2ème Lettre de Saint Paul aux Corinthiens
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Explications
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Introduction
Pour l'authenticité, voyez l'Introd. Gén., p. 8-9. C'est sans raison qu’au XIXème siècle, quelques faux critiques ont contesté l'unité de cette lettre, et prétendu qu’elle a été formée au moyen de deux ou trois lettres de saint Paul, combinées après coup en une seule. Leur motif est que le ton n'est pas le même partout ; mais cette raison n’a aucune valeur, puisque la variété du ton tient à la diversité des sujets traités.
1° L'occasion et le but. — Selon 2 Corinthiens 2, 13 (cf. 12, 18), quelque temps après avoir adressé aux Corinthiens sa première lettre, saint Paul avait envoyé d’Éphèse auprès d’eux son disciple Tite, pour se rendre compte de l'effet produit par ses graves remontrances. Tite devait le rejoindre à Troas et lui apporter les nouvelles, ardemment désirées, de ce qui se passait à Corinthe. L’apôtre se dirigea donc vers Troas. Mais comme Tite tardait à venir, il ne put résister, ainsi qu'il le dit lui-même, à l’anxiété qui le pressait ; car il craignait soit d’avoir blessé ses chers néophytes, soit d'apprendre que le désordre avait empiré. Il s’embarqua alors pour la Macédoine.
Son disciple le rejoignit enfin, et le consola par les nouvelles, excellentes sur bien des points, qu’il lui apportait de Corinthe. Tite avait été accueilli avec beaucoup d'affection ; la lecture de la lettre avait produit sur la plupart des membres de la communauté des impressions profondes de regret et de tristesse ; on désirait revoir au plus tôt l'apôtre bien-aimé et obtenir son pardon (cf. 2 Corinthiens 7, 7 et ss.). L'incestueux, qu’on avait traité avec la sévérité exigée par saint Paul, était revenu à résipiscence et avait manifesté une grande douleur de sa conduite passée (cf. 2, 6 et ss.). Néanmoins, tout n’était pas encore parfait dans l'Église de Corinthe. Paul apprit de son disciple que ses ennemis acharnés, les judaïsants, étaient demeurés inflexibles. Exaspérés par l'énergie de l'apôtre, ils critiquaient de plus en plus sa manière de faire, et osaient même contester et attaquer son autorité apostolique ; ils lui reprochaient sa prétendue versatilité (cf. 2 Corinthiens 1, 17 et ss.), sa dureté, son orgueil. De plus, la collecte pour les pauvres de Jérusalem (cf. 1 Corinthiens 16, 1 et ss.) n'avait pas encore été suffisamment organisée (voyez 2 Corinthiens 8, 1 et ss.). Les détails qui concernaient la perversité des judaïsants allèrent droit au cœur de Paul, car ils lui firent craindre que l’on ne réussit à lui enlever la confiance des chrétiens de Corinthe, pour leur plus grand malheur.
Ces nouvelles, bonnes et fâcheuses, furent l’occasion de la seconde lettre aux Corinthiens. Écrite sous le coup de vives émotions, soit tristes, soit joyeuses, il n’est pas étonnant qu’elle les reflète tout du long : on y sent vibrer plus qu’ailleurs l’âme ardente de l'apôtre.
Le but de la lettre ressort directement des circonstances de son origine. Il semblerait que l'écrivain sacré a voulu le marquer lui-même, 13, 10, lorsqu’il dit : « J’écris ces choses étant absent, afin que, présent, je n’aie pas à user de rigueur, selon l’autorité que le Seigneur m’a donnée pour l'édification et non pour la destruction. » Par cette autre lettre, il voulait donc impressionner de telle sorte les fidèles de Corinthe, rétablir si complètement avec eux l'intimité des relations premières, que, toute froideur et toute gêne ayant disparu, il pût travailler efficacement à leur bien durant la visite qu’il se préparait à leur faire. Pour cela, il cherche aimablement, délicatement, à atténuer certains passages de sa précédente lettre, en mettant à découvert, devant ses amis qu’il croyait avoir froissés, la tendresse de son affection paternelle. Mais, d’un autre côté, comme il comprenait que les judaïsants étaient des adversaires acharnés et sans conscience, dont les menées audacieuses finiraient par ruiner sa réputation et son autorité d’apôtre, il les démasque ouvertement et fait une apologie en règle de sa conduite, un vrai plaidoyer de sa propre cause, dans l'intérêt non seulement de sa dignité, mais aussi du christianisme, qui aurait péri à tout jamais, si l’erreur des judaïsants eût prévalu (voyez Actes des Apôtres 15, 1 et le commentaire).
2° Le sujet et la division. — De ce qui a été dit plus haut, il résulte que le thème traité dans la seconde lettre aux Corinthiens est en grande partie personnel : Paul y fait son apologie comme prédicateur de l'évangile ; il y justifie ses droits à l'apostolat. Ce qui ne se rapporte pas directement à ce sujet est accessoire, ou introduit par manière de digression. C'est le cas pour les chapitres 8 et 9, qui parlent assez longuement de la quête déjà mentionnée dans la première lettre (cf. 1 Corinthiens 16, 1-4).
Nous n’aurons donc pas ici des pages dogmatiques, comme dans les lettres aux Romains, aux Galates, aux Éphésiens, etc., ni des pages morales et pratiques, comme dans la première aux Corinthiens. En échange, nous trouverons dans cet écrit, comme on l’a très bien dit, le cœur de Saint Paul tout entier, en même temps que nous y lirons de très intéressants détails sur sa vie extérieure ou spirituelle (voyez 11, 22-23 ; 12, 1-10).
Quoique saint Paul eût reçu d'excellentes nouvelles de Corinthe lorsqu’il la composa, il était tellement sous l’impression des fâcheux messages qu’on lui avait communiqués au sujet des judaïsants et de leurs indignes manœuvres, que la tristesse enveloppe la lettre presque tout entière. « Si l'espérance est la note dominante des lettres aux Thessaloniciens, la joie la note dominante de la lettre aux Philippiens, la foi celle de la lettre aux Romains, les choses célestes celle de la lettre aux Éphésiens, l'affliction est le sentiment qui prédomine dans la seconde lettre aux Corinthiens. Les mots θλίψις, « tribulatio », et θλίϐομαι, « tribulor », y reviennent souvent.
L’analyse détaillée de cette lettre est assez difficile, tant le va-et-vient des idées est fréquent et rapide ; mais la division générale est fort claire. Après l'introduction épistolaire habituelle, 1, 1-11, nous trouvons trois parties bien tranchées. 1° Saint Paul présente d’abord un exposé apologétique de son caractère et de sa conduite comme apôtre (1, 12-7, 16) ; cet exposé est accompagné de cordiales exhortations et de notes se rapportant à l'impression produite par la première lettre dans l’Église de Corinthe. 2° La seconde partie renferme ce qu’on appellerait au XIXème siècle un sermon de charité (8, 1-9, 15) ; elle presse les Corinthiens de mettre à part de riches aumônes pour les chrétiens pauvres de Jérusalem et leur décrit les avantages d’une telle générosité. 3° La troisième partie (10, 1-12, 18) est personnelle comme la première, mais avec cette différence qu’elle est surtout polémique. Paul y maintient énergiquement ses droits apostoliques en face de ses adversaires déloyaux. De brefs avertissements et les salutations ordinaires servent de conclusion (12, 19 - 13, 13).
3° Le lieu et l'époque de la composition sont aisés à déterminer. Quand l’apôtre écrivit cette lettre, il n’était plus à Éphèse comme au temps de sa première lettre aux Corinthiens, mais il avait déjà gagné la Macédoine, après un séjour d’une durée incertaine à Troas (cf. 2 Corinthiens 2, 12-13 ). C’est pendant qu’il résidait en Macédoine qu’il la composa ; peut-être à Philippes, comme le disent d'anciens manuscrits. La date est à peu près la même que pour la lettre précédente. Celle-ci datait très probablement du printemps de l'année 57 ; la nôtre fut écrite quelques mois plus tard, vers le commencement ou le milieu de l’été. On obtient ce résultat par un calcul très simple : Paul envoie Tite d’Éphèse à Corinthe pour avoir des nouvelles, et va lui-même l'attendre à Troas ; or Tite mit certainement plus de deux mois pour aller à Corinthe, en revenir et aller rejoindre ensuite son maître, qui était parti pendant ce temps pour la Macédoine.
