Lettre de saint Paul aux Éphésiens
(Les habitants de la ville d’Éphèse, en Grèce)
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Introduction
1° Éphèse et son Église. — Éphèse était, à l’époque de saint Paul, la ville la plus importante et la capitale de la province romaine nommée Asie proconsulaire. C'est en 133 avant Jésus-Christ qu'elle était tombée au pouvoir des Romains, avec le royaume de Pergame, dont elle faisait alors partie. Quoiqu’elle fût située à 5 km de la mer, elle possédait en réalité un port considérable, grâce au fleuve Caystros, sur les bords duquel elle était bâtie, et qui était alors navigable dans la dernière partie de son cours ; aussi était-elle le centre d’un commerce très florissant. Il est question au livre des Actes, 19, 23 et ss., de son magnifique temple de Diane et de son vaste théâtre. Sa population était en partie d’origine grecque, en partie formée d’éléments asiatiques.
Saint Paul y vint pour la première fois vers la fin de son second voyage apostolique, vers l’an 54, lorsqu’il allait de Grèce en Syrie (Actes des Apôtres 18, 18-21) ; ses amis Aquila et Priscille l'accompagnaient. Il les y laissa, lorsqu’il dut repartir après un séjour très rapide, pendant lequel il s’était contenté d’annoncer l'évangile aux seuls Juifs, dans leur synagogue (Actes des Apôtres 18, 19 ). Les deux saints époux continuèrent probablement son œuvre, car ils manifestaient un grand zèle pour la cause du Christ. La seconde visite que l’apôtre fit aux Éphésiens eut lieu à l'occasion de son troisième voyage, et elle se prolongea durant trois années entières, de 55-57 (Actes des Apôtres 19, 1 et ss.). Il obtint des résultats merveilleux, dignes de son activité infatigable ; à tel point que le christianisme fit des conquêtes nombreuses, non seulement dans la métropole, mais dans tous les districts d’alentour (Actes des Apôtres 19, 10 ). La violente émeute suscitée par l'orfèvre Démétrius l'obligea de partir brusquement (Actes des Apôtres 19, 23-40 ; 20, 1). Il ne revit Éphèse qu’assez longtemps après, entre sa première et sa seconde captivité à Rome (cf. 1 Timothée, 1, 3 ).
On voit par ces détails que la chrétienté d’Éphèse était unie à saint Paul par des liens très intimes ; il en était vraiment le fondateur et le père. Ses membres étaient issus soit du judaïsme, soit du paganisme (comp. 1, 13 ; 2, 2-3, 11-22 ; 3, 13 ; 4, 17- 19, etc.) ; les païens convertis formaient la grande majorité.
2° Le groupe des lettres composées pendant le premier emprisonnement de saint Paul à Rome.— Elles sont au nombre de quatre : à savoir, les lettres aux Éphésiens, aux Colossiens, à Philémon et aux Philippiens. On peut leur rattacher la lettre aux Hébreux, écrite durant la dernière période de ce même emprisonnement, ou aussitôt après la mise en liberté de l'apôtre. Voyez l'Introduction spéciale à cette lettre. Il est aisé de démontrer qu’elles furent toutes composées à Rome, tandis que l'apôtre des païens y était captif pour la première fois.
L’auteur y fait mention de ses chaînes à plusieurs reprises (Éphésiens 3, 1 ; 4, 1; 6, 1 ; Philippiens 1, 7, 13, 17 ; Colossiens 4, 3, 18 ; Philémon 1, 9, 10, 13). En même temps, il manifeste l'espoir d‘être bientôt remis en liberté, de sorte qu’il pourra visiter sans délai ceux auxquels il écrit (cf. Philippiens 1, 26 et 2, 24 ; Philémon 22 ). Or, il ne saurait être question, dans ces passages, ni de la captivité de saint Paul à Césarée, antérieurement à son départ pour Rome (Actes des Apôtres 23, 23 et ss.), ni de son second emprisonnement dans la capitale de l’empire, immédiatement avant sa mort. En effet, à Césarée, il ne pouvait pas espérer une prompte délivrance, puisqu’il était nécessaire qu’il allât comparaître au tribunal de l’empereur. Pour le même motif, il n’avait pas à redouter la mort lorsqu’il était enfermé dans le palais d’Hérode (Actes des Apôtres 23, 25) ; et pourtant, dans la lettre aux Philippiens, 1, 27 et 2, 17, il envisage sa condamnation au moins comme possible. De plus, lorsque l'auteur de cette lettre parle du prétoire dans lequel ses chaînes ont fait du bien (Philippiens 1, 12-13), et des gens de la maison de César qui saluent les Philippiens (Philippiens 4, 22), il montre clairement qu’il est à Rome. La tradition fixe d’ailleurs nettement la composition de nos quatre lettres dans cette ville. Les Pères et les inscriptions des manuscrits sont d'accord sur ce point.
Durant sa seconde captivité romaine, Paul n’avait pas lieu d’espérer et n'espérait pas sa délivrance; tout au contraire, comme on le voit par 2 Timothée 4, 6. Ce n'est donc pas de cette époque tardive que datent ces quatre lettres, mais de la période indiquée ci-dessus, c'est-à-dire des années 62-63, plus probablement de l’an 63, puisque la fin de la captivité approchait.
