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1ère Lettre de saint Paul aux Corinthiens

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Introduction


L’Église de Corinthe et ses relations avec saint Paul. — L’antique cité de Corinthe était bâtie à l'extrémité méridionale de l’isthme étroit qui relie le Péloponèse à la Grèce proprement dite. Quoique située elle-même au milieu des terres, elle était reliée à deux ports très rapprochés d’elle: celui de Cenchrées, à l’est (cf. Romains 16, 1), sur la mer Égée ; celui de Léchæon, à l'ouest, sur la mer Ionienne. Par suite de cette position unique, elle ne tarda pas à devenir le centre de vastes relations commerciales entre l’Orient et l’Occident ; ce qui lui valut de grandes richesses et lui attira une population considérable, mais très mêlée et corrompue à un rare degré. Détruite par les Romains en 146 avant Jésus-Christ, elle fut rétablie en 46 par Jules César, avec le titre de colonie romaine sous le nom de « Colonia Julia Corinthus », et, grâce à la faveur des empe- reurs, elle reconquit bientôt son importance et ses richesses. Notez le nombre relativement considérable des noms romains qui sont rattachés à Corinthe dans le Nouveau Testament : Crispus, Titius, Justus (Actes des Apôtres 18, 7-8); Lucius, Tertius, Caïus, Quartus (Romains 16, 21-23) ; Fortunatus, Achaïcus (1 Corinthiens 16, 17). Mais malheureusement elle retrouva aussi ses mœurs dépravées des temps antérieurs, à tel point que vivre d’une manière dissolue se nommait alors dans la Grèce ϰορινθιάζειν, « faire comme à Corinthe ». Cette lettre ne le montrera que trop en plusieurs endroits. Les anciens auteurs, surtout Strabon et Pausanias, aident à compléter ce triste tableau. Elle devint la capitale de la province d’Achaïe, la résidence du proconsul (cf. Actes des Apôtres 18, 12) et le siège des jeux isthmiques. Le commerce n'était pas seul à y prospérer ; les lettres, les arts et les sciences y étaient assez en honneur, pour que Cicéron (Pro leg. Man., 5) pût lui décerner le glorieux titre de « lumère du monde entier ». Au temps de saint Paul, la population se composait des descendants des premiers colons formant une sorte d’aristocratie, d’un certain nombre de magistrats et d’autres Romains établis dans la ville pour leurs affaires, de Grecs nombreux, enfin d’étrangers venus d’un peu partout, notamment de Juifs, que l’on était sûr de rencontrer alors dans tous les centres commerciaux de quelque importance.

C’est saint Paul lui-même qui vint porter le premier la lumière de l'évangile et fonder une Église florissante dans ce milieu qui paraissait si peu disposé à pratiquer la vie chrétienne (cf. 1 Corinthiens 3, 6, 10-11, où il affirme avoir jeté les fondements de la chrétienté de Corinthe). Sa première visite eut lieu durant son troisième voyage apostolique. Elle est racontée au livre des Actes, 18, 1-18. Selon sa coutume, il s’adressa d’abord aux Juifs, parmi lesquels il opéra quelques conversions. Mais, la plupart ayant résisté violemment à la grâce, il se tourna vers les païens, qui acceptèrent la foi en très grand nombre, surtout dans la classe inférieure de la société (cf. 1 Corinthiens 1, 26-28 ; 5, 21), quoique plusieurs des convertis, issus du paganisme, appartinssent aux classes supérieures (cf. 1 Corinthiens 11, 21 ; Romains 16, 23). Ce premier séjour de l'apôtre dura dix-huit mois. Après son départ, la jeune communauté continua de faire des progrès dans la foi, grâce surtout au zèle et à l’éloquence d’Apollos, Juif d’Alexandrie, qui était devenu chrétien à Éphèse (cf. Actes des Apôtres 18, 27-28; 1 Corinthiens 3, 4, etc.). Mais, lorsque l’heureuse influence due à la personnalité puissante de saint Paul cessa de s’exercer d’une manière immédiate, de graves abus, en rapport avec la dépravation corinthienne, se manifestèrent au grand jour. L’apôtre, averti, écrivit alors aux fidèles (voyez 1 Corinthiens 5, 9-11) une lettre qui s’est perdue, et dans laquelle il leur reprochait de n’avoir pas rompu toute communion avec les coupables. La situation ne tarda pas à devenir plus triste encore, à divers points de vue, comme nous allons le voir.

L'occasion et le but de la première lettre aux Corinthiens. — Peu de temps après avoir envoyé cette lettre, Paul apprit par les serviteurs d’une dame grecque nommée Chloé (voyez 1, 11, et le commentaire), bien connue des chrétiens de Corinthe, que la désunion avait pénétré dans la communauté ; il s’y était formé plusieurs partis, très surexcités les uns contre les autres, et qui menaçaient de créer un véritable schisme (voyez 1, 12, et les notes). Par cette même source ou par trois membres de l'Église de Corinthe, venus à Éphèse pour le visiter (1 Corinthiens 16, 17), l'apôtre sut également qu’un grand scandale contre les mœurs avait éclaté, et que les fidèles n’avaient pas aussitôt protesté avec énergie contre le crime et excommunié son auteur (5, 1 et ss.). Du reste, les vices de la chair avaient fait encore parmi eux d'autres victimes (6, 12-20). Et puis, des différends ayant surgi entre chrétiens, ceux-ci s’étaient cités mutuellement devant les tribunaux païens, au lieu de recourir à l'arbitrage de leurs frères (6, 1 et ss.). Dans les assemblées religieuses, les femmes enlevaient leur voile, et s’arrogeaient même le droit d'enseigner en public (11, 3 et ss. ; 2, 34-35). Les repas fraternels qui accompagnaient la réception de la sainte Eucharistie donnaient lieu à des scènes de désordre (11, 17 et ss.) ; il en était de même des dons surnaturels que l'Esprit-Saint accordait alors largement aux chrétiens (chap. 12 et 13). Enfin des doutes ou des erreurs avaient pris naissance au sujet d’un dogme capital, celui de la résurrection (15, 1 et ss.). D’un autre côté, les Corinthiens avaient eux-mêmes écrit à saint Paul, pour le prier de les renseigner sur plusieurs points pratiques d’une grande importance, en particulier sur le mariage et la virginité, et sur la manducation des viandes qui avaient été offertes aux idoles (cf. 7, 1-40 ; 8, 1-10, 33 ). Cette demande et ces fâcheuses nouvelles furent l'occasion de la présente lettre.

Le but que se proposait l'auteur est évident par là même. Il voulait étouffer les germes du schisme avant qu’ils eussent le temps de se développer davantage, mettre promptement fin aux abus qu’on lui avait signalés, répondre aux questions proposées, faire cesser les doutes dogmatiques, et aussi ajouter de son propre mouvement quelques instructions pratiques et doctrinales, qu’il croyait utiles à ses chers Corinthiens dans leur situation présente.

Nous n'avons rien à dire de l'authenticité des deux lettres aux Corinthiens. Elle est si bien garantie par les arguments extrinsèques et intrinsèques, qu’elle a été à peine attaquée, fin XIXème siècle, çà et là par quelques critiques du parti rationaliste le plus avancé. « En vérité, disait un commentateur protestant, nier l'authenticité de ces lettres reviendrait presque à nier l'existence historique de l'Église de Corinthe et de saint Paul lui-même ». Voyez d'ailleurs l'Introd. gén, p. 8 et 9.

Le sujet et la division, le style. — D’après ce que nous venons de dire, on doit s’attendre à rencontrer dans cette lettre une grande diversité d’idées et de sujets. Elle est loin de traiter un thème unique, parfaitement suivi, à la manière des lettres aux Romains, aux Galates, etc. De plus, comme c’est l’élément pratique qui y domine, et que cet élément a, par la force même des choses, des ramifications multiples, la variété n’en sera que plus accentuée. Mais Paul savait toujours ramener les détails à des principes supérieurs, et il avait le don de bien grouper les pensées, en sorte que la classification est relativement aisée, même dans cet écrit aux sujets hétérogènes.

