2, 23 ; 2 Jean 12b, avec 1 Jean 1, 4 ; 3 Jean 11, avec 1 Jean 3, 6 ; 3 Jean 12, avec Jean 21, 24, etc.) ; notamment les formules « être de Dieu, avoir Dieu le Père, vrai Dieu, avoir le Fils, connaître la vérité, marcher dans la vérité, marcher dans l'amour, une joie complète, » etc., les mots διαθήϰη (commandement), ἀληθεία (vérité), μαρτυρεῖν (témoigner), μένειν (demeurer), etc. Les versets 10 et11 de 2 Jean rappellent bien le « fils du tonnerre » ; de même 3 Jean 9-10. Ce qui n'empêche pas les deux petites lettres d'avoir leurs particularités de diction (par exemple les verbes ὑπολαμϐάνειν, φιλοπρωτεύειν, φλυαρεῖν, etc.), comme toutes les autres parties du Nouveau Testament.

On a objecté parfois contre l'authenticité le titre πρεσϐύτερος (en phonétique : presbutéros), que prend l'auteur au début des deux lettres ; mais « ce titre garantit plutôt une origine apostolique », car il marque, à lui seul, une autorité très grande et très paternelle, telle qu'était celle de saint Jean. On en conçoit aisément l'origine. Les disciples de l'apôtre en Asie se mirent à l'appeler familièrement et respectueusement « l'ancien » par excellence, à cause de son grand âge et du caractère patriarcal de son gouvernement ; et ce nom devint peu à peu d'un usage si fréquent, que saint Jean l'employait lui-même pour se désigner, de même qu'il prend dans son évangile le titre de disciple bien-aimé, sous lequel il est aisé de le reconnaître. En tout cas, un faussaire n'aurait jamais songé à se nommer ainsi.

Les destinataires et le but de la lettre. -

La Troisième Lettre est adressée à un fervent chrétien nommé Gaïus (voyez le verset 1 et les notes), membre d'une chrétienté assez éloignée de la ville où saint Jean était alors domicilié. Naguère, cet homme généreux avait accordé l'hospitalité à plusieurs missionnaires qui traversaient le lieu de sa résidence (versets 3, 5), et ceux-ci, revenus auprès de l'apôtre, avaient fait solennellement l'éloge de leur hôte devant toute l'Église (verset 6). Comme ils allaient partir pour prêcher de nouveau l'évangile et qu'ils devaient revoir Gaïus (versets 6b-7), saint Jean les chargea de lui porter cette lettre. En la composant, l'apôtre se proposait donc tout d'abord de remercier Gaïus et de l'encourager à bien accueillir toujours les missionnaires du Christ. Mais en outre, comme Diotréphès, l'évêque de l'Église à laquelle appartenait Gaïus, ne reconnaissait pas l'autorité suprême de Jean, et refusait de recevoir ceux qui étaient en communion avec lui, l'auteur avait pour but de blâmer avec force cet évêque arrogant et intolérant, et de le menacer d'une dénonciation prochaine de sa conduite devant son propre troupeau (voyez les versets 9-10).

Le temps et le lieu de la composition ne peuvent être déterminés que d'une manière approximative, les renseignements soit extrinsèques, soit intrinsèques, nous faisant défaut. Tout porte à croire, cependant, que saint Jean composa ces deux lettres à Éphèse, et durant la dernière période de sa vie, c'est-à-dire, vers la fin du 1er siècle de notre ère. C'est l'opinion assez générale des commentateurs qu'elles forment la partie la plus récente de tout le Nouveau Testament.

4° Le plan est facile à déterminer.

La Troisième Lettre se divise ainsi : l'adresse et la salutation habituelles, versets 1-2 ; le corps de l'écrit, versets 3-12 ; l'épilogue, versets 13-14. Trois pensées principales dans le corps de la lettre : éloge de la conduite chrétienne et de l'hospitalité de Gaïus (versets 3-8) ; reproches sévères pour Diotréphès (versets 9-11) ; félicitations pour un chrétien ou un prêtre zélé, nommé Démétrius (verset 12).




3ème Lettre de saint Jean

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3 Jean. 1 Moi l'Ancien, à Gaïus, le bien-aimé que j'aime dans la vérité. 2 Bien-aimé, je prie pour qu’en toutes choses tu ailles bien et que tu sois en bonne santé, comme c’est déjà le cas pour ton âme. 3 J'ai eu bien de la joie lorsque des frères sont arrivés et ont rendu témoignage de ta vérité, je veux dire de la manière dont tu marches dans la vérité. 4 Je n'ai pas de plus grande joie que d'apprendre que mes enfants marchent dans la vérité. 5 Bien-aimé, tu agis fidèlement dans tout ce que tu fais pour les frères et particulièrement pour des frères étrangers. 6 Aussi ont-ils rendu témoignage de ta charité en présence de l’église. Tu feras bien de pourvoir à leur voyage d'une manière digne de Dieu 7 car c'est pour son nom qu'ils sont partis sans rien recevoir des païens. 8 Nous devons soutenir de tels hommes afin de travailler avec eux pour la vérité. 9 J'ai écrit à l’église mais Diotréphès, qui aime à y tenir le premier rang, ne nous reçoit pas. 10 C'est pourquoi quand je viendrai je lui mettrai devant les yeux les actes qu'il fait et les propos malveillants qu'il tient contre nous. Et non content de cela, il refuse lui-même d'accueillir les frères et il empêche ceux qui voudraient les recevoir et les chasse de l'église. 11 Bien-aimé, n'imite pas le mal mais imite le bien. Celui qui fait le bien est de Dieu. Celui qui fait le mal n'a pas vu Dieu. 12 Tout le monde et la vérité elle-même, rendent un bon témoignage à Démétrius. Nous le lui rendons aussi et tu sais que notre témoignage est vrai. 13 J'aurais beaucoup de choses à t'écrire mais je ne veux pas le faire avec l'encre et la plume. 14 J'espère te voir bientôt et nous nous entretiendrons de vive voix. La paix soit avec toi. Nos amis te saluent. Salue nos amis chacun en particulier.


Notes sur la 3ème Lettre de saint Jean

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1.1 Voir 2 Jean, 1, 1.

1.6 Cf. Actes des Apôtres, 15, 3 ; Romains, 15, 24. Digne de Dieu ; comme si tu le faisais pour Dieu lui-même, ce qui semble être une allusion à ce qu’enseigne Jésus-Christ dans l’Évangile (voir Matthieu 25, 35), qu’il faut le recevoir et le servir dans la personne des étrangers. Selon d’autres : Comme si Dieu, proportion gardée, la faisait lui-même ; c’est-à-dire le mieux possible.

1.9 Diotréphès, d’après qui est dit dans ce passage, était un homme influent, mais d’ailleurs inconnu, dans la partie de l’Asie Mineure où se trouvait Gaïus.

1.12 Démétrius, dont on ne sait que ce qui est dit ici de lui, fut probablement chargé de porter cette lettre de saint Jean à Gaïus.




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