Il existe un lien tout spécial entre les lettres aux Éphésiens, aux Colossiens et à Philémon, car les deux premières furent portées simultanément par le même disciple, Tychique, et celui-ci, accompagné d'Onésime, remit aussi à Philémon celle qui lui était destinée. La lettre aux Philippiens fut écrite un peu plus tôt suivant les uns, un peu plus tard suivant les autres ; il n'est pas possible de trancher le fait d’une manière certaine.
3° Il existe quelques difficultés au sujet des destinataires de la lettre aux Éphésiens, qui auraient été, d’après un assez grand nombre d’exégètes (dont des catholiques), non pas les seuls chrétiens d’Éphèse, mais aussi les membres de plusieurs autres Églises d’Asie. Voici les raisons sur lesquelles s'appuient ces savants, pour faire de notre lettre une sorte de circulaire destinée à diverses chrétientés asiatiques. 1° Dans l’adresse même de la lettre, 1, 1, les mots ἐν Έφέσῳ sont omis par quelques manuscrits très anciens, et saint Basile nous apprend (C. Eunom., 11,19 ) que tel était déjà le cas de son temps. 2° Marcion, ainsi que nous le savons par Tertullien (Adv. Marc. 5, 11, 17), regardait cette lettre comme adressée aux Laodiciens ; d'où il ressort qu’il n’avait pas lu les mots ἐν Έφέσῳ.
3° On ne trouve dans le corps de la lettre aucune allusion aux relations intimes qui existaient entre saint Paul et les Éphésiens, et pas une seule salutation particulière (voyez 6, 23) ; le sujet choisi par l’auteur est traité d’une manière toute générale. L’apôtre semble lui-même supposer, dit-on, que ceux auxquels il écrit n’étaient pas connus de lui personnellement, et qu’ils ne le connaissaient aussi que par ouï-dire (cf. 1, 15 et 3, 2 ).
Ces raisons ne sont pas absolument sans valeur. Néanmoins, leur force n’est pas telle, qu’elle puisse nous décider à adopter ce sentiment, car la tradition a toujours cru que notre lettre était destinée aux seuls Éphésiens. Les témoignages sont aussi nets que multiples. Voyez le canon de Muratori, saint Irénée, Contre les Hérésies, 1, 3, 1 et 5, 2, 36 ; Tertullien, adv. Marc., 5, 17; Clément d’Alex., Stromates, 4, 65; Origène, Contre Celse, 3. 20, etc. Cette preuve de tradition est extrêmement forte ; comment n'aurait-on pas su dès les temps anciens que la lettre aux Éphésiens était une lettre encyclique ?
D’ailleurs, tous les manuscrits grecs, à part trois, et toutes les versions ont les mots ἐν Έφέσῳ, dont l'authenticité ne saurait être douteuse. Assurément, le fait signalé en troisième lieu, c’est-à-dire, le manque d’allusions et de salutations personnelles, a quelque chose de surprenant ; mais les données historiques nous font défaut pour l’expliquer d’une manière entièrement satisfaisante. Au reste, l’auteur dit expressément que Tychique, chargé de porter la lettre à sa destination (cf. 6, 21-22. Pour les passages 1, 15 et 3, 2, voyez les notes), devait suppléer à ce qu’il ne faisait pas lui-même sous ce rapport.
En ce qui concerne l'authenticité, voyez l'Introd. gén.. Elle a été attaquée assez violemment au XIXème siècle par les rationalisme. En réalité, la lettre aux Éphésiens est « celle qui possède le plus de garanties dans la tradition ecclésiastique » comme le reconnaissent de nombreux critiques. Nous reviendrons plus loin sur la ressemblance frappante qui existe entre notre lettre et celle aux Colossiens, sous le rapport du sujet traité de part et d’autre. Les particularités du style s'expliquent par celles des circonstances. Il n’y a pas une seule lettre de saint Paul qui n'emploie des expressions qu'on ne retrouve pas dans les autres, car l'apôtre avait un génie assez souple pour adapter sa manière d'écrire à des genres de composition fort différents.
4° L'occasion et le but de la lettre. — L’absence d’allusions personnelles qui a été signalée plus haut est cause qu’on ne peut rien dire de bien certain sur ces deux points. Voici du moins des hypothèses très plausibles.
Il résulte du passage 1, 15 et ss. que l'apôtre avait reçu naguère, peut-être par Épaphras (cf. Colossiens 4, 12), des nouvelles de sa chère chrétienté d’Éphèse. Quoique bonnes en général, elles suscitèrent cependant de l'anxiété dans l’âme de saint Paul, à plusieurs points de vue. Quelques années plus tôt, en faisant ses adieux au clergé d’Éphèse réuni à Milet, il avait prédit que le christianisme serait exposé, dans l’Asie proconsulaire, à un danger plus terrible que la persécution extérieure, au danger qui provient des fausses doctrines (cf. Actes des Apôtres 20, 29-30 ). Ce péril avait réellement éclaté depuis son départ. Pour l'Église d’Éphèse comme pour les chrétientés voisines, les erreurs en question pouvaient surgir de deux côtés distincts : du côté des judaïsants, qui profitaient de toutes les occasions pour maintenir l’autorité de la loi mosaïque (Actes des Apôtres 15, 1 et ss.), et du côté des théosophes grecs et orientaux, précurseurs des gnostiques, dont les spéculations subtiles trouvaient aisément des admirateurs. Ces divers systèmes ne pouvaient pas manquer d’exercer une influence pernicieuse sur les mœurs. C’est pour prévenir ces dangers de différente nature que l'apôtre, profitant du départ de Tychique, dut écrire sa lettre aux Éphésiens. Il n’y attaque pas directement les erreurs, parce qu’elles n’avaient pas encore fait de victimes ; mais il les écarte pour ainsi dire d’avance, en montrant à ses lecteurs l’immense avantage qu’ils avaient, d’une part, à être devenus membres de l’Église du Christ, de l’autre, à posséder la morale chrétienne, dont il expose la nature idéale. Par cette lettre, il se proposait donc tout ensemble d’augmenter leurs connaissances dogmatiques et leurs vertus pratiques.