D’abord un court prologue, sous la forme de l'introduction épistolaire habituelle, 1, 1-9. Ensuite, quatre parties assez bien tranchées: 1° Blâme adressé aux fidèles de Corinthe, à cause de leurs divisions intestines (1, 10-4, 21). Après avoir établi sommairement les faits, 1, 10-16, l’apôtre montre comment l'esprit de parti oublie soit la nature essentielle de la doctrine chrétienne, 1, 17- 2, 16, soit le vrai caractère du prédicateur chrétien, 3, 1-4, 21. 2° Règles relatives à la vie civile des chrétiens de Corinthe (5, 1-11, 1). C’est la portion la plus variée de la lettre : elle traite successivement de l'affreux scandale donné naguère par un des membres de la communauté, 5, 1-13 ; des procès entre chrétiens, 6, 1-11 ; de la fornication, 6, 12-20 ; du mariage et de la virginité, 7, 1-40 ; des viandes offertes aux idoles, 8, 1-11, 1. 3° Questions relatives au culte sacré (11, 2-14, 40). Ces questions sont au nombre de trois : les voiles des femmes, 11, 2-16 ; les désordres qui s’étaient glissés dans la célébration des saints mystères, 12, 17-34 ; les dons spirituels, 12, 1 -14, 40. 4° Une question doctrinale, la résurrection des morts (15, 1-58). Le chap. 16 sert d'épilogue ; il contient quelques nouvelles, des commissions, des exhortations et les salutations habituelles.

Le style de la lettre est très varié, selon les sujets traités. Le ton général est celui de l’instruction simple et familière ; par moments, il est plein de chaleur et de tendresse, d'indignation et d’ironie. L'auteur y révèle toute son âme.

Le lieu et la date de la composition. — A la fin de la lettre, on lit dans un certain nombre de manuscrits grecs : Elle fut écrite de Philippes. Mais c’est là une erreur évidente, que la lettre même se charge de réfuter. En effet, 16, 8, saint Paul annonce expressément aux chrétiens de Corinthe qu’il a l'intention de rester à Éphèse jusqu’à la Pentecôte prochaine. C'est donc, comme tout le monde l'admet aujourd’hui, d’Éphèse qu’il écrivait. Quelques lignes plus bas, 16, 19, il salue les Corinthiens au nom des Églises de l’Asie proconsulaire, et c’est précisément durant son long séjour à Éphèse que l'apôtre des païens fonda ces Églises (cf. Actes des Apôtres 19, 10 ). Au même endroit, il présente aussi à la chrétienté de Corinthe une salutation spéciale de la part de ses amis Aquila et Priscille ; mais, d’après Actes des Apôtres 18, 18-19, 1 , ceux-ci étaient encore avec lui à Éphèse. Le doute n’est donc pas possible sur ce point (comparez aussi le chap. 20 des Actes et 1 Corinthiens 16, 5, 8).

L’époque de la composition n’est pas moins facile à déterminer, puisque, selon le récit du livre des Actes, 19, 10, saint Paul demeura environ deux ans à Éphèse, probablement de 56 à 57. Nous venons de dire que l’apôtre, lorsqu’il composait sa lettre, formait le projet de demeurer quelque temps encore à Éphèse (cf. 16, 8) ; de là, il désirait se rendre en Macédoine, puis à Corinthe (cf. 16, 5-7). Or l'auteur des Actes, 19, 21, nous parle d’un projet identique de voyage, que saint Paul avait formé vers la fin de son séjour dans la capitale de l’Asie proconsulaire. La lettre et les Actes des apôtres (cf. 1 Corinthiens 4, 17 et 16, 10-11 ; Actes des Apôtres 19, 22) se réunissent encore pour nous apprendre que, peu de temps avant de quitter Éphèse, Paul envoya Timothée en Macédoine et à Corinthe. La lettre date donc de la dernière partie de son séjour à Éphèse. Elle fut écrite peu de temps avant la Pentecôte de l’an 57 (d'après d'autres, en 56 ou en 58) ; vraisemblablement durant les fêtes pascales, comme paraît l’indiquer l'allusion qui est faite, 5, 6-8, aux rites de cette solennité.

L'importance de la première lettre aux Corinthiens est considérable. « Elle consiste surtout en ce que, plus que tous les autres écrits du Nouveau Testament, elle nous permet de jeter un regard intime sur la vie riche et robuste d’une des premières communautés chrétiennes. Remarquez en particulier ce qui est dit des dons de l'Esprit-Saint, des rapports entre les pasteurs et les fidèles, des relations entre chrétiens, de l'organisation de l'Église, etc. Sans cette lettre, l'image que nous sommes en état de nous faire des mouvements spirituels qui se produisaient dans l'Église primitive serait beaucoup plus vague et plus incolore ; grâce à elle, cette image devient vivante et dramatique. On a dit très justement, à propos d’une partie notable de cette lettre, que « c’est le christianisme appliqué aux détails de la vie ordinaire », qu’elle est « une mine inépuisable de pensées et de vie chrétiennes ». Mais c’est surtout pour notre époque que la première lettre aux Corinthiens a une valeur spéciale. Quels étaient, en effet, les dangers principaux que couraient alors les fidèles de Corinthe ? C'étaient une estime exagérée de la sagesse humaine aux dépens de la vérité éternelle et divine, le relâchement et l'indifférence touchant les relations sociales les plus graves, une tendance à spiritualiser les doctrines positives du christianisme et à faire prévaloir les idées personnelles sur la règle de foi objective... Or ne reconnaît-on pas là précisément les grands maux de notre époque ? Aussi ne saurait-on recommander assez la lecture de cette lettre.


1ère Lettre aux Corinthiens



1 Corinthiens 1. 1 Paul, apôtre de Jésus-Christ appelé par la volonté de Dieu et Sosthène, son frère, 2 à l’Église de Dieu qui est à Corinthe, aux fidèles sanctifiés en Jésus-Christ, saints par vocation et à tous ceux qui invoquent, en quelque lieu que ce soit, le nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ, leur Seigneur et le nôtre. 3 Grâce et paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ. 4 Je rends à mon Dieu de continuelles actions de grâces à votre sujet, pour la grâce de Dieu qui vous a été faite en Jésus-Christ. 5 Car par votre union avec lui, vous avez été comblés de toute sorte de richesses, en toute parole et en toute connaissance, 6 le témoignage du Christ ayant été solidement établi parmi vous, 7 de sorte que vous ne le cédez à personne en aucun don de grâce, attendant avec confiance la révélation de Notre-Seigneur Jésus-Christ. 8 Il vous affermira aussi jusqu'à la fin, pour que vous soyez irréprochables, au jour de Notre-Seigneur Jésus-Christ. 9 Il est fidèle, le Dieu qui vous a appelés à la communion de son Fils Jésus-Christ, Notre-Seigneur. 10 Je vous exhorte, frères, au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à avoir tous un même langage, qu'il n'y ait pas de scission parmi vous, mais soyez parfaitement unis dans un même esprit, et un même sentiment. 11 Car il m'a été rapporté à votre sujet, mes frères, par les gens de Chloé, qu'il y a des disputes parmi vous. 12 Je veux dire que tel d'entre vous dit : "Moi, je suis à Paul tel autre : et moi, à Apollos et moi à Céphas et moi, au Christ" 13 Le Christ est-il divisé ? Est-ce Paul qui a été crucifié pour vous ? Est-ce au nom de Paul que vous avez été baptisés ? 14 Je rends grâces à Dieu de ce que je n'ai baptisé aucun de vous, si ce n'est Crispus et Gaïus, 15 afin que personne ne puisse dire qu'il a été baptisé en mon nom. 16 J'ai encore baptisé la famille de Stéphanas, du reste, je ne sache pas que j'ai baptisé personne d'autre. 17 Ce n'est pas pour baptiser que le Christ m'a envoyé, c'est pour prêcher l'Évangile, non pas par la sagesse du discours, afin que la croix du Christ ne soit pas rendue vaine. 18 En effet, la doctrine de la croix est une folie pour ceux qui périssent, mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une force divine. 19 Car il est écrit : "Je détruirai la sagesse des sages, et j'anéantirai la science des savants." 20 Où est le sage ? Où est le docteur ? Où est le disputeur de ce monde ? Dieu n'a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde ? 21 Car le monde, avec sa sagesse, n'ayant pas connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication. 22 Les Juifs exigent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse, 23 nous, nous prêchons un Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les païens, 24 mais pour ceux qui sont appelés, soit Juifs, soit Grecs, puissance de Dieu et sagesse de Dieu. 25 Car ce qui serait folie de Dieu est plus sage que la sagesse des hommes, et ce qui serait faiblesse de Dieu est plus fort que la force des hommes. 26 Considérez en effet votre vocation, mes frères, il n'y a parmi vous ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. 27 Mais ce que le monde tient pour insensé, c'est ce que Dieu a choisi pour confondre les sages et ce que le monde tient pour rien, c'est ce que Dieu a choisi pour confondre les forts, 28 et Dieu a choisi ce qui dans le monde est sans considération et sans puissance, ce qui n'est rien, pour réduire au néant ce qui est, 29 afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. 30 Or c'est par lui que vous êtes dans le Christ-Jésus, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse et justice et sanctification et rédemption 31 afin que selon le mot de l'Écriture "celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur."