2ème Lettre aux Corinthiens
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2 Corinthiens 1. 1 Paul, apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu et Timothée son frère, à l'Église de Dieu qui est à Corinthe et à tous les saints qui sont dans toute l'Achaïe : 2 grâce et paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ. 3 Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, 4 qui nous console dans toutes nos tribulations, afin que, par la consolation que nous recevons nous-mêmes de lui, nous puissions consoler les autres dans toutes leurs afflictions 5 car de même que les souffrances du Christ abondent en nous, de même aussi par le Christ abonde notre consolation. 6 Si nous sommes affligés, c'est pour votre consolation et pour votre salut, si nous sommes consolés, c'est pour votre consolation, qui vous fait supporter avec patience les mêmes souffrances que nous endurons aussi. 7 Et notre espérance à votre égard est ferme, parce que nous savons que, comme vous avez part aux souffrances, vous avez part aussi à la consolation. 8 Nous ne voulons pas, en effet, vous laisser ignorer, frères, au sujet de la tribulation qui nous est survenue en Asie, que nous avons été accablés au-delà de toute mesure, au-delà de nos forces, à tel point que nous désespérions même de la vie, 9 mais nous avions en nous-mêmes l'arrêt de notre mort, afin de ne pas mettre notre confiance en nous-mêmes, mais de la mettre en Dieu, qui ressuscite les morts. 10 C'est lui qui nous a délivrés de cette mort si imminente, qui nous en délivre, et qui, nous l'espérons, nous délivrera dans la suite, 11 surtout si vous-mêmes vous nous assistez aussi de vos prières, afin que ce bienfait, nous étant accordé en considération de beaucoup de personnes, soit aussi pour un grand nombre l'occasion de rendre grâces à notre sujet. 12 Car ce qui fait notre gloire, c'est ce témoignage de notre conscience que nous nous sommes conduits dans le monde et particulièrement envers vous, avec simplicité et sincérité devant Dieu, non avec une sagesse charnelle, mais avec la grâce de Dieu. 13 Nous ne vous écrivons pas autre chose que ce que vous lisez et ce que vous connaissez bien et ce que, je l'espère, vous reconnaîtrez jusqu'à la fin, 14 comme une partie d'entre vous nous connaissent, que nous sommes votre gloire, de même que vous serez aussi la nôtre au jour du Seigneur Jésus. 15 Dans cette persuasion, je m'étais proposé d'aller d'abord chez vous, afin que vous eussiez une double grâce : 16 je voulais passer par chez vous pour aller en Macédoine, puis revenir de la Macédoine chez vous et vous m'auriez fait accompagner en Judée. 17 Est-ce donc qu'en formant ce dessein j'aurais agi avec légèreté ? Ou bien est-ce que les projets que je fais, je les fais selon la chair, de sorte qu'il y ait en moi le oui et le non ? 18 Aussi vrai que Dieu est fidèle, la parole que nous vous avons adressée n'est pas oui et non. 19 Car le Fils de Dieu, Jésus-Christ, que nous avons prêché au milieu de vous, Silvain, Timothée et moi, n'a pas été oui et non, il n'y eu que oui en lui. 20 Car, pour autant qu'il y a de promesses de Dieu, elles sont oui en Jésus, c'est pourquoi aussi, grâce à lui, l'amen est prononcé, à la gloire de Dieu, par notre ministère. 21 Et celui qui nous affermit avec vous dans le Christ et qui nous a oints, c'est Dieu, 22 lequel nous a aussi marqués d'un sceau et nous a donné à titre d'arrhes, le Saint-Esprit dans nos cœurs. 23 Pour moi, je prends Dieu à témoin sur mon âme que c'est pour vous épargner que je ne suis pas allé de nouveau à Corinthe, 24 non que nous prétendions dominer sur votre foi, mais nous contribuons à votre joie, car dans la foi vous êtes fermes.
2 Corinthiens 2. 1 Je me suis donc promis à moi-même de ne pas retourner chez vous dans la tristesse. 2 Car si moi-même je vous attriste, de qui puis-je attendre de la joie ? N'est-ce pas de celui même que j'aurais affligé ? 3 Je vous ai écrit comme je l'ai fait, pour ne pas éprouver, à mon arrivée, de la tristesse de la part de ceux qui devaient me donner de la joie, ayant en vous tous cette confiance, que vous faites tous votre joie de la mienne. 4 Car c'est dans une grande affliction, dans l'angoisse de mon cœur et avec beaucoup de larmes, que je vous ai écrit, non dans le dessein de vous attrister, mais pour vous faire connaître l'amour que j'ai pour vous. 5 Si quelqu'un a été une cause de tristesse, ce n'est pas moi qu'il a attristé, mais c'est vous tous en quelque sorte, pour ne pas trop le charger. 6 C'est assez pour cet homme du châtiment qui lui a été infligé par le plus grand nombre, 7 en sorte que vous devez bien plutôt lui faire grâce et le consoler, de peur qu'il ne soit absorbé par une tristesse excessive. 8 Je vous invite donc à prendre envers lui une décision charitable. 9 Car, en vous écrivant, mon but était aussi de connaître, à l'épreuve, si vous m'obéiriez en toutes choses. 10 A qui vous pardonnez, je pardonne également, car, pour moi si j'ai pardonné, si tant est que je pardonne quelque chose, c'est à cause de vous et à la face du Christ, 11 afin de ne pas laisser à Satan l'avantage sur nous, car nous n'ignorons pas ses desseins. 12 Lorsque je fus arrivé à Troas pour l'Évangile du Christ, quoiqu'une porte m'y fût ouverte dans le Seigneur, 13 je n'eus pas l'esprit en repos, parce que je n'y trouvais pas Tite, mon frère, c'est pourquoi, ayant pris congé des frères, je partis pour la Macédoine. 14 Mais grâces soient rendues à Dieu qui nous fait triompher en tout temps dans le Christ et par nous répand en tout lieu le parfum de sa connaissance. 15 En effet, nous sommes pour Dieu la bonne odeur du Christ parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui se perdent : 16 aux uns, une odeur de mort, qui donne la mort, aux autres, une odeur de vie, qui donne la vie. Et qui donc est capable d'un tel ministère ? 17 Car nous ne sommes pas comme la plupart, nous ne frelatons pas la parole de Dieu, mais c'est dans sa pureté, telle qu'elle vient de Dieu, que nous la prêchons devant Dieu en Jésus-Christ.
2 Corinthiens 3. 1 Recommençons-nous à nous recommander nous-mêmes ? Ou bien avons-nous besoin, comme certains, de lettres de recommandation auprès de vous ou de votre part ? 2 C'est vous-mêmes qui êtes notre lettre, écrite dans nos cœurs, connue et lue de tous les hommes. 3 Oui, manifestement, vous êtes une lettre du Christ, écrite par notre ministère, non avec de l'encre, mais par l'Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur vos cœurs. 4 Cette assurance, nous l'avons par le Christ en vue de Dieu. 5 Ce n'est pas que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes, mais notre aptitude vient de Dieu. 6 C'est lui également qui nous a rendus capables d'être ministres d'une nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l'esprit, car la lettre tue, mais l'esprit vivifie. 7 Or, si le ministère de la mort, gravé en lettres sur des pierres, a été entouré de gloire au point que les fils d'Israël ne pouvaient fixer leurs regards sur la face de Moïse à cause de l'éclat de son visage, tout passager qu'il fût, 8 combien plus le ministère de l'esprit ne sera-t-il pas entouré de gloire ? 9 C'est qu'en effet, si le ministère de la condamnation a été glorieux, le ministère qui confère la justice le surpasse de beaucoup. 10 Et même, sous ce rapport, ce qui a été glorifié autrefois ne l'a pas été, en comparaison de cette gloire infiniment supérieure. 11 Car, si ce qui était passager a été donné dans la gloire, à plus forte raison ce qui est permanent sera-t-il glorieux. 12 Ayant donc une telle espérance, nous usons d'une grande liberté, 13 et nous ne faisons pas comme Moïse, qui mettait un voile sur son visage pour que les fils d'Israël ne vissent pas la fin de ce qui était passager. 14 Mais leurs esprits se sont aveuglés. Car jusqu'à ce jour quand ils font la lecture de l'Ancien Testament, le même voile demeure sans être ôté, parce que c'est dans le Christ qu'il est levé. 15 Aujourd'hui encore, quand on lit Moïse, un voile est étendu sur leurs cœurs, 16 mais dès que leurs cœurs se seront tournés vers le Seigneur, le voile sera ôté. 17 Or le Seigneur, c'est l'esprit et là où est l'esprit du Seigneur, là est la liberté. 18 Pour nous tous, le visage découvert, réfléchissant comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de plus en plus resplendissante, comme par le Seigneur, qui est esprit.