Elle semble avoir été composée très rapidement, car le style est encore moins soigné qu’ailleurs. Les constructions brisées, les longues phrases compliquées et embarrassées, y sont fréquentes, surtout dans la première partie. Déjà les anciens commentateurs signalaient la difficulté spéciale que présente son interprétation (voyez saint Jean Chrysostome, in Eph., Argum.; saint Jérôme, in Eph. Prol., etc.). Partout le ton demeure calme ; il n’y a de polémique nulle part, mais une simple exposition pleine de solennité et d’autorité.
5° Le sujet et le plan de la lettre. — Le sujet peut se résumer dans ces quelques mots : « L’apôtre est préoccupé de deux pensées, qu'il désire faire pénétrer dans l'âme de ses lecteurs : la grandeur de la grâce dont ils ont été l'objet, et la hauteur de sainteté à laquelle ils doivent s’élever pour répondre dignement à la vocation divine. » De là, outre un préambule fort court (1, 1-2) et une conclusion presque aussi brève (2, 21-24), deux parties à peu près égales, séparées par une doxologie (3, 20-21).
La première partie est doctrinale ; la seconde, morale et pratique. Celle-là, 1, 3-3, 21, contient une courte exposition des principales vérités du christianisme et du grand bienfait de notre rédemption par Notre-Seigneur Jésus-Christ ; mais ce qu’elle développe principalement, c’est l'idée de l'Église chrétienne, considérée dans son origine, dans sa diffusion, dans son union avec son divin Chef. Cette sainte institution, telle que Paul la décrit en un magnifique langage, a sa racine au sein même de l’éternité, dans le cœur de Dieu, qui voulait sauver le monde ; elle a aussi son sommet dans l'éternité, près du trône divin ; sur la terre, elle étend ses branches dans toutes les directions : tout cela en Jésus-Christ et par Jésus-Christ. Trois subdivisions dans cette première partie : 1° Une action de grâces et une prière pour la chrétienté d’Éphèse, 1, 3-23 ; 2° Manière dont Dieu a formé l’Église, 2, 1-22 ; 3° Rôle personnel de saint Paul par rapport à l’Église, 3, 1-21.
La deuxième partie, 4, 1-6, 20, exhorte les chrétiens d’Éphèse à mener une vie digne de leur vocation à la foi, et digne de l’Église dont ils ont l’honneur de faire partie. Quatre subdivisions : 1° Nécessité de l'union parfaite entre ceux qui appartiennent à l’Église du Christ, 4, 1-16 ; 2° La sainteté chrétienne, opposée aux vices des païens , 4, 17-5, 21 ; 3° Devoirs qui incombent aux chrétiens dans le cercle de la famille, 5, 22-6, 9 ; 4° Comment un chrétien doit combattre pour sa foi, 6, 10-20.
En tout cela, on le voit, règne une parfaite unité.
Lettre aux Éphésiens
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Éphésiens 1. 1 Paul, apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, aux saints qui sont à Éphèse et aux fidèles en Jésus-Christ : 2 grâce et paix vous soient données de la part de Dieu, notre Père et du Seigneur Jésus-Christ. 3 Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis dans le Christ de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les cieux. 4 C'est en lui qu'il nous a choisis dès avant la création du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui, 5 nous ayant, dans son amour, prédestinés à être ses fils adoptifs par Jésus-Christ, selon sa libre volonté, 6 en faisant ainsi éclater la gloire de sa grâce, par laquelle il nous a rendus agréables à ses yeux dans le Bien-Aimé. 7 C'est en lui que nous avons la rédemption acquise par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce, 8 que Dieu a répandue abondamment sur nous en toute sagesse et intelligence, 9 en nous faisant connaître le mystère de sa volonté, selon le libre dessein que s'était proposé sa bonté, 10 pour le réaliser lorsque la plénitude des temps serait accomplie, à savoir, de réunir toutes choses en Jésus-Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre. 11 C'est aussi en lui que nous avons été élus, ayant été prédestinés suivant la résolution de celui qui opère toutes choses d'après le conseil de sa volonté, 12 pour que nous servions à la louange de sa gloire, nous qui d'avance avons espéré dans le Christ. 13 C'est en lui que vous-mêmes, après avoir entendu la parole de la vérité, l’évangile de votre salut, c'est en lui, que vous avez cru et que vous avez été marqués du sceau du Saint-Esprit, qui avait été promis, 14 et qui est un premier acompte sur notre héritage, en attendant la pleine rédemption de ceux que Dieu s'est acquis, à la louange de sa gloire. 15 C'est pourquoi, ayant entendu parler de votre foi dans le Seigneur Jésus et de votre charité pour tous les saints, 16 je ne cesse, moi aussi, de rendre grâces pour vous et de faire mémoire de vous dans mes prières, 17 afin que le Dieu de Notre-Seigneur Jésus-Christ, le Père de la gloire, vous donne un esprit de sagesse qui vous révèle sa connaissance, 18 et qu'il éclaire les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l'espérance à laquelle il vous a appelés, quelles sont les richesses de la gloire de son héritage réservé aux saints, 19 et quelle est, envers nous qui croyons, la suréminente grandeur de sa puissance, attestée par l'efficacité de sa force victorieuse. 20 Cette force, il l'a déployée dans le Christ, lorsqu'il l'a ressuscité des morts et l'a fait asseoir à sa droite dans les cieux, 21 au-dessus de toute principauté, de toute autorité, de toute puissance, de toute domination et de tout nom qui peut être nommé, non seulement dans le monde présent, mais encore dans le monde à venir. 22 Il a tout mis sous ses pieds et il l'a donné pour chef suprême à l’église, 23 qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous.