1 Corinthiens 2. 1 Moi aussi, mes frères, lorsque je suis venu chez vous, ce n'est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis venu vous annoncer le témoignage de Dieu. 2 Car je n'ai pas jugé que je dusse savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. 3 Mais c'est dans la faiblesse, dans la crainte, et dans un grand tremblement que je me suis présenté chez vous, 4 et ma parole et ma prédication n'avaient rien du langage persuasif de la sagesse, mais l'Esprit-Saint et la force de Dieu en démontraient la vérité 5 afin que votre foi repose, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. 6 Pourtant il est une sagesse que nous prêchons parmi les parfaits, sagesse qui n'est pas celle de ce monde, ni des princes de ce monde, dont le règne va finir. 7 Nous prêchons une sagesse de Dieu mystérieuse et cachée, que Dieu, avant les siècles, avait destinée pour notre glorification. 8 Cette sagesse, nul des princes de ce monde ne l'a connue, car, s'ils l'avaient connue, ils n'auraient pas crucifié le Seigneur de la gloire. 9 Mais ce sont, comme il est écrit, "des choses que l'œil n'a pas vues, que l'oreille n'a pas entendues et qui ne sont pas montées au cœur de l'homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment." 10 C'est à nous que Dieu les a révélées par son Esprit, car l'Esprit pénètre tout, même les profondeurs de Dieu. 11 Car qui d'entre les hommes connaît ce qui se passe dans l'homme, si ce n'est l'esprit de l'homme qui est en lui ? De même personne ne connaît ce qui est en Dieu, si ce n'est l'Esprit de Dieu. 12 Pour nous, nous avons reçu non l'esprit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce. 13 Et nous en parlons, non avec des paroles qu'enseigne la sagesse humaine, mais avec celles qu'enseigne l'Esprit, en exprimant les choses spirituelles par un langage spirituel. 14 Mais l'homme naturel ne reçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui et il ne peut les connaître, parce que c'est par l'Esprit qu'on en juge. 15 L'homme spirituel, au contraire, juge de tout, et il n'est lui-même jugé par personne. 16 Car "qui a connu la pensée du Seigneur, pour pouvoir l'instruire ?" Mais nous, nous avons la pensée du Christ.


1 Corinthiens 3. 1 Moi-même, mes frères, ce n'est pas comme à des hommes spirituels que j'ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels, comme à de petits enfants dans le Christ. 2 Je vous ai donné du lait à boire, non de la nourriture solide, car vous n'en étiez pas capables, et vous ne l'êtes pas même à présent, parce que vous êtes encore charnels. 3 En effet, puisqu'il y a parmi vous de la jalousie et des disputes, n'êtes-vous pas charnels et ne marchez-vous pas selon l'homme ? 4 Quand l'un dit : Moi je suis à Paul et un autre : Moi, je suis à Apollos n'êtes-vous pas des hommes ? 5 Qu'est-ce donc qu'Apollos ? Et qu'est-ce que Paul ? Des serviteurs par le moyen desquels vous avez cru, selon ce que le Seigneur a donné à chacun. 6 Moi, j'ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu a fait croître. 7 Ainsi ni celui qui plante n'est quelque chose, ni celui qui arrose, mais Dieu, qui fait croître. 8 Celui qui plante et celui qui arrose sont égaux et chacun recevra sa propre récompense selon son propre travail. 9 Car nous sommes ouvriers avec Dieu. Vous êtes le champ de Dieu, l'édifice de Dieu. 10 Selon la grâce de Dieu qui m'a été donnée, j'ai, comme un sage architecte, posé le fondement et un autre bâtit dessus. Seulement que chacun prenne garde comment il bâtit dessus. 11 Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui est déjà posé, savoir Jésus-Christ. 12 Si l'on bâtit sur ce fondement avec de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, 13 l'ouvrage de chacun sera manifesté, car le jour du Seigneur le fera connaître, parce qu'il va se révéler dans le feu et le feu même éprouvera ce qu'est l'ouvrage de chacun. 14 Si l'ouvrage que l'on aura bâti dessus subsiste, on recevra une récompense, 15 si l'ouvrage de quelqu'un est consumé, il perdra sa récompense, lui pourtant sera sauvé, mais comme au travers du feu. 16 Ne savez-vous pas que vous êtes un temple de Dieu et que l'Esprit de Dieu habite en vous ? 17 Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira, car le temple de Dieu est saint et c'est ce que vous êtes vous-mêmes. 18 Que nul ne s'abuse soi-même. Si quelqu'un parmi vous pense être sage dans ce monde, qu'il devienne fou, afin de devenir sage. 19 En effet, la sagesse de ce monde est folie devant Dieu, car il est écrit : "Je prendrai les sages dans leurs ruses." 20 Et encore : "Le Seigneur connaît les pensées des sages, il sait qu'elles sont vaines." 21 Que personne donc ne mette sa gloire dans des hommes, car tout est à vous, 22 et Paul et Apollos et Céphas et le monde et la vie et la mort et les choses présentes et les choses à venir. 23 Tout est à vous, mais vous vous êtes au Christ et le Christ est à Dieu.


1 Corinthiens 4. 1 Ainsi, qu'on nous regarde comme des serviteurs du Christ et des dispensateurs des mystères de Dieu. 2 Eh bien ce que l'on cherche dans les dispensateurs, c'est que chacun soit trouvé fidèle. 3 Pour moi, il m'importe fort peu d'être jugé par vous ou par un tribunal humain, je ne me juge pas moi-même, 4 car, quoique je ne me sente coupable de rien, je ne suis pas pour cela justifié : mon juge, c'est le Seigneur. 5 C'est pourquoi ne jugez de rien avant le temps jusqu'à ce que vienne le Seigneur : il mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres et manifestera les desseins des cœurs et alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui est due. 6 Ce que je viens de dire d'Apollos et de moi, n'est qu'une forme que j'ai prise à cause de vous, frères, afin que vous appreniez en nos personnes à ne pas aller au-delà de ce qui est écrit, ne vous enflant pas d'orgueil en faveur de l'un contre l'autre. 7 Car qui est-ce qui te distingue ? Qu'as-tu que tu ne l'aies reçu ? Et si tu l'as reçu, pourquoi te glorifies-tu comme si tu ne l'avais pas reçu ? 8 Déjà vous êtes rassasiés. Déjà vous êtes riches. Sans nous, vous êtes rois. Dieu veuille que vous le soyez en effet, afin que nous aussi nous régnions avec vous. 9 Car il semble que Dieu nous ait fait paraître, nous les Apôtres, comme les derniers des hommes, comme des condamnés à mort, puisque nous avons été en spectacle au monde, aux anges et aux hommes. 10 Nous, nous sommes insensés à cause du Christ et vous, vous êtes sages en Jésus-Christ, nous, nous sommes faibles et vous, vous êtes forts, vous, vous êtes en honneur et nous dans le mépris. 11 A cette heure encore, nous souffrons la faim, la soif, la nudité, nous sommes meurtris de coups, nous n'avons ni feu ni lieu, 12 et nous nous fatiguons à travailler de nos propres mains, maudits, nous bénissons, persécutés, nous le supportons 13 calomniés, nous supplions, nous sommes jusqu'à présent comme les balayures du monde, le rebut des hommes. 14 Ce n'est pas pour vous faire honte que j'écris ces choses, mais je vous avertis comme mes enfants bien-aimés. 15 Car, eussiez-vous dix mille maîtres dans le Christ, vous n'avez pas cependant plusieurs pères, puisque c'est moi qui vous ai engendrés en Jésus-Christ par l’Évangile. 16 Je vous en conjure donc, soyez mes imitateurs, comme je le suis du Christ. 17 C'est pour cela que je vous ai envoyé Timothée, qui est mon enfant bien-aimé et fidèle dans le Seigneur, il vous rappellera quelles sont mes voies en Jésus-Christ, de quelle manière j'enseigne partout, dans toutes les Églises. 18 Quelques-uns, présumant que je n'irais plus chez vous, se sont enflés d'orgueil. 19 Mais j'irai bientôt chez vous, s'il plaît au Seigneur et je prendrai connaissance non des paroles de ceux qui se sont enflés, mais de ce qu'ils peuvent faire. 20 Car le royaume de Dieu consiste, non en paroles, mais en œuvres. 21 Que voulez-vous ? Que j'aille chez vous avec le bâton, ou avec amour et dans un esprit de douceur ?