2 Corinthiens 4. 1 C'est pourquoi, revêtus de ce ministère selon la miséricorde qui nous a été faite, nous ne perdons pas courage. 2 Nous rejetons loin de nous les choses honteuses qui se font en secret, ne nous conduisant pas avec astuce et ne faussant pas la parole de Dieu, mais, en manifestant franchement la vérité, nous nous recommandons à la conscience de tous les hommes devant Dieu. 3 Si notre Évangile est encore voilé, c'est pour ceux qui se perdent qu'il reste voilé, 4 pour ces incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l'intelligence, afin qu'ils ne voient pas briller la splendeur de l’Évangile, où reluit la gloire du Christ, qui est l'image de Dieu. 5 Car ce n'est pas nous-mêmes que nous prêchons, c'est le Christ Jésus, comme Seigneur. Pour nous, nous nous disons vos serviteurs à cause de Jésus. 6 Car Dieu, qui a dit : Que la lumière brille du sein des ténèbres, c'est lui qui a fait luire sa clarté dans nos cœurs, pour que nous fassions briller la connaissance de la gloire de Dieu, laquelle resplendit sur la face du Christ. 7 Mais nous portons ce trésor dans des vases de terre, afin qu'il paraisse que cette souveraine puissance de l'Évangile vient de Dieu et non pas de nous. 8 Nous sommes opprimés de toute manière, mais non écrasés, dans la détresse, mais non dans le désespoir, 9 persécutés, mais non délaissés, abattus, mais non perdus, 10 portant toujours avec nous dans notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre corps. 11 Car nous qui vivons, nous sommes sans cesse livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre chair mortelle. 12 Ainsi la mort agit en nous et la vie en vous. 13 Animés du même Esprit de foi, selon ce qui est écrit : "J'ai cru, c'est pourquoi j'ai parlé," nous aussi nous croyons et c'est pourquoi nous parlons, 14 sachant que celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus, nous ressuscitera aussi avec Jésus et nous présentera à lui avec vous. 15 Car tout cela se fait à cause de vous, afin que la grâce, en se répandant avec abondance, fasse abonder l'action de grâces d'un plus grand nombre, à la gloire de Dieu. 16 C'est pourquoi nous ne perdons pas courage, au contraire, alors même que notre homme extérieur dépérit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour. 17 Car notre légère affliction du moment présent produit pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, 18 nos regards ne s'attachant pas aux choses visibles, mais aux invisibles, car les choses visibles ne sont que pour un temps, les invisibles sont éternelles.
2 Corinthiens 5. 1 Nous savons, en effet, que, si cette tente, notre demeure terrestre, vient à être détruite, nous avons une maison qui est l'ouvrage de Dieu, une demeure éternelle qui n'est pas faite de main d'homme, dans le ciel. 2 Aussi gémissons-nous, dans cette tente, dans l'ardent désir que nous avons d'être revêtus de notre demeure céleste, 3 si du moins nous sommes trouvés vêtus et non pas nus. 4 Car tant que nous sommes dans cette tente, nous gémissons accablés, parce que nous voulons, non pas ôter notre vêtement, mais revêtir l'autre par-dessus, afin que ce qu'il y a de mortel soit englouti par la vie. 5 Et celui qui nous a formés pour cela, c'est Dieu, qui nous a donné les arrhes de l'Esprit. 6 Étant donc toujours pleins d'assurance et sachant que, aussi longtemps que nous habitons dans ce corps, nous sommes loin du Seigneur, 7 car nous marchons par la foi et non par la vue, 8 dans cette assurance, nous aimons mieux déloger de ce corps et habiter auprès du Seigneur. 9 C'est pour cela aussi que nous nous efforçons d'être agréable à Dieu, soit que nous demeurions dans ce corps, soit que nous le quittions. 10 Car nous tous, il nous faut comparaître devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive ce qu'il a mérité étant dans son corps, selon ses œuvres, soit bien, soit mal. 11 Étant donc pénétrés de la crainte du Seigneur, nous cherchons à convaincre les hommes, quant à Dieu, il nous connaît intimement et j'espère que dans vos consciences vous nous connaissez aussi. 12 Car nous ne venons pas nous recommander encore nous-mêmes auprès de vous, mais vous fournir l'occasion de vous glorifier à notre sujet, afin que vous puissiez répondre à ceux qui tirent gloire de l'apparence et non de ce qui est dans le cœur. 13 En effet, si nous sommes hors de sens, c'est pour Dieu, si nous sommes raisonnables, c'est pour vous. 14 Car l'amour du Christ nous presse, persuadés, comme nous le sommes, que si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts, 15 et qu'il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux. 16 Aussi, désormais, nous ne connaissons plus personne selon la chair et si nous avons connu le Christ selon la chair, à présent nous ne le connaissons plus de cette manière. 17 Aussi bien, quiconque est en Jésus-Christ est une nouvelle créature, les choses anciennes sont passées, voyez, tout est devenu nouveau. 18 Tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Jésus-Christ et qui nous a confié le ministère de la réconciliation. 19 Car Dieu réconciliait le monde avec lui-même dans le Christ, n'imputant pas aux hommes leurs offenses et mettant sur nos lèvres la parole de la réconciliation. 20 C'est donc pour le Christ que nous faisons les fonctions d'ambassadeurs, Dieu lui-même exhortant par nous : nous vous en conjurons pour le Christ, réconciliez-vous avec Dieu. 21 Celui qui n'a pas connu le péché, il l'a fait péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu.
2 Corinthiens 6. 1 Or donc, étant ses coopérateurs, nous vous exhortons à ne pas recevoir la grâce de Dieu en vain. 2 Car il dit : "Au temps favorable, je t'ai exaucé, au jour du salut je t'ai porté secours." Voici maintenant le temps favorable, voici le jour du salut. 3 Nous ne donnons aucun sujet de scandale en quoi que ce soit, afin que notre ministère ne soit pas un objet de blâme. 4 Mais nous nous rendons recommandables de toutes choses, comme des ministres de Dieu, par une grande constance, dans les tribulations, dans les nécessités, dans les détresses, 5 sous les coups, dans les prisons, au travers des émeutes, dans les travaux, les veilles, les jeûnes, 6 par la pureté, par la science, par la longanimité, par la bonté, par l'Esprit-Saint, par une charité sincère, 7 par la parole de vérité, par la puissance de Dieu, par les armes offensives et défensives de la justice, 8 parmi l'honneur et l'ignominie, parmi la mauvaise et la bonne réputation, traités d'imposteurs et pourtant véridiques, d'inconnus et pourtant bien connus, 9 regardés comme mourants et voici que nous vivons, comme châtiés et nous ne sommes pas mis à mort, 10 comme attristés, nous qui sommes toujours joyeux, comme pauvres, nous qui en enrichissons un grand nombre, comme n'ayant rien, nous qui possédons tout. 11 Notre bouche s'est ouverte pour vous, ô Corinthiens, notre cœur s'est élargi. 12 Vous n'êtes pas à l'étroit dans nos entrailles, mais les vôtres se sont rétrécies. 13 Rendez-nous la pareille, je vous parle comme à mes enfants, vous aussi, élargissez vos cœurs. 14 Ne vous attachez pas à un même joug, avec les infidèles. Car quelle société y a-t-il entre la justice et l'iniquité ? Ou qu'a de commun la lumière avec les ténèbres ? 15 Quel accord y a-t-il entre le Christ et Bélial ? Ou quelle part a le fidèle avec l'infidèle ? 16 Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et des idoles ? Car nous sommes, nous, le temple du Dieu vivant, selon ce que Dieu lui-même a dit : "J'habiterai au milieu d'eux et j'y marcherai, je serai leur Dieu et eux seront mon peuple." 17 "C'est pourquoi sortez du milieu d'eux et séparez-vous, dit le Seigneur, ne touchez pas à ce qui est impur et moi je vous accueillerai. 18 Je serai pour vous un père et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant."