Éphésiens 2. 1 Et vous, vous étiez morts par vos offenses et vos péchés, 2 dans lesquels vous marchiez autrefois selon les forces mauvaises de ce monde, selon le prince de la puissance de l'air, de l'esprit qui agit maintenant dans les fils de la désobéissance. 3 Nous tous aussi, nous vivions autrefois comme eux selon les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et de nos pensées et nous étions par nature enfants de colère, comme les autres. 4 Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, 5 et alors que nous étions morts par nos offenses, nous a rendus vivants avec le Christ, c'est par grâce que vous êtes sauvés, 6 il nous a ressuscités ensemble et nous a fait asseoir ensemble dans les cieux en Jésus-Christ, 7 afin de montrer dans les siècles à venir l'infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus-Christ. 8 Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu, 9 ce n'est pas par les œuvres, afin que nul ne se glorifie. 10 Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour faire de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions. 11 C'est pourquoi souvenez-vous qu'autrefois, vous païens dans la chair, traités d'incirconcis par ceux qu'on appelle circoncis et qui le sont en la chair par la main de l'homme, 12 souvenez-vous que vous étiez en ce temps-là sans Christ, en dehors de la société d'Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde. 13 Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous êtes rapprochés par le sang du Christ. 14 Car c'est lui qui est notre paix, lui qui des deux peuples n'en a fait qu'un : il a renversé le mur de séparation, l'inimitié, 15 ayant abrogé par l'immolation de sa chair la loi des ordonnances avec ses rigoureuses prescriptions, afin de fondre en lui-même les deux dans un seul homme nouveau, en faisant la paix, 16 et de les réconcilier, l'un et l'autre unis en un seul corps avec Dieu par la croix, en détruisant par elle l'inimitié. 17 Et il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin et la paix à ceux qui étaient proches 18 car par lui nous avons accès les uns et les autres auprès du Père, dans un seul et même Esprit. 19 Ainsi donc vous n'êtes plus des étrangers, ni des hôtes de passage, mais vous êtes concitoyens des saints et membres de la famille de Dieu, 20 édifiés que vous êtes sur le fondement des apôtres et des prophètes, dont Jésus-Christ lui-même est la pierre angulaire. 21 C'est en lui que tout l'édifice bien ordonné s'élève, pour former un temple saint dans le Seigneur, 22 c'est en lui que, vous aussi, vous êtes édifiés, pour être par l'Esprit-Saint, une demeure où Dieu habite.
Éphésiens 3. 1 A cause de cela, moi Paul, le prisonnier du Christ pour vous, païens 2 puisque vous avez appris la dispensation de la grâce de Dieu qui m'a été donnée pour vous, 3 comment c'est par révélation que j'ai eu connaissance du mystère que je viens d'exposer en peu de mots. 4 Vous pouvez, en les lisant, reconnaître l'intelligence que j'ai du mystère du Christ. 5 Il n'a pas été manifesté aux hommes dans les âges antérieurs, comme il a été révélé de nos jours par l'Esprit aux saints apôtres et prophètes de Jésus-Christ. 6 Ce mystère, c'est que les païens sont héritiers avec les Juifs et membres du même corps et qu'ils participent à la promesse de Dieu en Jésus-Christ par l’évangile, 7 dont je suis devenu ministre selon le don de la grâce de Dieu qui m'a été accordée par son opération toute-puissante. 8 C'est à moi, le moindre de tous les saints, qu'a été accordée cette grâce d'annoncer parmi les païens la richesse incompréhensible du Christ, 9 et de mettre en lumière, aux yeux de tous, l'économie du mystère qui avait été caché depuis le commencement en Dieu, le Créateur de toutes choses, 10 afin que les principautés et les puissances dans les cieux connaissent aujourd'hui, à la vue de L’église, la sagesse infiniment variée de Dieu, 11 selon le dessein éternel qu'il a réalisé par Jésus-Christ Notre-Seigneur, 12 en qui nous avons, par la foi en lui, la hardiesse de nous approcher de Dieu avec confiance. 13 C'est pourquoi je vous prie de ne pas vous laisser décourager à cause des afflictions que j'endure pour vous : elles sont votre gloire. 14 A cause de cela, je fléchis le genou devant le Père, 15 de qui tire son nom toute famille dans les cieux et sur le terre, 16 afin qu'il vous donne, selon les trésors de sa gloire, d'être puissamment fortifiés par son Esprit en vue de l'homme intérieur, 17 et que le Christ habite dans vos cœurs par la foi, de sorte que, étant enracinés et fondés dans la charité, 18 vous deveniez capables de comprendre avec tous les saints quelle est la largeur et la longueur, la profondeur et la hauteur, 19 même de connaître l'amour du Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu. 20 A celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au-delà de ce que nous demandons et concevons, 21 à Lui soit la gloire dans L’Église et en Jésus-Christ, dans tous les âges, aux siècles des siècles. Amen.