1 Corinthiens 5. 1 On n'entend parler que d'une impudicité commise parmi vous et d'une impudicité telle qu'il ne s'en rencontre pas de semblable même chez les païens, c'est au point que quelqu'un a la femme de son père. 2 Et vous êtes enflés d'orgueil. Et vous n'avez pas été plutôt dans le deuil, afin que celui qui a commis un tel acte fût retranché du milieu de vous. 3 Pour moi, absent de corps, mais présent d'esprit, j'ai déjà jugé, comme si j'étais présent, celui qui a commis un tel acte. 4 Au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ, vous tous réunis et moi en esprit au milieu de vous, avec la puissance de Notre-Seigneur Jésus, 5 qu'un tel homme soit livré à Satan pour la mort de la chair, afin que l'esprit soit sauvé au jour du Seigneur Jésus. 6 Vous avez tort de tant vous glorifier. Ne savez-vous pas qu'un peu de levain fait lever toute la pâte ? 7 Purifiez-vous du vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, comme aussi vous êtes des azymes, car notre Pâque, le Christ, a été immolé. 8 Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain ni avec un levain de malice et de perversité, mais avec les azymes de la pureté et de la vérité. 9 Je vous ai écrit dans ma lettre de ne pas avoir de relations avec les impudiques, 10 non pas absolument avec les impudiques de ce monde, ou avec les hommes cupides et rapaces, ou avec les idolâtres, autrement il vous faudrait sortir du monde. 11 J'ai simplement voulu vous dire de n'avoir pas de relations avec un homme qui, portant le nom de frère, est impudique ou cupide, ou idolâtre, ou médisant, ou ivrogne, ou rapace, de ne pas même manger avec un tel homme. 12 Car est-ce à moi de juger ceux du dehors ? N'est-ce pas ceux du dedans qu'il vous appartient de juger ? 13 Ceux du dehors, c'est Dieu qui les juge. Retranchez le méchant du milieu de vous.



1 Corinthiens 6. 1 Lorsqu’il y en a un parmi vous qui a un différend avec un autre, il ose aller en jugement devant les injustes et non devant les saints ? 2 Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde ? Et si c'est par vous que le monde doit être jugé, êtes-vous indignes de rendre des jugements de moindre importance ? 3 Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ? Pourquoi pas, à plus forte raison, les affaires de cette vie ? 4 Quand donc vous avez des jugements à faire rendre sur les affaires de cette vie, vous établissez pour les juger ceux qui sont les moins considérés dans l'Église ! 5 Je le dis à votre honte : ainsi il n'y a pas un homme sage parmi vous, pas un seul qui puisse se prononcer entre ses frères. 6 Mais un frère est en procès avec un frère et cela devant des infidèles. 7 C'est déjà certes un défaut pour vous que d'avoir des procès les uns avec les autres. Pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt quelque injustice ? Pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt dépouiller ? 8 Mais c'est vous-mêmes qui commettez l'injustice et qui dépouillez les autres et ce sont vos frères. 9 Ne savez-vous pas que les injustes ne posséderont pas le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les infâmes, 10 ni les voleurs, ni les avares, ni les ivrognes, ni les calomniateurs, ni les rapaces ne posséderont le royaume de Dieu. 11 Voilà pourtant ce que vous étiez, du moins quelques-uns d'entre vous, mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ et par l'Esprit de notre Dieu. 12 Tout m'est permis, mais tout n'est pas utile, tout m'est permis, mais moi, je ne me laisserai dominer par quoi que ce soit. 13 Les aliments sont pour le ventre et le ventre pour les aliments et Dieu détruira l'un comme les autres. Mais le corps n'est pas pour l'impudicité, il est pour le Seigneur et le Seigneur pour le corps. 14 Et Dieu qui a ressuscité le Seigneur, nous ressuscitera aussi par sa puissance. 15 Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres du Christ ? Prendrai-je donc les membres du Christ pour en faire les membres d'une prostituée ? Loin de là. 16 Ne savez-vous pas que celui qui s'unit à la prostituée est un seul corps avec elle ? Car, dit l'Écriture, "Ils seront les deux en une seule chair." 17 Au contraire celui qui s'unit au Seigneur est un seul esprit avec lui. 18 Fuyez l'impudicité. Quelque autre péché qu'un homme commette, ce péché est hors du corps, mais celui qui se livre à l'impudicité pèche contre son propre corps. 19 Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu et que vous n'êtes plus à vous-mêmes ? 20 Car vous avez été rachetés à prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps.


1 Corinthiens 7. 1 Quant aux points sur lesquels vous m'avez écrit, je vous dirai qu'il est bon pour l'homme de ne pas toucher de femme. 2 Toutefois, pour éviter toute impudicité, que chacun ait sa femme et que chaque femme ait son mari. 3 Que le mari rende à sa femme ce qu'il lui doit et que la femme agisse de même envers son mari. 4 La femme ne peut pas faire ce qu’elle veut de son propre corps, mais le mari, pareillement le mari ne peut pas faire ce qu’il veut de son propre corps, mais la femme. 5 Ne vous soustrayez pas l'un à l'autre, si ce n'est d'un commun accord, pour un temps, afin de vaquer à la prière, puis remettez-vous ensemble, de peur que Satan ne vous tente par suite de votre incontinence. 6 Je dis cela par condescendance, je n'en fais pas un ordre. 7 Je voudrais, au contraire, que tous les hommes fussent comme moi, mais chacun reçoit de Dieu son don particulier, l'un d'une manière, l'autre d'une autre. 8 A ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, je dis qu'il leur est bon de rester comme moi-même. 9 Mais s'ils ne peuvent se contenir, qu'ils se marient, car il vaut mieux se marier que de brûler. 10 Quant aux personnes mariées, j'ordonne, non pas moi, mais le Seigneur, que la femme ne se sépare pas de son mari, 11 si elle en est séparée, qu'elle reste sans se remarier ou qu'elle se réconcilie avec son mari, pareillement, que le mari ne répudie pas sa femme. 12 Aux autres, je dis, moi, non le Seigneur : Si quelque frère a une femme qui n'a pas la foi et qu'elle consente à habiter avec lui, qu'il ne la renvoie pas, 13 et si une femme a un mari qui n'a pas la foi et qu'il consente à habiter avec elle, qu'elle ne renvoie pas son mari. 14 Car le mari infidèle est sanctifié par la femme et la femme infidèle est sanctifiée par le mari, autrement vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints. 15 Si l'incrédule se sépare, qu'il se sépare, le frère ou la sœur ne sont pas asservis dans ces conditions. Dieu nous a appelés dans la paix. 16 Car que sais-tu, femme, si tu sauveras ton mari ? Ou que sais-tu, mari, si tu sauveras ta femme ? 17 Seulement, que chacun se conduise selon la position que le Seigneur lui a assignée et selon que Dieu l'a appelé, c'est la règle que j'établis dans toutes les Églises. 18 Quelqu'un a-t-il été appelé étant circoncis, qu'il ne dissimule pas sa circoncision, quelqu'un a-t-il été appelé étant incirconcis, qu'il ne se fasse pas circoncire. 19 La circoncision n'est rien, l'incirconcision n'est rien, ce qui est tout, c'est l'observation des commandements de Dieu. 20 Que chacun demeure dans l'état où il était lorsqu'il a été appelé. 21 As-tu été appelé étant esclave, ne t'en mets pas en peine, mais alors même que tu pourrais devenir libre, mets plutôt ton appel à profit. 22 Car l'esclave qui a été appelé dans le Seigneur est un affranchi du Seigneur, de même, l'homme libre qui a été appelé est un esclave du Christ. 23 Vous avez été achetés un grand prix, ne vous rendez pas esclaves des hommes. 24 Que chacun, frères, demeure devant Dieu dans l'état où il était lorsqu'il a été appelé. 25 Pour ce qui est des vierges, je n'ai pas de commandement du Seigneur, mais je donne un conseil, comme ayant reçu du Seigneur la grâce d'être fidèle. 26 Je pense donc à cause des difficultés présentes, qu'il est bon à un homme d'être ainsi. 27 Es-tu lié à une femme, ne cherche pas à rompre ce lien, n'es-tu pas lié à une femme, ne cherche pas de femme. 28 Si pourtant tu t'es marié, tu n'as pas péché et si la vierge s'est mariée, elle n'a pas péché, mais ces personnes auront des afflictions dans la chair et moi je voudrais vous les épargner. 29 Mais voici ce que je dis, frères : le temps s'est fait court, il faut donc que ceux qui ont des femmes soient comme n'en ayant pas, 30 ceux qui pleurent comme ne pleurant pas, ceux qui se réjouissent comme ne se réjouissant pas, ceux qui achètent comme ne possédant pas, 31 et ceux qui usent du monde comme n'en usant pas, car elle passe, la figure de ce monde. 32 Or je voudrais que vous fussiez sans préoccupation. Celui qui n'est pas marié a souci des choses du Seigneur, il cherche à plaire au Seigneur, 33 celui qui est marié a souci des choses du monde, il cherche à plaire à sa femme, 34 et il est partagé. De même la femme, celle qui n'a pas de mari et la vierge, ont souci des choses du Seigneur, afin d'être saintes de corps et d'esprit, mais celle qui est mariée a souci des choses du monde, elle cherche à plaire à son mari. 35 Je dis cela dans votre intérêt, non pour jeter sur vous le filet, mais en vue de ce qui est bienséant et propre à vous attacher au Seigneur sans tiraillements. 36 Si quelqu'un juge qu'il exposerait sa fille au déshonneur, si elle passait la fleur de l'âge et qu'il est de son devoir de la marier, qu'il fasse comme il veut, il ne pèche pas, qu'elle se marie. 37 Mais celui qui, sans y être forcé, étant maître de faire ce qu'il veut, a mis dans son cœur une ferme résolution et a décidé de garder sa fille vierge, celui-là fait bien. 38 Ainsi celui qui marie sa fille fait bien et celui qui ne la marie pas fait mieux. 39 La femme est liée aussi longtemps que vit son mari, si le mari vient à mourir, elle est libre de se remarier à qui elle voudra, seulement que ce soit dans le Seigneur. 40 Elle est plus heureuse, néanmoins, si elle demeure comme elle est : c'est mon avis et je crois avoir, moi aussi, l'Esprit de Dieu.