2 Corinthiens 7. 1 Ayant donc de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l'esprit et achevons l'œuvre de notre sainteté dans la crainte de Dieu. 2 Recevez-nous. Nous n'avons fait de tort à personne, nous n'avons ruiné personne, nous n'avons exploité personne. 3 Ce n'est pas pour vous condamner que je dis cela, car je viens de le dire : vous êtes dans nos cœurs à la mort et à la vie. 4 Je vous parle en toute franchise, j'ai grand sujet de me glorifier de vous, je suis rempli de consolation, je surabonde de joie au milieu de toutes nos tribulations. 5 Car, depuis notre arrivée en Macédoine, notre chair n'eut aucun repos, nous étions affligés de toute manière : au dehors des combats, au dedans des craintes. 6 Mais celui qui console les humbles, Dieu, nous a consolés par l'arrivée de Tite, 7 non seulement par son arrivée, mais encore par la consolation que Tite lui-même avait éprouvée à votre sujet : il nous a raconté votre ardent désir, vos larmes, votre amour jaloux pour moi, de sorte que ma joie en a été plus grande. 8 Ainsi, quoique je vous aie attristés par ma lettre, je ne le regrette plus, bien que je l'aie d'abord regretté, car je vois que cette lettre vous a attristés, ne fût-ce que pour un moment, 9 je me réjouis à cette heure, non pas de ce que vous avez été attristés, mais de ce que votre tristesse vous a portés à la pénitence, car vous avez été attristés selon Dieu, de manière à n'éprouver aucun préjudice de notre part. 10 En effet, la tristesse selon Dieu produit un repentir salutaire, qu'on ne regrette jamais, au lieu que la tristesse du monde produit la mort. 11 Et quel empressement n'a-t-elle pas produit en vous, cette tristesse selon Dieu. Que dis-je ? Quelle justification, quelle indignation, quelle crainte, quel désir ardent, quel zèle, quelle sévérité. Vous avez montré à tous égards que vous étiez innocents dans cette affaire. 12 Aussi bien, si je vous ai écrit, ce n'est ni à cause de celui qui a fait l'injure, ni à cause de celui qui l'a reçue, mais pour que votre dévouement pour nous éclatât parmi vous devant Dieu. 13 Voilà ce qui nous a consolés. Mais à cette consolation, s'est ajoutée une joie beaucoup plus vive, celle que nous a fait éprouver la joie de Tite, dont vous avez tranquillisé l'esprit. 14 Et si devant lui je me suis un peu glorifié à votre sujet, je n'en ai pas eu de confusion, mais de même que nous vous avons toujours parlé selon la vérité, de même l'éloge que j'ai fait de vous à Tite s'est trouvé être la vérité. 15 Son cœur ressent pour vous un redoublement d'affection, au souvenir de votre obéissance à tous, de la crainte, du tremblement avec lequel vous l'avez accueilli. 16 Je suis heureux de pouvoir en toutes choses compter sur vous.
2 Corinthiens 8. 1 Nous vous faisons connaître, frères, la grâce que Dieu a faite aux fidèles des Églises de Macédoine. 2 Au milieu de beaucoup de tribulations qui les ont éprouvés, leur joie a été pleine et leur profonde pauvreté a produit les abondantes largesses de leur simplicité. 3 Je l'atteste, ils ont donné volontairement selon leurs moyens et même au-delà de leurs moyens, 4 nous demandant avec de grandes instances la grâce de prendre part à ce ministère en faveur des saints. 5 Et non seulement ils ont rempli notre espérance, mais ils se sont donnés eux-mêmes, d'abord au Seigneur, puis à nous, sous l'impulsion de Dieu. 6 Nous avons donc prié Tite d'aller aussi chez vous achever cette œuvre de charité, comme il l'avait commencée. 7 De même que vous excellez en toutes choses, en foi, en parole, en connaissance, en zèle à tous égards et en affection pour nous, faites-en sorte d'exceller aussi dans cette œuvre de bienfaisance. 8 Je ne dis pas cela pour donner un ordre, mais je profite du zèle des autres pour mettre aussi à l'épreuve la sincérité de votre propre charité. 9 Car vous savez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, qui pour vous s'est fait pauvre, de riche qu'il était, afin de vous faire riches par sa pauvreté. 10 C'est un avis que je donne ici, car vous n'avez pas besoin d'autre chose, vous qui, les premiers, avez commencé dès l'an passé non seulement à exécuter, mais aussi à former le dessein. 11 Maintenant donc achevez aussi l'œuvre elle-même, afin que l'exécution selon vos moyens réponde chez vous à l'empressement de la volonté. 12 Quand la bonne volonté existe, elle est agréable, à raison de ce que l'on a et non de ce que l'on n'a pas. 13 Car il ne faut pas qu'il y ait soulagement pour les autres et détresse pour vous, mais égalité : 14 dans la circonstance présente, votre superflu supplée à ce qui leur manque, afin que pareillement leur superflu pourvoie à vos besoins, en sorte qu'il y ait égalité, 15 selon qu'il est écrit : "Celui qui avait recueilli beaucoup n'avait rien de trop et celui qui avait peu recueilli ne manquait de rien." 16 Grâces soient rendues à Dieu de ce qu'il a mis le même zèle pour vous dans le cœur de Tite, 17 non seulement il a bien accueilli notre prière, mais il se montre actuellement plus empressé et c'est de son plein gré qu'il part pour aller chez vous. 18 Nous envoyons avec lui le frère dont toutes les Églises font l'éloge pour sa prédication de l'Évangile, 19 et qui, de plus, a été désigné par le suffrage des Églises pour être notre compagnon de voyage, dans cette œuvre de charité que nous accomplissons à la gloire du Seigneur même et en preuve de notre bonne volonté. 20 Nous prenons cette mesure, afin que personne ne puisse nous blâmer au sujet de cette abondante collecte à laquelle nous donnons nos soins, 21 car nous nous préoccupons de ce qui est bien, non seulement devant Dieu, mais aussi devant les hommes. 22 Avec eux nous envoyons [aussi] notre frère, dont vous avons souvent éprouvé le zèle en mainte occasion et qui en montre encore plus cette fois à cause de sa grande confiance en vous. 23 Ainsi, pour Tite, il est mon compagnon et mon collaborateur auprès de vous et quant à nos frères, ils sont les envoyés des Églises, la gloire du Christ. 24 Donnez-leur donc, à la face des Églises, des preuves de votre charité et ne démentez pas le juste orgueil que nous leur avons témoigné à votre sujet.
2 Corinthiens 9. 1 Pour ce qui est de l'assistance destinée aux saints, il est superflu de vous en écrire, 2 car je connais votre bonne volonté et je m'en fais gloire pour vous auprès des Macédoniens, leur disant que, dès l'année passée, l'Achaïe est prête. Ce zèle dont vous donnez l'exemple en a stimulé un grand nombre. 3 Toutefois, je vous ai envoyé les frères, afin que l'éloge que j'ai fait de vous ne soit pas démenti sur ce point et que vous soyez prêts, comme j'ai affirmé que le seriez. 4 Prenez-y garde : si des Macédoniens venaient avec moi et ne vous trouvaient pas prêts, quelle confusion pour moi, pour ne pas dire pour vous, dans une telle assurance. 5 J'ai donc jugé nécessaire de prier nos frères de nous devancer chez vous et d'organiser à temps votre don déjà promis, afin qu'il soit prêt, mais comme un acte de générosité et non comme une mesquinerie. 6 Je vous le dis, celui qui sème peu moissonnera peu et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment. 7 Que chacun donne, comme il l'a résolu en son cœur, non avec regret ni par contrainte, car "Dieu aime celui qui donne avec joie." 8 Il est puissant pour vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, ayant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, il vous en reste encore abondamment pour toute espèce de bonnes œuvres, 9 selon qu'il est écrit : "Avec largesse, il a donné aux pauvres, sa justice subsiste à jamais." 10 Celui qui fournit la semence au semeur et du pain pour sa nourriture, vous fournira la semence à vous aussi et la multipliera et il fera croître les fruits de votre justice, 11 et vous serez ainsi enrichis à tous égards, pour donner d'un cœur simple ce qui, recueilli par nous, fera offrir à Dieu des actions de grâces. 12 Car la dispensation de cette libéralité ne pourvoit pas seulement en abondance aux besoins des saints, mais elle est encore une riche source de nombreuses actions de grâces envers Dieu. 13 A cause de la vertu éprouvée que cette offrande montre en vous, ils glorifient Dieu de votre obéissance dans la profession de l'Évangile du Christ et de la simplicité avec laquelle vous faites part de vos dons à eux et à tous. 14 Ils prient aussi pour vous, vous aimant d'un tendre amour, à cause de la grâce éminente que Dieu a mise en vous. 15 Grâces soient rendues à Dieu pour son don ineffable.