Éphésiens 4. 1 Je vous prie donc instamment, moi qui suis prisonnier dans le Seigneur, d'avoir une conduite digne de la vocation à laquelle vous avez été appelés, 2 en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant mutuellement avec charité, 3 vous efforçant de conserver l'unité de l'esprit par le lien de la paix. 4 Il n'y a qu'un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés par votre vocation à une même espérance. 5 Il n'y a qu'un Seigneur, une foi, un baptême, 6 un Dieu, Père de tous, qui est au-dessus de tous, qui agit par tous, qui est en tous. 7 Mais à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don du Christ. 8 C'est pourquoi il est dit : "Il est monté dans les hauteurs, il a emmené des captifs et il a fait des dons aux hommes." 9 Or que signifie : "Il est monté," sinon qu'il était descendu d'abord dans les régions inférieures de la terre ? 10 Celui qui est descendu est celui-là même qui est monté au-dessus de tous les cieux, afin de tout remplir. 11 C'est lui aussi qui a fait les uns apôtres, d'autres prophètes, d'autres évangélistes, d'autres pasteurs et docteurs, 12 en vue du perfectionnement des saints, pour l'œuvre du ministère, pour l'édification du corps du Christ, 13 jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme accompli, à la mesure de la stature parfaite du Christ, 14 afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur astuce pour induire en erreur, 15 mais que, confessant la vérité, nous continuions à croître à tous égards dans la charité en union avec celui qui est le chef, le Christ. 16 C'est de lui que tout le corps, coordonné et uni par les liens des membres qui se prêtent un mutuel secours et dont chacun opère selon sa mesure d'activité, grandit et se perfectionne dans la charité. 17 Voici donc ce que je dis et ce que je déclare dans le Seigneur, c'est que vous ne vous conduisiez plus comme les païens, qui suivent la vanité de leurs pensées. 18 Ils ont l'intelligence obscurcie et sont éloignés de la vie de Dieu, par l'ignorance et l'aveuglement de leur cœur. 19 Ayant perdu tout sens, ils se sont livrés aux désordres, à toute espèce d'impureté, avec une ardeur insatiable. 20 Mais vous, ce n'est pas ainsi que vous avez appris à connaître le Christ, 21 si cependant vous l'avez bien compris et que vous ayez été instruits, suivant la vérité qui est en Jésus, 22 à vous dépouiller, en ce qui concerne votre vie passée, du vieil homme corrompu par les convoitises trompeuses, 23 à vous renouveler dans votre esprit et dans vos pensées, 24 et à revêtir l'homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté véritables. 25 C'est pourquoi, renonçant au mensonge, parlez selon la vérité, chacun dans ses rapports avec son prochain, car nous sommes membres les uns des autres. 26 "Êtes-vous en colère, ne péchez pas, "que le soleil ne se couche pas sur votre irritation. 27 Ne donnez pas non plus accès au diable. 28 Que celui qui volait ne vole plus, mais plutôt qu'il s'occupe en travaillant de ses mains à quelque chose d’honnête, afin d'avoir de quoi donner à celui qui est dans le besoin. 29 Qu'il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais quelque bon discours propre à édifier, selon le besoin, afin qu'il fasse du bien à ceux qui l'entendent. 30 N'attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été marqués d'un sceau pour le jour de la rédemption. 31 Que toute aigreur, toute animosité, toute colère, toute clameur, toute médisance soient bannies du milieu de vous, ainsi que toute méchanceté. 32 Soyez bons les uns envers les autres, miséricordieux, vous pardonnant mutuellement, comme Dieu vous a pardonné dans le Christ.