1 Corinthiens 8. 1 Pour ce qui est des viandes sacrifiées aux idoles, nous savons, car nous sommes tous éclairé. La science enfle, tandis que la charité édifie. 2 Si quelqu'un présume de sa science, il n'a encore rien connu comme on doit le connaître. 3 Mais si quelqu'un aime Dieu, celui-là est connu de lui. 4 Pour ce qui est donc de manger des viandes immolées aux idoles, nous savons qu'une idole n'est rien dans le monde et qu'il n'y a de Dieu, qu'un seul. 5 Car s'il est des êtres qui sont appelés dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, il y a de la sorte beaucoup de dieux et beaucoup de seigneurs, 6 pour nous néanmoins, il n'y a qu'un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous sommes et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes. 7 Mais tous n'ont pas cette connaissance. Quelques-uns, conservant encore leur ancienne manière d'envisager l'idole, mangent de ces viandes comme ayant été immolées à une idole et leur conscience, qui est faible, se trouve souillée. 8 Un aliment n'est pas chose qui nous recommande à Dieu, si nous en mangeons, nous n'avons rien de plus, si nous n'en mangeons pas, nous n'avons rien de moins. 9 Toutefois prenez garde que cette liberté dont vous jouissez ne devienne une occasion de chute pour les faibles. 10 Car si quelqu'un te voit, toi qui es un homme éclairé, assis à table dans un temple d'idoles, sa conscience, à lui qui est faible, ne le portera-t-elle pas à manger des viandes immolées aux idoles ? 11 Et ainsi se perd le faible par ta science, ce frère pour lequel le Christ est mort. 12 En péchant de la sorte contre vos frères et en violentant leur conscience encore faible, vous péchez contre le Christ. 13 C'est pourquoi, si un aliment est une occasion de chute pour mon frère, je me passerai éternellement de viande, afin de ne pas être pour lui une occasion de chute.



1 Corinthiens 9. 1 Ne suis-je pas libre ? Ne suis-je pas apôtre ? N'ai-je pas vu Jésus notre Seigneur ? N'êtes-vous pas mon ouvrage dans le Seigneur ? 2 Si pour d'autres je ne suis pas apôtre, je le suis au moins pour vous, car vous êtes le sceau de mon apostolat dans le Seigneur. 3 Voilà ma réponse à mes détracteurs. 4 N'avons-nous pas le droit de manger et de boire ? 5 N'avons-nous pas le droit de mener avec nous une sœur, comme font les autres Apôtres et les frères du Seigneur et Céphas ? 6 Ou bien sommes-nous les seuls, Barnabé et moi, qui n'ayons pas le droit de ne pas travailler ? 7 Qui jamais a porté les armes à ses propres frais ? Qui est-ce qui plante une vigne pour ne pas en manger le fruit ? Qui est-ce qui fait paître un troupeau, sans se nourrir de son lait ? 8 Est-ce selon l'homme que je dis ces choses et la Loi ne les dit-elle pas aussi ? 9 Car il est écrit dans la loi de Moïse : "Tu ne muselleras pas la bouche du bœuf qui foule le grain." Dieu se met-il en peine des bœufs ? 10 N'est-ce pas absolument à cause de nous qu'il parle ainsi ? Oui, c'est à cause de nous que cela a été écrit, celui qui laboure doit labourer avec espérance et celui qui foule le grain doit le fouler dans l'espérance d'y avoir part. 11 Si nous avons semé parmi vous les biens spirituels, est-ce une si grosse affaire que nous moissonnions de vos biens matériels ? 12 Si d'autres usent de ce droit sur vous, pourquoi pas plutôt nous-mêmes. Cependant nous n'avons pas usé de ce droit, mais nous supportons tout, afin de ne pas créer d'obstacle à l'Évangile du Christ. 13 Ne savez-vous pas que ceux qui remplissent les fonctions sacrées vivent du temple et que ceux qui servent à l'autel ont part à l'autel ? 14 De même aussi le Seigneur a ordonné à ceux qui annoncent l'Évangile de vivre de l'Évangile. 15 Pour moi, je n'ai fait valoir aucun de ces droits et ce n'est pas afin de les réclamer en ma faveur que j'écris ceci : il me vaudrait mieux mourir que de me laisser enlever ce titre de gloire. 16 Si j'annonce l'Évangile, ce n'est pas pour moi une gloire, c'est une obligation qui m'incombe et malheur à moi si je n'annonce pas l'Évangile. 17 Si je le faisais de mon propre gré, je mériterais une récompense mais je le fais par ordre, alors c'est une charge qui m'est confiée. 18 Quelle est donc ma récompense ? C'est que prêchant l'Évangile je l'offre gratuitement, sans user de mon droit de prédicateur de l'Évangile. 19 Car, quoique libre à l'égard de tous, je me suis fait le serviteur de tous, afin d'en gagner un plus grand nombre. 20 Avec les Juifs, j'ai été comme Juif, afin de gagner les Juifs, 21 avec ceux qui sont sous la Loi, comme si j'étais sous la Loi, quoique je ne sois pas assujetti à la Loi, afin de gagner ceux qui sont sous la Loi, avec ceux qui sont sans la Loi, comme si j'étais sans la Loi, quoique je ne sois pas sans la loi de Dieu, étant sous la loi du Christ, afin de gagner ceux qui sont sans loi. 22 Je me suis fait faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous pour en sauver à tout prix quelques-uns. 23 Je fais tout à cause de l'Évangile, afin d'y avoir part. 24 Ne le savez-vous pas ? Dans les courses du stade, tous courent, mais un seul emporte le prix. Courez de même, afin de le remporter. 25 Quiconque veut lutter, s'abstient de tout, eux pour une couronne périssable, nous, pour une impérissable. 26 Pour moi, je cours de même, non comme à l'aventure, je frappe, non pas comme battant l'air. 27 Mais je traite durement mon corps et je le tiens en servitude, de peur qu'après avoir prêché aux autres, je ne sois moi-même réprouvé.