2 Corinthiens 10. 1 Moi, Paul, je vous invite par la douceur et la bonté du Christ, moi "qui ai l'air humble quand je suis au milieu de vous, mais qui suis hardi avec vous quand je suis absent." 2 je vous en prie, que je n'aie pas, quand je serai présent, à user de cette hardiesse, avec l'assurance que je me propose de montrer contre certaines gens qui se figurent que nous marchons selon la chair. 3 Si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair. 4 Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles, elles sont puissantes devant Dieu pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements 5 et tout ce qui de manière hautaine s'élève contre la science de Dieu et nous assujettissons tout pensée à l'obéissance du Christ. 6 Nous sommes prêts aussi à punir toute désobéissance, lorsque, de votre côté, votre obéissance sera complète. 7 Vous regardez les choses selon leur apparence. Eh bien, si quelqu'un se persuade qu'il est au Christ, qu'il se dise de lui-même, à son tour, que, s'il appartient au Christ, nous aussi nous lui appartenons. 8 Si même je me glorifiais encore un peu plus de l'autorité que le Seigneur m'a donnée pour votre édification et non pour votre destruction, je n'en aurais pas de confusion, 9 afin de ne pas paraître vouloir vous intimider par mes lettres. 10 Car "ses lettres, dit-on, sont sévères et fortes, mais, quand il est présent, c'est un homme faible et sa parole est méprisable." 11 Que celui qui parle de la sorte se dise bien que tels nous sommes de loin en paroles dans nos lettres, tels nous sommes en effet devant vous. 12 Nous n'avons pas la hardiesse de nous égaler ou de nous comparer à certaines gens qui se recommandent eux-mêmes. Mais, en se mesurant à leur propre mesure et en se comparant eux-mêmes à eux-mêmes, ils manquent d'intelligence. 13 Pour nous, nous ne nous glorifions pas hors de mesure, mais selon la mesure du champ d'action que Dieu nous a assigné, pour nous faire arriver jusqu'à vous : 14 car nous ne dépassons pas nos limites, comme si nous n'étions pas parvenus jusqu'à vous et nous sommes réellement venus jusqu'à vous avec l'Évangile du Christ. 15 Ce n'est pas outre mesure, pour les travaux d'autrui que nous nous glorifions et nous avons l'espérance que, lorsque votre foi aura fait des progrès, nous grandirons de plus en plus parmi vous, en suivant les limites qui nous sont assignées, 16 de manière à prêcher l'Évangile dans les pays qui sont au-delà du vôtre, sans entrer dans le partage d'autrui, pour nous glorifier des travaux faits par d'autres. 17 Toutefois "que celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur" 18 car ce n'est pas celui qui se recommande lui-même qui est un homme éprouvé, c'est celui que le Seigneur recommande.
2 Corinthiens 11. 1 Oh si vous pouviez supporter de ma part un peu de folie. Mais oui, vous me supportez. 2 J'ai conçu pour vous une jalousie de Dieu, car je vous ai fiancés à un époux unique, pour vous présenter au Christ comme une vierge pure. 3 Mais je crains bien que, comme Eve fut séduite par l'astuce du serpent, ainsi vos pensées ne se corrompent et ne perdent leur simplicité à l'égard du Christ. 4 Car si quelqu'un vient vous prêcher un autre Jésus que celui que nous vous avons prêché, ou si vous recevez un autre esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supportez fort bien. 5 Certes, j'estime que je ne suis inférieur en rien à ces apôtres par excellence. 6 Si je suis étranger à l'art de la parole, je ne le suis pas à la science, à tous égards et en tout, nous l'avons fait voir parmi vous. 7 Ou bien ai-je commis une faute, parce qu'en m'abaissant moi-même pour vous élever, je vous ai annoncé gratuitement l'Évangile de Dieu ? 8 J'ai dépouillé d'autres Églises, en recevant d'elles un salaire, pour pouvoir vous servir. 9 Me trouvant au milieu de vous et dans le besoin, je n'ai été à charge à personne : des frères venus de Macédoine ont pourvu à ce qui me manquait. Je me suis gardé de vous être à charge en quoi que ce soit et je m'en garderai. 10 Aussi vrai que la vérité du Christ est en moi, je proteste que cette gloire-là ne me sera pas enlevée dans les contrées de l'Achaïe. 11 Pourquoi ? Parce que je ne vous aime pas ? Ah Dieu le sait. 12 Mais ce que je fais, je le ferai encore, pour ôter ce prétexte à ceux qui en cherchent un, afin d'être reconnus semblables à nous dans la conduite dont ils se vantent. 13 Ces gens-là sont de faux apôtres, des ouvriers astucieux, qui se déguisent en apôtres du Christ. 14 Et ne vous en étonnez pas, car Satan lui-même se déguise en ange de lumière. 15 Il n'est donc pas étrange que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice. Leur fin sera selon leurs œuvres. 16 Je le répète, que personne ne me regarde comme un insensé, si non, acceptez-moi comme tel, afin que moi aussi je me glorifie un peu. 17 Ce que je vais dire, avec cette assurance d'avoir sujet de me glorifier, je ne le dis pas selon le Seigneur, mais comme si j'étais en état de folie. 18 Puisque tant de gens se glorifient selon la chair, je me glorifierai aussi. 19 Et vous qui êtes sensés, vous supportez volontiers les insensés. 20 Vous supportez bien qu'on vous asservisse, qu'on vous dévore, qu'on vous pille, qu'on vous traite avec arrogance, qu'on vous frappe au visage. 21 Je le dis à ma honte, nous avons été bien faibles. Cependant, de quoi que ce soit qu'on ose se vanter, je parle en insensé, moi aussi je l'ose. 22 Sont-ils Hébreux ? Moi aussi, je le suis. Sont-ils Israélites ? Moi aussi. Sont-ils de la postérité d'Abraham ? Moi aussi. 23 Sont-ils ministres du Christ ? Ah, je vais parler en homme hors de sens : je le suis plus qu'eux : bien plus qu'eux par les travaux, bien plus par les coups, infiniment plus par les emprisonnements, souvent j'ai vu de près la mort, 24 cinq fois j'ai reçu des Juifs quarante coups de fouet moins un, 25 trois fois, j'ai subi la bastonnade, une fois j'ai été lapidé, trois fois j'ai fait naufrage, j'ai passé un jour et une nuit dans l'abîme. 26 Et mes voyages sans nombre, les périls sur les fleuves, les périls de la part des brigands, les périls de la part de ceux de ma nation, les périls de la part des païens, les périls dans les villes, les périls dans les déserts, les périls sur la mer, les périls de la part des faux frères, 27 les labeurs et les peines, les nombreuses veilles, la faim, la soif, les jeûnes multipliés, le froid, la nudité. 28 Et sans parler de tant d'autres choses, rappellerai-je mes soucis de chaque jour, la sollicitude de toutes les Églises ? 29 Qui est faible que je ne sois faible aussi ? Qui vient à tomber sans qu'un feu me dévore ? 30 S'il faut se glorifier, c'est de ma faiblesse que je me glorifierai. 31 Dieu, qui est le Père de notre Seigneur Jésus-Christ et qui est béni éternellement, sait que je ne mens pas. 32 A Damas, l'ethnarque du roi Arétas faisait garder la ville pour se saisir de moi, 33 mais on me descendit par une fenêtre, dans une corbeille, le long de la muraille et j'échappai ainsi de ses mains.