Éphésiens 5. 1 Soyez donc des imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés, 2 et marchez dans la charité, à l'exemple du Christ, qui nous aimés et s'est livré lui-même à Dieu pour nous comme une oblation et un sacrifice d'agréable odeur. 3 Qu'on n'entende même pas dire qu'il y ait parmi vous de fornication, d'impureté de quelque sorte, de convoitise, ainsi qu'il convient à des saints. 4 Pas de paroles déshonnêtes, ni de bouffonneries, ni de plaisanteries grossières, toutes choses qui sont malséantes, mais plutôt des actions de grâces 5 Car, sachez-le bien, aucun impudique, aucun impur, aucun homme cupide, lequel est un idolâtre, n'a d'héritage dans le royaume du Christ et de Dieu. 6 Que personne ne vous abuse par de vains discours, car c'est à cause de ces vices que la colère de Dieu vient sur les fils de l'incrédulité. 7 N'ayez donc aucune part avec eux. 8 Autrefois vous étiez ténèbres, mais à présent vous êtes lumière dans le Seigneur, marchez comme des enfants de lumière. 9 Car le fruit de la lumière consiste en tout ce qui est bon, juste et vrai. 10 Examinez ce qui est agréable au Seigneur, 11 et ne prenez aucune part aux œuvres stériles des ténèbres, mais plutôt condamnez-les. 12 Car, ce qu'ils font en secret, on a honte même de le dire, 13 mais toutes ces abominations, une fois condamnées, sont rendues manifestes par la lumière, car tout ce qui est mis au jour, est lumière. 14 C'est pourquoi il est dit : "Éveille-toi, toi qui dors, lève-toi d'entre les morts et le Christ t'illuminera." 15 Ayez donc soin, de vous conduire avec prudence, non en insensés, 16 mais comme des hommes sages, rachetez le temps, car les jours sont mauvais. 17 C'est pourquoi ne soyez pas inconsidérés, mais comprenez bien quelle est la volonté du Seigneur. 18 Ne vous enivrez pas de vin : c'est la source de la débauche, mais remplissez-vous de l'Esprit-Saint. 19 Entretenez-vous les uns les autres de psaumes, d'hymnes et de cantiques spirituels, chantant et psalmodiant du fond du cœur en l'honneur du Seigneur. 20 Rendez continuellement grâces pour toutes choses à Dieu le Père, au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ. 21 Soyez soumis les uns aux autres dans le crainte du Christ. 22 Que les femmes soient soumises à leurs maris comme au Seigneur, 23 car le mari est le chef de la femme, comme le Christ est le chef de l’église, son corps, dont il est le Sauveur. 24 Or, de même que l’église est soumise au Christ, les femmes doivent être soumises à leurs maris en toutes choses. 25 Maris, aimez vos femmes, comme le Christ a aimé l’église et s'est livré lui-même pour elle, 26 afin de la sanctifier, après l'avoir purifiée dans l'eau baptismale, avec la parole, 27 pour la faire paraître, devant lui, cette Église, glorieuse, sans tache, sans ride, ni rien de semblable, mais sainte et immaculée. 28 C'est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes, comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s'aime lui-même. 29 Car jamais personne n'a haï sa propre chair, mais il la nourrit et l'entoure de soins, comme fait le Christ pour l’Église, 30 parce que nous sommes membres de son corps. 31 "C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère pour s'attacher à sa femme et de deux ils deviendront une seule chair." 32 Ce mystère est grand, je veux dire, par rapport au Christ et à l’Église. 33 Au reste, que chacun de vous, de la même manière, aime sa femme comme soi-même et que la femme respecte son mari.
Éphésiens 6. 1 Enfants, obéissez à vos parents dans le Seigneur car cela est juste. 2 "Honore ton père et ta mère c'est le premier commandement, accompagné d'une promesse. 3 afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la terre." 4 Et vous, pères, n'exaspérez pas vos enfants, mais élevez-les en les corrigeant et en les avertissant selon le Seigneur. 5 Serviteurs, obéissez à vos maîtres selon la chair avec respect et crainte et dans la simplicité de votre cœur, comme au Christ, 6 ne faisant pas seulement le service sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais en serviteurs du Christ, qui font de bon cœur la volonté de Dieu. 7 Servez-les avec affection, comme servant le Seigneur et non des hommes, 8 assurés que chacun, soit esclave, soit libre, sera récompensé par le Seigneur de ce qu'il aura fait de bien. 9 Et vous, maîtres, agissez de même à leur égard et laissez là les menaces, sachant que leur Seigneur et le vôtre est dans les cieux et qu'il est impartial entre les personnes. 10 Au reste, frères, fortifiez-vous dans le Seigneur et dans sa vertu toute-puissante. 11 Revêtez-vous de l'armure de Dieu, afin de pouvoir résister aux embûches du diable. 12 Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les princes, contre les puissances, contre les dominateurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits mauvais répandus dans l'air. 13 C'est pourquoi prenez l'armure de Dieu, afin de pouvoir résister au jour mauvais et après avoir tout surmonté, rester debout. 14 Soyez donc fermes, les reins ceints de la vérité, revêtus de la cuirasse de justice 15 et les sandales aux pieds, prêts à annoncer l’évangile de paix. 16 Et surtout, prenez le bouclier de la foi, par lequel vous pourrez éteindre toutes les flèches enflammées du Malin. 17 Prenez aussi le casque du salut et le glaive de l'Esprit, qui est la parole de Dieu. 18 Faites en tout temps par l'Esprit toutes sortes de prières et de supplications et pour cela, veillez avec une persévérance continuelle et priez pour tous les saints, 19 et pour moi, afin qu'il me soit donné d'ouvrir les lèvres et de prêcher avec liberté le mystère de l’évangile, 20 à l'égard duquel je fais fonction d'ambassadeur dans les chaînes et afin que j'en parle avec assurance comme il convient. 21 Quant à savoir ce qui me concerne et ce que je fais, Tychique, le bien-aimé frère et fidèle ministre dans le Seigneur, vous fera tout connaître. 22 Je vous l'envoie tout exprès, pour que vous connaissiez notre situation et pour qu'il console vos cœurs. 23 Paix aux frères, charité et foi, de la part de Dieu le Père et du Seigneur Jésus-Christ. 24 Que la grâce soit avec tous ceux qui aiment Notre-Seigneur Jésus-Christ d'un amour incorruptible.