1 Corinthiens 10. 1 Car je ne veux pas vous laisser ignorer, frères, que nos pères ont tous été sous la nuée, qu'ils ont tous traversé la mer, 2 et qu'ils ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer, 3 qu'ils ont tous mangé le même aliment spirituel, 4 et qu'ils ont tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel qui les accompagnait et ce rocher était le Christ. 5 Cependant ce n'est pas dans la plupart d'entre eux que Dieu trouva son plaisir, puisque leurs corps jonchèrent le désert. 6 Or ces choses ont été des figures de ce qui nous concerne, afin que nous n'ayons pas de désirs coupables, comme ils en ont eu 7 et que vous ne deveniez pas idolâtres, comme quelques-uns d'entre eux, selon qu'il est écrit : "Le peuple s'assit pour manger et pour boire, puis il se leva pour se divertir." 8 Ne nous livrons pas à l'impudicité, comme quelques-uns d'entre eux s'y livrèrent et il en tomba vingt-trois mille en un seul jour. 9 Ne tentons pas le Christ, comme le tentèrent quelques-uns d'entre eux, qui périrent par les serpents. 10 Ne murmurez pas comme murmurèrent quelques-uns d'entre eux, qui périrent sous les coups de l'Exterminateur. 11 Toutes ces choses leur sont arrivées en figure et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes arrivés à la fin des temps. 12 Ainsi donc que celui qui croit être debout prenne garde de tomber. 13 Aucune tentation ne vous est survenue, qui n'ait été humaine et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces, mais, avec la tentation, il ménagera aussi une heureuse issue en vous donnant le pouvoir de la supporter. 14 C'est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l'idolâtrie. 15 Je vous parle comme à des hommes intelligents, jugez vous-mêmes de ce que je dis. 16 Le calice de bénédiction, que nous bénissons, n'est-il pas une communion au sang du Christ ? Et le pain, que nous rompons, N'est-il pas une communion au corps du Christ ? 17 Puisqu'il y a un seul pain, nous formons un seul corps, tout en étant plusieurs, car nous participons tous à un même pain. 18 Voyez Israël selon la chair : ceux qui mangent les victimes ne participent-ils pas à l'autel ? 19 Qu'est-ce à dire ? Que la viande sacrifiée aux idoles soit quelque chose, ou qu'une idole soit quelque chose ? 20 Nullement, je dis que ce que les païens offrent en sacrifice, ils l'immolent à des démons et non à Dieu, or je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons. 21 Vous ne pouvez boire à la fois au calice du Seigneur et au calice des démons, vous ne pouvez prendre part à la table du Seigneur et à la table des démons. 22 Voulons-nous provoquer la jalousie du Seigneur ? Sommes-nous plus forts que lui ? 23 Tout est permis, mais tout n'est pas profitable, tout est permis, mais tout n'édifie pas. 24 Que personne ne cherche son propre avantage, mais celui d'autrui. 25 Mangez de tout ce qui se vend au marché, sans faire aucune question par motif de conscience, 26 car "la terre est au Seigneur et tout ce qu'elle renferme." 27 Si un infidèle vous invite et que vous vouliez y aller, mangez de tout ce qu'on vous présentera, sans faire aucune question par motif de conscience. 28 Mais si quelqu'un vous dit : Ceci a été offert en sacrifice, n'en mangez pas, à cause de celui qui vous a donné ce renseignement et à cause de la conscience. 29 Je dis la conscience, non pas la vôtre, mais celle d'autrui. Pourquoi en effet ma liberté serait-elle jugée par une conscience étrangère ? 30 Si je mange avec action de grâces, pourquoi serais-je blâmé pour une chose dont je rends grâces ? 31 Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, ou quelque autre chose que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu. 32 Ne soyez en scandale ni aux Juifs, ni aux Grecs, ni à l'Église de Dieu. 33 C'est ainsi que moi-même je m'efforce en toutes choses de plaire à tous, ne cherchant pas mon propre avantage, mais celui du plus grand nombre, afin qu'ils soient sauvés.


1 Corinthiens 11. 1 Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même du Christ. 2 Je vous loue, de ce que vous vous souvenez de moi à tous égards et de ce que vous retenez mes instructions telles que je vous les ai données. 3 Je veux cependant que vous sachiez que le chef de tout homme c'est le Christ, que le chef de la femme, c'est l'homme et que le chef du Christ, c'est Dieu. 4 Tout homme qui prie ou qui prophétise la tête couverte, déshonore sa tête. 5 Toute femme qui prie ou qui prophétise la tête non voilée, déshonore sa tête : elle est comme celle qui est rasée. 6 Si une femme ne se voile pas la tête, qu'elle se coupe aussi les cheveux. Or, s'il est honteux à une femme d'avoir les cheveux coupés ou la tête rasée, qu'elle se voile. 7 L'homme ne doit pas se couvrir la tête, parce qu'il est l'image de la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l'homme. 8 En effet, l'homme n'a pas été tiré de la femme, mais la femme de l'homme 9 et l'homme n'a pas été créé pour la femme, mais la femme pour l'homme. 10 C'est pourquoi la femme doit, à cause des anges, avoir sur la tête un signe de sujétion. 11 Toutefois, ni la femme n'est sans l'homme, ni l'homme sans la femme, dans le Seigneur. 12 Car, si la femme a été tirée de l'homme, l'homme aussi naît de la femme et tout vient de Dieu. 13 Jugez-en vous-mêmes : est-il bienséant qu'une femme prie Dieu sans être voilée ? 14 La nature elle-même ne nous enseigne-t-elle pas que c'est une honte à un homme de porter de longs cheveux, 15 tandis que c'est une gloire pour la femme qu'une longue chevelure, parce que la chevelure lui a été donnée en guise de voile ? 16 Si quelqu'un se plaît à contester, nous n'avons pas cette habitude, non plus que les Églises de Dieu. 17 Mais en vous recommandant ce point, je n'ai garde de vous louer de ce que vous vous assemblez, non pour votre avantage, mais pour votre préjudice. 18 Et d'abord j'apprends que, lorsque vous vous réunissez en assemblée, il y a des scissions parmi vous et je le crois en partie, 19 car il faut qu'il y ait parmi vous même des sectes, afin que les frères d'une vertu éprouvée soient manifestés parmi vous, 20 lors donc que vous vous réunissez ce n'est plus le repas du Seigneur que vous célébrez, 21 car, à table, chacun commence par prendre son propre repas, en sorte que tels ont faim, tandis que d'autres se gorgent. 22 N'avez-vous pas des maisons pour y manger et boire ? Ou méprisez-vous l'Église de Dieu et voulez-vous faire un affront à ceux qui n'ont rien ? Que vous dirai-je ? Que je vous loue ? Non, je ne vous loue pas en cela. 23 Car, pour moi, j'ai reçu du Seigneur, ce que je vous ai aussi transmis, savoir, que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain, 24 et après avoir rendu grâces, le rompit et dit : "[Prenez et mangez], ceci est mon corps, [qui sera livré] pour vous, faites ceci en mémoire de moi." 25 De même, après avoir soupé, il prit le calice et dit : "Ce calice est la nouvelle alliance en mon sang, faites ceci, toutes les fois que vous en boirez, en mémoire de moi." 26 Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez ce calice, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne. 27 C'est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira le calice du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. 28 Que chacun donc s'éprouve soi-même et qu'ainsi il mange de ce pain et boive de ce calice, 29 car celui qui mange et boit [indignement], sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit son propre jugement. 30 C'est pour cela qu'il y a parmi vous beaucoup d’infirmes et de malades et qu'un grand nombre sont morts. 31 Si nous nous examinions nous-mêmes nous ne serions pas jugés. 32 Mais le Seigneur nous juge et nous châtie, afin que nous ne soyons pas condamnés avec ce monde. 33 Ainsi, mes frères, lorsque vous vous réunissez pour le repas, attendez-vous les uns les autres. 34 Si quelqu'un a faim qu'il mange chez lui, afin que vous ne vous réunissiez pas pour votre condamnation. Je réglerai les autres choses quand je serai arrivé chez vous.