2 Corinthiens 12. 1 Faut-il se glorifier ? Cela n'est pas utile, j'en viendrai néanmoins à des visions et à des révélations du Seigneur. 2 Je connais un homme dans le Christ qui, il y a quatorze ans, fut ravi jusqu'au troisième ciel, si ce fut dans son corps, je ne sais, si ce fut hors de son corps, je ne sais, Dieu le sait. 3 Et je sais que cet homme, si ce fut dans son corps ou sans son corps, je ne sais, Dieu le sait, 4 fut enlevé dans le paradis et qu'il a entendu des paroles ineffables qu'il n'est pas permis à un homme de révéler. 5 C'est pour cet homme-là que je me glorifierai, mais pour ce qui est de ma personne, je ne me ferai gloire que de mes faiblesses. 6 Certes, si je voulais me glorifier, je ne serais pas un insensé, car je dirais la vérité, mais je m'en abstiens afin que personne ne se fasse de moi une idée supérieure à ce qu'il voit en moi ou à ce qu'il entend de moi. 7 Et de crainte que l'excellence de ces révélations ne vînt à m'enfler d'orgueil, il m'a été mis une écharde dans ma chair, un ange de Satan pour me frapper, afin que je m'enorgueillisse pas. 8 A son sujet, trois fois j'ai prié le Seigneur de l'écarter de moi, 9 et il m'a dit : "Ma grâce te suffit, car ma puissance se déploie dans la faiblesse." Je préfère donc bien volontiers me glorifier de mes faiblesses, afin que la puissance du Christ habite en moi. 10 C'est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les opprobres, dans les nécessités, dans les persécutions, dans les détresses, pour le Christ, car lorsque je suis faible, c'est alors que je suis fort. 11 Je viens de faire l'insensé, vous m'y avez contraint. C'était à vous de me recommander, car je n'ai été inférieur en rien à ceux qui sont les Apôtres, quoique je ne sois rien. 12 Les preuves de mon apostolat ont paru au milieu de vous par une patience à toute épreuve, par des signes, des prodiges et des miracles. 13 Qu'avez-vous à envier aux autres Églises, si ce n'est que je ne vous ai pas été à charge ? Pardonnez-moi ce tort. 14 Voici que pour la troisième fois je suis prêt à aller chez vous et je ne vous serai pas à charge, car ce ne sont pas vos biens que je cherche, c'est vous-mêmes. Ce n'est pas, en effet, aux enfants à amasser pour leurs parents, mais aux parents pour leurs enfants. 15 Pour moi, bien volontiers je dépenserai et je me dépenserai moi-même tout entier pour vos âmes, dussé-je, en vous aimant davantage, être moins aimé de vous. 16 Soit je ne vous ai pas été à charge, mais, en homme astucieux, j'ai usé d'artifice pour vous surprendre. 17 Ai-je donc, par quelqu'un de ceux que je vous ai envoyés, tiré de vous du profit ? 18 J'ai engagé Tite à aller chez vous et avec lui j'ai envoyé le frère que vous savez : Tite vous a-t-il exploités ? N'avons-nous pas marché dans le même esprit, suivi les mêmes traces ? 19 Vous croyez toujours que nous nous justifions auprès de vous. C'est devant Dieu, dans le Christ, que nous parlons et tout cela, bien-aimés, nous le disons pour votre édification. 20 Ma crainte, c'est qu'à mon arrivée je ne vous trouve pas tels que je voudrais et que par suite vous ne me trouviez tel que vous ne voudriez pas. Je crains de trouver parmi vous des querelles, des rivalités, des animosités, des contestations, des médisances, des faux rapports, de l'enflure, des troubles. 21 Je crains que, lorsque je serai de retour chez vous, mon Dieu ne m'humilie de nouveau à votre sujet et que je n'aie à pleurer sur plusieurs pécheurs qui n'auront pas fait pénitence de l'impureté, des fornications et des débauches auxquelles ils se sont livrés.
2 Corinthiens 13. 1 C'est maintenant pour la troisième fois que je vais chez vous. "Toute affaire se décidera sur la déclaration de deux ou trois témoins." 2 Je l'ai déjà dit et je le répète à l'avance, aujourd'hui que je suis absent comme lorsque j'étais présent pour la seconde fois, je déclare à ceux qui ont déjà péché et à tous les autres que, si je retourne chez vous, je n'userai d'aucun ménagement, 3 puisque vous cherchez une preuve que le Christ parle en moi, lui qui n'est pas faible à votre égard, mais reste puissant parmi vous. 4 Car, s'il a été crucifié en raison de sa faiblesse, il vit par la puissance de Dieu, or nous aussi, nous sommes faibles en lui, mais nous vivrons avec lui par la puissance de Dieu, pour sévir parmi vous. 5 Examinez-vous vous-mêmes, voyez si vous êtes dans la foi, éprouvez-vous vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pas que Jésus-Christ est en vous ? A moins peut-être que vous ne soyez pas des chrétiens éprouvés. 6 Mais j'espère que vous reconnaîtrez que nous, nous sommes éprouvés. 7 Cependant nous prions Dieu que vous ne fassiez rien de mal, non pour paraître nous-mêmes éprouvés, mais afin que vous pratiquiez ce qui est bien, dussions-nous passer pour non éprouvés. 8 Car nous n'avons pas de puissance contre la vérité, nous n'en avons que pour la vérité. 9 C'est un bonheur pour nous lorsque nous sommes faibles et que vous êtes forts et même c'est là ce que nous demandons dans nos prières que vous soyez consommés en perfection. 10 C'est pourquoi je vous écris ces choses pendant que je suis loin de vous, afin de n'avoir pas, arrivé chez vous, à user de sévérité, selon le pouvoir que le Seigneur m'a donné pour édifier et non pour détruire. 11 Du reste mes frères, soyez dans la joie, rendez-vous parfaits, consolez-vous, ayez un même sentiment, vivez en paix et le Dieu d'amour et de paix sera avec vous. 12 Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. Tous les saints vous saluent. 13 Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu et la communication du Saint-Esprit soient avec vous tous.
Notes sur la 2ème Lettre aux Corinthiens
Explications verset par verset sur JesusMarie.com
1.1 A tous les saints ; c’est-à-dire à tous les chrétiens. Cf. Actes des Apôtres, 9, 13. ― Dans toute l’Achaïe. Du temps de saint Paul, l’Achaïe était le nom de la province romaine qui comprenait toute la Grèce, à l’exception de la Thessalie.
1.3 Voir Éphésiens, 1, 3 ; 1 Pierre, 1, 3.
1.8 En Asie, dans l’Asie proconsulaire. Voir Actes des Apôtres, 16, 6.
1.16 En Macédoine. Voir Actes des Apôtres, 16, 9. ― En Judée. La Judée désigne proprement la Palestine du sud, dont Jérusalem était la ville principale, à l’exclusion de la Samarie et de la Galilée.
1.17 Ai-je formé ce dessein à la légère ? Suis-je inconstant ? ― Selon la chair, selon les inspirations, non de l’Esprit-Saint, mais de l’homme charnel (voir Galates, 5, verset 16 et suivants).
1.19 Silvain, le Silas des Actes. Voir Actes des Apôtres, 15, 22.
1.20 Puisqu’il n’y a en Jésus-Christ que vérité pure, et qu’accomplissement parfait des promesses de Dieu, nous devons dire hautement à Dieu Amen, c’est-à-dire, cela est vrai ; vos promesses ont été parfaitement accomplies ; ce qui pour nous un sujet de gloire, parce que c’est en vertu de cet accomplissement que nous avons été rachetés.
2.5 Si quelqu'un a été une cause de tristesse, l’incestueux (voir 1 Corinthiens, 5, 1-2). ― ce n'est pas moi qu'il a attristé, parce que j’étais consolé d’ailleurs par la considération que le plus grand nombre d’entre vous était demeuré ferme dans la foi et dans la vertu. ― C’est comme si l’Apôtre disait : Je me garderais bien de vous charger tous du crime d’un seul.
2.10 L’Apôtre accorde ici un pardon au nom et par l’autorité de Jésus-Christ à l’incestueux de Corinthe, qu’il avait soumis à la pénitence. Ce pardon consistait dans la remise d’une partie de la punition temporelle due à son péché.
2.12 Troas. Voir Actes des Apôtres, 16, 8.
2.13 Tite, Païen converti, à qui est adressée la lettre qui porte son nom, avait peut-être porté à Corinthe avec un autre disciple la première lettre de saint Paul adressée à cette Église. Il est certain dans tous les cas que saint Paul envoya Tite à Corinthe à la fin de son séjour à Éphèse, pour y recueillir des aumônes en faveur des fidèles de Jérusalem et juger de l’effet qu’avait produit sa première lettre. Nous apprenons ici que saint Paul n’ayant pas trouvé Tite à Troas, s’est rendu en Macédoine. Là il le rencontra, fut réjoui des nouvelles que Tite lui donna des Corinthiens et le renvoya dans cette ville avec sa seconde lettre pour y recueillir encore des aumônes, comme nous le lisons plus loin, voir 2 Corinthiens, 7, vv. 6-7, 13 ; 8, vv. 6, 16-18, 23-24.