Notes sur la Lettre aux Éphésiens
Explications verset par verset sur JesusMarie.com
1.1 Aux saints. Voir Actes des Apôtres, 9, 13.
1.3 Voir 2 Corinthiens, 1, 3 ; 1 Pierre, 1, 3.
1.8 En toute sagesse, etc. ; c’est-à-dire en nous remplissant de toute sagesse, etc.
1.10 La plénitude, etc. : lorsque l’humanité aurait vécu l’espace de temps que Dieu avait marqué d’avance comme période préparatoire à la venue du Messie.
1.14 La pleine rédemption de ceux que Dieu s'est acquis, veut dire la délivrance parfaite du peuple que Jésus-Christ s’est acquis. ― à la louange de sa gloire. Comparer aux versets 6 et 12.
1.15 Pour tous les saints. Voir Actes des Apôtres, 9, 13.
1.16 de faire mémoire de vous. Voir, sur cette locution, Romains, 1, 9.
1.18 Les yeux de votre cœur : la connaissance n’est parfaite, vivante en nous, que lorsque, de l’intelligence, elle a pénétré dans le cœur, au plus intime de l’âme. ― L’espérance, les biens que la vocation au christianisme donne droit d’espérer.
1.19 Voir Éphésiens, 3, 7. ― Verset qui exprime le degré suprême de la puissance divine.
1.22 Voir Psaume, 8, 8.
2.1 Voir Colossiens, 2, 13. ― Il vous a vivifiés. Ces mots, exprimés au verset 5, sont évidemment sous-entendus dans celui-ci.
2.2 Vous marchiez autrefois. Comme nous l’avons déjà remarqué, les Hébreux se servaient du verbe aller, marcher, pour exprimer l’idée de vivre, se conduire. ― Fils de la désobéissance ; c’est-à-dire de l’incrédulité ; hébraïsme, pour défiants, incrédules. Cf. Colossiens, 3, 6.
2.12 Sans Christ ; puisque les idoles que vous adoriez n’étaient réellement pas Dieu.
2.14 Des deux peuples, juif et Païen.
2.18 Voir Romains, 5, 2.
2.22 Par l’Esprit ; c’est-à-dire par l’Esprit-Saint qui vous a été donné pour vous rendre dignes de cet honneur.
3.1 ― Prisonnier. Saint Paul écrit cette lettre de Rome, où il est prisonnier pour la cause de Jésus-Christ.
3.6 à la promesse ; c’est-à-dire de la promesse de Dieu nommé au verset 2. On peut remarquer d’ailleurs que tout ce qui est dit ici dépend du même verset 2, et explique la grâce divine dont il est question.
3.7 Voir Éphésiens, 1, 19.
3.8 Voir 1 Corinthiens, 15, 9.
3.14 A cause de cela. La longue parenthèse qui commence au verset 3 étant terminée avec le treizième, saint Paul reprend ici son discours.
3.15 Dieu est le principe et le chef de toute la grande famille qui est dans le ciel et sur la terre.
3.18 La largeur, etc. ; en un mot l’immensité du mystère de l’Incarnation.
4.1 Voir 1 Corinthiens, 7, 20.
4.3 Voir Philippiens, 1, 27.
4.6 Voir Malachie, 2, 10.
4.7 Voir Romains, 12, 3 ; 1 Corinthiens, 12, 11 ; 2 Corinthiens, 10, 13.
4.8 Voir Psaume, 67, 19.
4.11 Voir 1 Corinthiens, 12, 28.
4.13 A la mesure, etc. ; c’est-à-dire à l’âge viril du Christ. Jésus-Christ se forme en nous par degrés ; il est enfant, il est faible, il grandit, il devient parfait, à proportion du progrès que nous faisons dans la perfection.
4.17 Voir Romains, 1, 21.
4.22 Voir Colossiens, 3, 8.
4.23 Voir Romains, 6, 4.
4.24 Voir Colossiens, 3, 12. ― une justice et une sainteté véritables, cf. Éphésiens, 3, 12.
4.25 Voir 1 Pierre, 2, 1 ; Zacharie, 8, 16.
4.26 Si vous éprouvez un mouvement d’irritation mauvaise, ou même de juste indignation, réprimez ou réglez-le, pour ne pas pécher. Le texte hébreu de Psaumes, 4, 5, cité par l’Apôtre, signifie à la lettre : 5 Tremblez et ne péchez plus. Parlez-vous à vous-mêmes sur votre lit et cessez.
4.27 Voir Jacques, 4, 7.
4.30 N'attristez pas, etc. par de mauvaises paroles ou des actions coupables : expression anthropopathique [expression où l’on prête à Dieu des comportements que seuls l’homme éprouve], qui insinue en même temps l’amour de Dieu pour les hommes. ― marqués d'un sceau : Voir Éphésiens, 1, 13-14. ― pour le jour de la rédemption, le jour de la Parousie.