1 Corinthiens 12. 1 Pour ce qui concerne les dons spirituels, je ne veux pas, mes frères, que vous soyez dans l'ignorance. 2 Vous savez que, lorsque vous étiez païens, vous vous laissiez entraîner vers les idoles muettes, selon que vous y étiez conduits. 3 Je vous déclare donc que personne, s'il parle par l'Esprit de Dieu, ne dit : Jésus est anathème et personne ne peut dire : "Jésus est le Seigneur" si ce n'est par l'Esprit-Saint. 4 Il y a pourtant diversité de dons, mais c'est le même Esprit. 5 Diversité de ministères, mais c'est le même Seigneur. 6 Diversité d'opérations, mais c'est le même Dieu qui opère tout en tous. 7 A chacun la manifestation de l'Esprit est donnée pour l'utilité commune. 8 En effet, à l'un est donnée par l'Esprit une parole de sagesse, à l'autre une parole de connaissance, selon le même Esprit, 9 à un autre, la foi, par le même Esprit, à un autre, le don des guérisons, par ce seul et même Esprit, 10 à un autre, la puissance d'opérer des miracles, à un autre la prophétie, à un autre, le discernement des esprits, à un autre la diversité des langues, à un autre le don de les interpréter. 11 Mais c'est le seul et même Esprit qui produit tous ces dons, les distribuant à chacun en particulier, comme il lui plaît. 12 Car, comme le corps est un et a plusieurs membres et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu'un seul corps, ainsi en est-il du Christ. 13 Tous, en effet, nous avons été baptisés dans un seul esprit pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres et nous avons tous été abreuvés d'un seul Esprit. 14 Ainsi le corps n'est pas un seul membre, mais il est formé de plusieurs. 15 Si le pied disait : "Puisque je ne suis pas main, je ne suis pas du corps," en serait-il moins du corps pour cela ? 16 Et si l'oreille disait : "Puisque je ne suis pas œil, je ne suis pas du corps," en serait-elle moins du corps pour cela ? 17 Si tout le corps était œil, où serait l'ouïe ? S'il était tout entier ouïe, où serait l'odorat ? 18 Mais Dieu a placé chacun des membres dans le corps, comme il l'a voulu. 19 Si tous étaient un seul et même membre, où serait le corps ? 20 Il y a donc plusieurs membres et un seul corps. 21 L'œil ne peut pas dire à la main : "Je n'ai pas besoin de toi," ni la tête dire aux pieds : "Je n'ai pas besoin de vous." 22 Au contraire, les membres du corps qui paraissent les plus faibles sont plus nécessaires, 23 et ceux que nous tenons pour les moins honorables du corps, sont ceux que nous entourons de plus d'honneur. Ainsi nos membres les moins honnêtes, nous les traitons avec plus de décence, 24 tandis que nos parties honnêtes n'en ont pas besoin. Dieu a disposé le corps de manière à donner plus de respect à ce qui est moins digne, 25 afin qu'il n'y ait pas de division dans le corps, mais que les membres aient également soin les uns des autres. 26 Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui, si un membre est honoré, tous les membres s'en réjouissent avec lui. 27 Vous êtes le corps du Christ et vous êtes ses membres, chacun pour sa part. 28 Dieu a établi dans l'Église premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs, ensuite ceux qui ont les dons de faire des miracles, de guérir, d'assister, de gouverner, de parler diverses langues. 29 Tous sont-ils apôtres ? Tous prophètes ? Tous docteurs ? 30 Tous thaumaturges ? Tous ont-ils les grâces de guérison ? Tous parlent-ils des langues ? Tous interprètent-ils ? 31 Aspirez aux charismes les plus élevés. Aussi bien je vais vous montrer une voie excellente entre toutes.


1 Corinthiens 13. 1 Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, je suis un airain qui résonne ou une cymbale qui retentit. 2 Quand j'aurais le don de prophétie, que je connaîtrais tous les mystères et que je posséderais toute science, quand j'aurais même toute la foi, jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien. 3 Quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais mon corps aux flammes, si je n'ai pas la charité, tout cela ne me sert de rien. 4 La charité est patiente, elle est bonne, la charité n'est pas envieuse, la charité n'est pas inconsidérée, elle ne s'enfle pas d'orgueil, 5 elle ne fait rien d'inconvenant, elle ne cherche pas son intérêt, elle ne s'irrite pas, elle ne tient pas compte du mal, 6 elle ne prend pas plaisir à l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité, 7 elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout. 8 La charité ne passera jamais. S'agit-il des prophéties, elles prendront fin, des langues, elles cesseront, de la science, elle aura son terme. 9 Car nous ne connaissons qu'en partie et nous ne prophétisons qu'en partie, 10 or, quand sera venu ce qui est parfait, ce qui est partiel prendra fin. 11 Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant, lorsque je suis devenu homme, j'ai laissé là ce qui était de l'enfant. 12 Maintenant nous voyons dans un miroir, d'une manière obscure, mais alors nous verrons face à face, aujourd'hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme je suis connu. 13 Maintenant ces trois choses demeurent : la foi, l'espérance, la charité, mais la plus grande des trois c'est la charité.


1 Corinthiens 14. 1 Recherchez la charité. Aspirez néanmoins aux dons spirituels, mais surtout à celui de prophétie. 2 En effet, celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes, mais à Dieu, car personne ne le comprend et c'est en esprit qu'il dit des mystères. 3 Celui qui prophétise au contraire, parle aux hommes, les édifie, les exhorte, les console. 4 Celui qui parle en langue s'édifie lui-même, celui qui prophétise édifie l'Église [de Dieu]. 5 Je désire que vous parliez tous en langues, mais encore plus que vous prophétisiez, car celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle en langues, à moins que ce dernier n'interprète ce qu'il dit, pour que l'Église en reçoive de l'édification. 6 Voyons, frères, de quelle utilité vous serais-je, si je venais à vous parlant en langues et si je ne vous parle pas par révélation, ou par science, ou par prophétie, ou par doctrine ? 7 Si les objets inanimés qui rendent un son, comme une flûte ou une harpe, ne rendent pas des sons distincts, comment connaîtra-t-on ce qui est joué sur la flûte ou sur la harpe ? 8 Et si la trompette rend un son confus, qui se préparera au combat ? 9 De même vous, si vous ne faites pas entendre avec la langue une parole distincte, comment saura-t-on ce que vous dites ? Vous parlerez en l'air. 10 Quelque nombreuses que puissent être dans le monde les diverses langues, il n'en est aucune qui consiste en sons inintelligibles. 11 Si donc j'ignore la valeur du son, je serai un barbare pour celui qui parle et celui qui parle sera un barbare pour moi. 12 De même vous aussi, puisque vous aspirez aux dons spirituels, que ce soit pour l'édification de l'Église que vous cherchiez à en avoir abondamment. 13 C'est pourquoi, que celui qui parle en langue prie pour obtenir le don d'interpréter. 14 Car si je prie en langue, mon esprit est en prière, mais mon intelligence demeure sans fruit. 15 Que faire donc ? Je prierai avec l'esprit, mais je prierai aussi avec l'intelligence, je chanterai avec l'esprit, mais je chanterai aussi avec l'intelligence. 16 Autrement, si tu rends grâces avec l'esprit, comment celui qui est dans les rangs de l'homme du peuple répondra-t-il "Amen" à ton action de grâces, puisqu'il ne sait pas ce que tu dis ? 17 Ton hymne d'action de grâces est sans doute fort beau, mais lui n'en est pas édifié. 18 Je rends grâces à [mon] Dieu de ce que je parle en langues plus que vous tous, 19 mais, dans l'Église, j'aime mieux dire cinq paroles avec mon intelligence, afin d'instruire aussi les autres, que dix mille paroles en langue. 20 Frères, ne soyez pas des enfants sous le rapport du jugement, mais faites-vous enfants sous le rapport de la malice et, pour le jugement, soyez des hommes faits. 21 Il est écrit dans la Loi : "C'est par des hommes d'une autre langue et par des lèvres étrangères que je parlerai à ce peuple et même ainsi ils ne m'écouteront pas, dit le Seigneur." 22 C'est donc que les langues sont un signe, non pour les croyants, mais pour les infidèles, la prophétie, au contraire, est un signe, non pour les infidèles, mais pour les croyants. 23 Si donc, l'Église entière se trouvant réunie en assemblée, tous parlent en langues et qu'il survienne des hommes non initiés ou des infidèles, ne diront-ils pas que vous êtes des fous ? 24 Mais si tous prophétisent et qu'il survienne un infidèle ou un homme non initié, il est convaincu par tous, il est jugé par tous, 25 les secrets de son cœur sont dévoilés, de telle sorte que, tombant face contre terre, il adorera Dieu et publiera que Dieu est vraiment au milieu de vous. 26 Que faire donc, mes frères ? Lorsque vous vous assemblez, tel d'entre vous a un cantique, tel une instruction, tel une révélation, tel un discours en langue, tel une interprétation, que tout se passe de manière à édifier. 27 Si l'on parle en langue, que ce soient chaque fois deux ou trois au plus, chacun à son tour et qu'il y ait un interprète, 28 s'il n'y a pas d'interprète, qu'on se taise dans l'assemblée et qu'on se parle à soi-même et à Dieu. 29 Pour les prophètes, qu'il y en ait deux ou trois à parler et que les autres jugent, 30 et si un autre, qui est assis, a une révélation, que le premier se taise. 31 Car vous pouvez tous prophétiser l'un après l'autre, afin que tous soient instruits et que tous soient exhortés. 32 Or les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes 33 car Dieu n'est pas un Dieu de désordre, mais de paix. 34 Comme cela a eu lieu dans toutes les Églises des saints, que vos femmes se taisent dans les assemblées car elles n'ont pas mission de parler, mais qu'elles soient soumises, comme le dit aussi la Loi. 35 Si elles veulent s'instruire sur quelque point, qu'elles interrogent leurs maris à la maison, car il n’est pas convenable pour une femme de parler dans une assemblée. 36 Est-ce de chez vous que la parole de Dieu est sortie ? Ou est-ce à vous seuls qu'elle est parvenue ? 37 Si quelqu'un croit être prophète ou riche en dons spirituels, qu'il reconnaisse que ces choses que je vous ai écrites sont des commandements du Seigneur. 38 Et s'il veut l'ignorer, qu'il l'ignore. 39 Ainsi donc, mes frères, aspirez au don de prophétie et n'empêchez pas de parler en langue. 40 Mais que tout se fasse avec bienséance et avec ordre.