3.3 Non sur des tables de pierre. Le Décalogue avait été gravé sur des tables de pierre, au Sinaï.
3.4 nous l'avons par le Christ en vue de Dieu, en tenant compte de Dieu, source de tout bien, qu’il nous donne par Jésus-Christ. Cette assurance, exprimée aux 2 versets précédents, Paul ne la puise pas en lui-même. Ce n’est pas à ses propres forces qu’il attribue le succès de ses travaux apostoliques, c’est à Dieu seul, qui l’a rendu capable d’être ministre d'une nouvelle alliance (verset 6), si supérieure à l’ancienne.
3.6 La lettre mal entendue et prise sans l’esprit. ― Outre la peine de mort que la loi inflige, elle tue encore, en ce qu’elle fait connaître le péché, sans donner la force de l’éviter.
3.13 Voir Exode, 34, 33.
3.16 Israël est expressément nommé au v. 13.
3.17 Voir Jean, 4, 24. ― « Où est l’Esprit du Seigneur, là est aussi la liberté. L’amour de la liberté, dit Fénelon, est une des plus dangereuses passions du cœur humain ; et il arrive de cette passion comme de toutes les autres, elle trompe ceux qui la suivent, et au lieu de la liberté véritable, elle leur fait trouver le plus dur et le plus honteux esclavage. On croit être libre, quand on ne dépend plus que de soi-même. Folle erreur ! Y a-t-il un état où l’on ne dépende pas d’autant de maîtres qu’il y a des personnes à qui l’on a relation ? Y en a-t-il un où l’on ne dépende pas encore davantage des fantaisies d’autrui que des siennes propres ? Tout le commerce de la vie n’est que gêne, par la captivité des bienséances et par la nécessité de plaire aux autres. D’ailleurs nos passions sont pires que les plus cruels tyrans. O mon Dieu, préservez-moi de ce funeste esclavage, que l’insolence humaine n’a pas honte de nommer une liberté. C’est en vous seul qu’on est libre. »
4.2 Saint Paul fait connaître et relève le ministère qu’il a reçu de Dieu, afin de combattre avec plus de succès les faux apôtres qui cherchaient à détruire son autorité et les fruits de sa prédication.
4.6 De la gloire de Dieu, empreinte, resplendissante, sur la face du Christ Jésus.
4.7 Afin que la grandeur et la gloire de notre ministère soient attribuées à Dieu, et nullement à nous.
4.10 La mort de Jésus (cf. Romains, 4, 19), même sens que les souffrances du Christ (voir 2 Corinthiens, 1, 5) : exposé, en prêchant l’Évangile, à la même mort que Jésus a soufferte. ― afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre corps : afin que notre délivrance et notre conservation soient comme la manifestation de la vie de Jésus ressuscité. D’autres : De même que nos souffrances nous font entrer en quelque sorte dans la mort de Jésus, ainsi que notre victoire nous fait participer à sa résurrection et à sa vie glorieuse.
4.13 Voir Psaume, 115, 1.
5.3 Voir Apocalypse, 16, 15.
5.4 Parce que nous ne désirons pas précisément nous voir dépouillés de notre corps par la mort, mais parce que nous souhaitons de revêtir par-dessus ce corps une gloire telle, que tout ce qu’il y a de mortel en nous soit absorbé par l’immortalité.
5.10 Voir Romains, 14, 10. ― C’est-à-dire ce qui lui est dû pour le bien ou le mal qu’il a fait pendant qu’il était dans son corps.
5.12 Ceux qui tirent gloire, etc. ; c’est-a-dire au dehors, vis-à-vis des autres, mais non pas dans leur intérieur, en eux-mêmes. Ou bien, en supposant un genre d’ellipse commun aux écrivains sacrés : Ils mettent leur gloire dans ce qui paraît à l’extérieur, et non dans ce qui est dans le cœur.
5.14-15 L’amour que Jésus-Christ nous a témoigné en mourant à notre place, nous presse de n’avoir en vue de toutes choses que Dieu et vous. ― Tous doivent se regarder comme morts en lui, et réaliser en eux-mêmes cette mort du Christ, en s’unissant à lui par la foi et l’amour. ― Qui vivent de la vie de la grâce. Pour la pensée, cf. Romains, 14, verset 7 et suivants.
5.17 Voir Isaïe, 43, 19 ; Apocalypse, 21, 5.
5.21 Il l’a fait péché pour nous ; c’est-à-dire il l’a traité comme s’il eût été le péché même. La bonté même de Dieu doit nous porter à nous réconcilier avec lui. Jésus-Christ qui était sans péché, Dieu l’a fait le péché personnifié, l’a traité comme l’unique pécheur, afin de détruire le péché par sa mort. ― Justice de Dieu ; c’est-à-dire justes de Dieu, reconnus justes par Dieu. Comparer, pour l’expression grammaticale, à 2 Corinthiens, 3, 9 ; et, pour le sens de la pensée de l’Apôtre, à Romains, 3, verset 21 et suivants ; 4, verset 6 et suivants.
6.2 Voir Isaïe, 49, 8.
6.3 Voir 1 Corinthiens, 10, 32. ― Ce verset se lie évidemment au premier, dont il continue le sens. Ainsi le deuxième doit être considéré comme une parenthèse.
6.4 Voir 1 Corinthiens, 4, 1.
6.9 Châtié, par Dieu, disaient ses adversaires ; Paul, par humilité, ne nie pas absolument, il répond seulement, mais non mis à mort.
6.10 enrichissons un grand nombre de biens spirituels. ― nous qui possédons tout : toutes choses en Jésus-Christ.
6.14 Le même joug, allusion à la défense faite par Moïse d’accoupler ensemble, pour le labourage, des animaux de différentes espèces, par exemple, le bœuf avec l’âne (voir Lévitique, 19, 19).
6.15 Bélial ; c’est-à-dire le démon qui est devenu le prince de tous les méchants, que l’Écriture appelle pour cette raison fils de Bélial, parce qu’ils sont regardés comme ayant le diable pour père. Voir Jean, 8, 44. Selon l’étymologie, Bélial signifie sans utilité, vaurien.
6.16 Voir 1 Corinthiens, 3, 16-17 ; 6, 19 ; Lévitique, 26, 12.
6.17 Voir Isaïe, 52, 11.
6.18 Voir Jérémie, 31, 9.
7.2 Donnez place dans vos esprits à nos avertissements. Cf. Matthieu 19, 11.
7.5 En Macédoine. Voir Actes des Apôtres, 16, 9. ― Notre chair, l’homme inférieur, naturel, par opposition à l’esprit, l’homme supérieur, surnaturel. ― Combats, contre les ennemis de l’Évangile. ― des craintes : appréhensions, soucis pour les Églises, spécialement pour celle de Corinthe.
7.6 Par l’arrivée de Tite. Voir 2 Corinthiens, 2, 13.
7.10 Voir 1 Pierre, 2, 19. ― La tristesse selon Dieu, causée par l’amour de Dieu et de la Justice ; la tristesse du monde, causée par l’amour du monde et par des motifs humains. ― un repentir salutaire, qu’on ne regrette pas : qui procure un éternel contentement.
8.4 ce ministère en faveur des saints, il s’agit de l’envoi des aumônes à Jérusalem, pour les chrétiens pauvres de Jérusalem (voir Romains, 15, 26 ; 1 Corinthiens, 16, 1).
8.6 Il s’agit toujours d’aumônes. Cf. 1 Corinthiens, 16, 1.
8.8 Des autres, des chrétiens de Macédoine (versets 1-4).
8.15 Voir Exode, 16, 18. ― Celui qui avait recueillit, etc. Il s’agit de la manne que les Israélites recueillirent dans le désert.
8.18 Beaucoup croient que celui dont parle ici saint Paul est Silas. Voir Actes Apôtres, 15, 22.
8.21 Voir Romains, 12, 17.
8.22 notre frère. On ignore qui c’était.
9.1 les aumônes et leur distribution.
9.2 Les Macédoniens. Au premier siècle de notre ère, la province romaine de Macédoine comprenait l’ancienne Macédoine, la Thessalie, l’Épire et une partie de l’Illyrie. ― L’Achaïe comprenait le reste de l’ancienne Grèce.