4.32 Voir Colossiens, 3, 13.
5.2 Voir Jean, 13, 34 ; 15, 12 ; 1 Jean, 4, 21.
5.3 Voir Colossiens, 3, 5.
5.6 Voir Matthieu 24, 4 ; Marc, 13, 5 ; Luc, 21, 8 ; 2 Thessaloniciens, 2, 3. ― Les fils de l’incrédulité. Voir sur cet hébraïsme, Éphésiens, 2, 2.
5.14 L’Écriture dit. Trois passages différents d’Isaïe ont beaucoup de rapport avec la citation que fait ici l’Apôtre ; ce sont Isaïe, 9, 2 ; 26, 19 ; 60, 1-2. Mais il faut se rappeler que saint Paul cite rarement les textes de l’Écriture dans leurs propres termes.
5.15 Voir Colossiens, 4, 5.
5.16 Rachetez le temps ; c’est-à-dire le faisant tourner à notre profit ; métaphore tirée de ce qui se pratique dans le commerce. On est attentif à toutes les occasions qui se présentent de faire une bonne affaire, et d’acheter quelque chose qui vaille la peine. On ne néglige rien pour acheter ou vendre à profit. ― Les jours sont mauvais ; c’est-à-dire pleins de tentations et de périls, qui nous exposent à toute heure au danger de nous perdre.
5.17 Voir Romains, 12, 2 ; 1 Thessaloniciens, 4, 3.
5.20 Pour toutes choses, joies et peines. ― Au nom de Notre Seigneur Jésus-Christ, puisque c’est en vue de ses mérites que Dieu nous accorde ses grâces.
5.22 Voir Genèse, 3, 16 ; Colossiens, 3, 18 ; 1 Pierre, 3, 1.
5.23 Voir 1 Corinthiens, 11, 3.
5.24 L’Église, selon saint Paul, obéit toujours à Jésus-Christ ; par conséquent elle ne se séparera jamais de lui, et ne deviendra jamais adultère.
5.25 Voir Colossiens, 3, 19.
5.26 purifiée dans l'eau baptismale, avec la parole, les paroles que l’on prononce en baptisant, et qui constituent la forme du baptême.
5.27 Non seulement l’Église triomphante, mais l’Église militante elle-même réunit les qualités décrites ici par l’Apôtre, si on la considère par rapport à son chef, Jésus-Christ, à sa doctrine, à ses sacrements, à ses lois, à ses membres même, tels que les âmes justes et fidèles qui, malgré quelques imperfections légères, sont cependant ornées de la grâce sanctifiante.
5.28 C'est ainsi : l’amour des époux a pour but final leur sanctification mutuelle.
5.31 Voir Genèse, 2, 24 ; Matthieu 19, 5 ; Marc, 10, 7 ; 1 Corinthiens, 6, 16.
5.32 Ce sacrement est grand. Dans les paroles d’Adam (voir verset 31), outre le sens littéral, Paul découvre une signification plus profonde, mystérieuse, dans son application aux rapports du Christ et de son Église : le Christ, l’homme par excellence a, dans son Incarnation, quitté son Père céleste et sa mère la synagogue, pour s’unir à l’humanité rachetée, l’Église sortie de son côté, c’est-à-dire de sa nature humaine glorifiée, et tous deux ne forment plus qu’un seul corps. Ce sens, Paul se contente de l’affirmer, et, sans plus de développement, il résume dans le verset suivant les devoirs de l’homme et de la femme. Ce verset dit, le Concile de Trente, insinue le caractère sacramentel du mariage chrétien.
6.2 Voir Exode, 20, 12 ; Deutéronome, 5, 16 ; Ecclésiastique, 3, 9 ; Matthieu 15, 4 ; Marc, 7, 10 ; Colossiens, 3, 20.
6.4 c’est-à-dire en les instruisant et en les corrigeant selon les règles que le Seigneur prescrit dans l’Évangile.
6.5 Voir Colossiens, 3, 22 ; Tite, 2, 9 ; 1 Pierre, 2, 18.
6.9 Voir Deutéronome, 10, 17 ; 2 Chroniques, 19, 7 ; Job, 34, 19 ; Sagesse, 6, 8 ; Ecclésiastique, 35, 15 ; Actes des Apôtres, 10, 34 ; Romains, 2, 11 ; Colossiens, 3, 25 ; 1 Pierre, 1, 17.
6.12 Contre les esprits, etc. Cf. Éphésiens, 2, 2.
6.13 Au jour mauvais ; au jour de la tentation et du péril. Cf. Éphésiens, 5, 16. ― rester debout, c’est-à-dire complètement vainqueurs, sans avoir rien perdu dans le combat.
6.16 Du malin esprit, du démon.
6.17 Voir Isaïe, 59, 17 ; 1 Thessaloniciens, 5, 8.
6.18 Voir Colossiens, 4, 2.
6.19 Voir Colossiens, 4, 3 ; 2 Thessaloniciens, 3, 1.
6.21 Tychique. Voir Actes des Apôtres, 20, 4.
6.24 D’un amour incorruptible cf. Jacques, 4, 4.
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