9.7 Voir Ecclésiastique, 35, 11.
9.9 Voir Psaume, 111, 9. ― Justice. Ce mot signifie ici, comme dans Psaumes, 111, 9, d’où cette citation est tirée, et dans plusieurs autres endroits de l’Écriture, bienfaisance, libéralité, aumône.
9.12 Mais la dispensation. Voir Actes des Apôtres, 8, 4. ― De cette libéralité. Il s’agit des aumônes qui devaient être recueillies à Corinthe et portées à Jérusalem. ― Aux saints. Voir Actes des Apôtres, 9, 13.
9.14 Sens : les judéo-chrétiens de Jérusalem, secourus par vous, prieront pour vous, et dans leur prières leur reconnaissance leur inspirera pour vous une tendre amitié ; ils comprendront que les Juifs et les païens sont vraiment frères en Jésus-Christ : et cela à cause de la grâce, etc., de la foi, source de la charité, qu’ils verront briller en vous (verset 13).
10.2 Que nous marchons ; c’est-à-dire que nous conduisons, nous vivons.
10.4 Les armes de la milice des Apôtres étaient la connaissance que Dieu leur donnait des vérités de l’Évangile, l’autorité spirituelle dont il les avait revêtus, et le don des miracles.
10.13 Voir Éphésiens, 4, 7. Saint Paul veut dire qu’il ne se vantera pas d’avoir parcouru le monde entier pour y prêcher l’Évangile, d’avoir converti des millions d’hommes, etc., mais qu’il se glorifie de sa mission, qui s’est étendue seulement jusqu’à Corinthe.
10.17 Voir Jérémie, 9, 23 ; 1 Corinthiens, 1, 31.
11.2 D’une jalousie de Dieu ; c’est-à-dire de la jalousie la plus forte, la plus véhémente. On sait que les Hébreux employaient le nom de Dieu pour exprimer le superlatif à son plus haut degré. D’autres traduisent : Par zèle pour Dieu ; c’est-à-dire que la jalousie que je vous porte est uniquement pour Dieu.
11.3 Voir Genèse, 3, 4. ― Le serpent. Le démon sous la forme du serpent.
11.4 vous le supportez fort bien ; S. Thomas : « Vous supporteriez très bien, dit l’Apôtre, d’être séduits par eux si leur prédication était meilleure que la nôtre, mais Cela n’est pas. Car « j’estime n’avoir rien fait de moins que les grands Apôtres », c’est-à-dire que Pierre et Jean, qu’ils considéraient comme grands. Et il se compare aux grands Apôtres, d’abord parce que Paul avait moins de réputation qu’eux auprès des Corinthiens, ces Apôtres ayant été avec Jésus, ce qui n’était pas le cas de Paul. Et aussi parce que les faux apôtres se disaient envoyés par eux ; aussi en se montrent pareil aux grands Apôtres, il détruit l’erreur des Corinthiens et confond les faux apôtres. Et non seulement il n’a rien fait de moins que ceux-ci, mais il a fait bien plus : « 1Corinthiens 15, 10 : J’ai travaillé plus qu’eux tous. » »
11.9 De Macédoine. Voir Actes des Apôtres, 16, 9.
11.10 Est en moi ; c’est-à-dire m’est témoin. ― Dans les contrées de l’Achaïe, de l’ancienne Grèce, sauf la Thessalie.
11.12 ce que je fais, je vous prêche gratuitement. Voir le verset 10.
11.18 Tant de gens : mes adversaires. ― Selon la chair, les penchants naturels de l’homme. ― Je me glorifierai aussi de la même manière, dans le sens du verset 17. Saint Jean Chrysostome entend ici selon la chair des avantages extérieurs, noblesse d’origine, richesses, éloquence, etc.
11.19 Reproche mêlé d’ironie : si les Corinthiens étaient vraiment sages et sensés, est-ce qu’ils auraient si volontiers prêté l’oreille aux vantardises des faux docteurs ?
11.21 L’Apôtre ne regarde pas précisément comme une honte pour lui de n’avoir pas maltraité les Corinthiens, comme l’avaient fait les faux apôtres, mais, par une piquante ironie, il montre qu’il n’est inférieur à ces faux apôtres qu’en une seule chose, dans le mal qu’ils sont opéré.
11.24 Voir Deutéronome, 25, 3. ― Comme la loi défendait de passer le nombre de quarante coups, les Juifs, pour ne pas se méprendre, l’avaient fixé à trente-neuf.
11.25 Voir Actes des Apôtres, 14, 18 ; 16, 22 ; 27, 41.
11.29 Il s’intéresse même à chaque fidèle en particulier. L’un deux est-il faible dans la foi ou dans la vertu, Paul s’abaisse jusqu’à sa faiblesse pour l’encourager et le raffermir. ― sans qu'un feu me dévore, une douleur qui le consume.
11.30 Ma faiblesse ; c’est-à-dire ce qui paraît faible, bas, méprisable en moi. Cf. 2 Corinthiens, 12, vv. 5, 9-10.
11.32 Voir Actes des Apôtres, 9, 24. ― A Damas. Voir Actes des Apôtres, 9, 2. ― Arétas. Ce nom a été porté par plusieurs rois de l’Arabie Pétrée. Celui dont il est question ici est vraisemblablement Arétas Ænéas, qui monta sur le trône l’an 7 avant notre ère. Il donna sa fille en mariage à Hérode Antipas, le meurtrier de saint Jean Baptiste. Antipas ayant répudié cette princesse pour complaire à Hérodiade (voir Matthieu 14, 3), Arétas lui fit la guerre et lui infligea une défaite sanglante. Lorsque saint Paul se convertit à Damas, Arétas était maître de cette ville et la faisait administrer par un gouverneur. On ne sait si elle était tombée en son pouvoir lorsqu’il avait fait la guerre à Hérode ou si elle lui avait été donnée par les Romains.
12.2 Voir Actes des Apôtres, 9, 3. ― Quoique l’âme exerce ordinairement ses opérations par le moyen du corps, il est hors de doute cependant que Dieu puisse faire que l’âme restant unie au corps ait néanmoins un exercice indépendant de lui. ― Le troisième ciel est apparemment ce que l’Apôtre désigne au verset 4 par le mot paradis, ou le séjour des bienheureux. Quant à la dénomination de troisième ciel, ce n’est pas une rêverie des rabbins comme on l’a prétendu ; elle trouve sa justification dans ces paroles du Sauveur : Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père. Le bonheur dans le ciel est proportionné aux mérites des saints. Dieu a donc pu faire connaître à l’Apôtre celui qu’il réserve au plus grand mérite.
12.07 une écharde dans ma chair, un ange de Satan pour me frapper. Etant donné que S. Paul avait de nombreux ennemis et qu’il savait que ses lettres étaient aussi lues par ses ennemis, il est peu probable que cette écharde dans la chair soit une faiblesse ou un péché que saint Paul n’arriverait pas à vaincre. Toutes sortes d’hypothèses furent faites pour expliquer quelle serait cette « écharde ». A la lumière des cas de grands mystiques catholiques, tel le saint Padre Pio, qui fut physiquement frappé par le démon, nous pensons qu’il convient de comprendre au sens littéral la phrase « un ange de Satan pour me frapper ». Une telle épreuve est bien de nature a aider saint Paul à rester humble, sans pour autant impliquer qu’il commette le moindre péché. Nous rappelons qu’à la suite du miracle de la Pentecôte, les apôtres furent confirmés en graces et ne tombèrent plus jamais dans le péché mortel. Saint Pierre renia Jésus mais ce fut avant la Pentecôte ; jour de la fondation de l’Église catholique romaine.
12.19 devant Dieu, dans le Christ : sans jalousie comme sans vanité, comme il convient à un chrétien qui vit de la vie du Christ.
13.1 Voir Deutéronome, 19, 15 ; Matthieu 18, 16 ; Jean, 8, 17 ; Hébreux, 10, 28.
13.4 en raison de sa faiblesse : celle de la chair dont il était revêtu comme homme, et surtout comme victime volontaire pour les péchés du monde. ― par la puissance de Dieu qui l’a ressuscité et glorifié ; qui se manifestera parmi vous ou contre vous : Paul, dans son union au Christ, est, comme lui, tout à la fois faible et fort.
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