1 Corinthiens 15. 1 Je vous rappelle, frères, l'Évangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez persévéré 2 et par lequel aussi vous êtes sauvés, si vous le retenez tel que je vous l'ai annoncé, à moins que vous n'ayez cru en vain. 3 Je vous ai enseigné avant tout, comme je l'ai appris moi-même, que le Christ est mort pour nos péchés, conformément aux Écritures, 4 qu'il a été enseveli et qu'il est ressuscité le troisième jour, conformément aux Écritures, 5 et qu'il est apparu à Céphas, puis aux Douze. 6 Après cela, il est apparu en une seule fois à plus de cinq cents frères, dont la plupart sont encore vivants et quelques-uns se sont endormis. 7 Ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres. 8 Après eux tous, il m'est aussi apparu à moi, comme à l'avorton. 9 Car je suis le moindre des Apôtres, moi qui ne suis pas digne d'être appelé apôtre, parce que j'ai persécuté l'Église de Dieu. 10 C'est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis et sa grâce envers moi n'a pas été vaine, loin de là, j'ai travaillé plus qu'eux tous, non pas moi pourtant, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. 11 Ainsi donc, soit moi, soit eux, voilà ce que nous prêchons et voilà ce que vous avez cru. 12 Or, si l'on prêche que le Christ est ressuscité des morts, comment quelques-uns parmi vous disent-ils qu'il n'y a pas de résurrection des morts ? 13 S'il n'y a pas de résurrection des morts, le Christ non plus n'est pas ressuscité. 14 Et si le Christ n'est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, vaine aussi est votre foi. 15 Il se trouve même que nous sommes de faux témoins à l'égard de Dieu puisque nous avons témoigné contre lui qu'il a ressuscité le Christ tandis qu'il ne l'aurait pas ressuscité s'il est vrai que les morts ne ressuscitent pas. 16 Car si les morts ne ressuscitent pas, le Christ non plus n'est pas ressuscité. 17 Et si le Christ n'est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés et par conséquent aussi, 18 ceux qui se sont endormis dans le Christ sont perdus. 19 Si nous n'avons d'espérance dans le Christ que pour cette vie seulement, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes. 20 Mais maintenant le Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui se sont endormis. 21 Car, puisque par un homme est venue la mort, c'est par un homme aussi que vient la résurrection des morts. 22 Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous seront vivifiés dans le Christ, 23 mais chacun en son rang, comme prémices le Christ, ensuite ceux qui appartiennent au Christ, lors de son avènement. 24 Puis ce sera la fin, quand il remettra le royaume à Dieu et au Père, après avoir anéanti toute principauté, toute puissance et toute force. 25 Car il faut qu'il règne "jusqu'à ce qu'il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds." 26 Le dernier ennemi qui sera détruit, c'est la mort. 27 Car Dieu "a tout mis sous ses pieds." Mais lorsque l'Écriture dit que tout lui a été soumis, il est évident que celui-là est excepté, qui lui a soumis toutes choses. 28 Et lorsque tout lui aura été soumis, alors le Fils lui-même fera hommage à celui qui lui aura soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous. 29 Autrement, que feraient ceux qui se font baptiser pour les morts ? Si les morts ne ressuscitent en aucune manière, pourquoi se font-ils baptiser pour eux ? 30 Et nous-mêmes, pourquoi sommes-nous à toute heure en péril ? 31 Chaque jour je suis exposé à la mort, aussi vrai, mes frères, que vous êtes ma gloire en Jésus-Christ notre Seigneur. 32 Si c'est avec des vues humaines que j'ai combattu contre les bêtes à Éphèse, quel avantage m'en revient-il ? Si les morts ne ressuscitent pas "mangeons et buvons car demain nous mourrons." 33 Ne vous laissez pas séduire "les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs." 34 Revenez à vous-mêmes, sérieusement et ne péchez pas, car il y en a qui sont dans l'ignorance de Dieu, je le dis à votre honte. 35 Mais, dira quelqu'un : Comment les morts ressuscitent-ils ? Avec quel corps reviennent-ils ? 36 Insensé, ce que tu sèmes ne reprend pas vie, s'il ne meurt auparavant. 37 Et ce que tu sèmes, ce n'est pas le corps qui sera un jour, c'est un simple grain, soit de blé, soit de quelque autre semence, 38 mais Dieu lui donne un corps comme il l'a voulu et à chaque semence il donne le corps qui lui est propre. 39 Toute chair n'est pas la même chair, autre est la chair des hommes, autre celle des quadrupèdes, autre celle des oiseaux, autre celle des poissons. 40 Il y a aussi des corps célestes et des corps terrestres, mais l'éclat des corps célestes est d'une autre nature que celui des corps terrestres : 41 autre est l'éclat du soleil, autre l'éclat de la lune et autre l'éclat des étoiles, même une étoile diffère en éclat d'une autre étoile. 42 Ainsi en est-il pour la résurrection des morts. Semé dans la corruption, le corps ressuscite, incorruptible, 43 semé dans l'ignominie, il ressuscite glorieux, semé dans la faiblesse, il ressuscite plein de force, 44 semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. S'il y a un corps animal, il y aussi un corps spirituel. 45 C'est en ce sens qu'il est écrit : "Le premier homme, Adam, a été fait âme vivante", le dernier Adam a été fait esprit vivifiant. 46 Mais ce n'est pas ce qui est spirituel qui a été fait d'abord, c'est ce qui est animal, ce qui est spirituel vient ensuite. 47 Le premier homme, tiré de la terre, est terrestre, le second vient du ciel. 48 Tel est le terrestre, tels sont aussi les terrestres et tel est le céleste, tels sont aussi les célestes. 49 Et de même que nous avons porté l'image du terrestre, nous porterons aussi l'image du céleste. 50 Ce que j'affirme, frères, c'est que ni la chair ni le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu et que la corruption n'héritera pas l'incorruptibilité. 51 Voici un mystère que je vous révèle : Nous ne nous endormirons pas tous, mais tous nous serons changés, 52 en un instant, en un clin d'œil, au son de la dernière trompette, car la trompette retentira et les morts ressusciteront incorruptibles et nous, nous serons changés. 53 Car il faut que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité et que ce corps mortel revête l'immortalité. 54 Lors que ce corps corruptible aura revêtu l'incorruptibilité et que ce corps mortel aura revêtu l'immortalité, alors s'accomplira la parole qui est écrite : "La mort a été engloutie pour la victoire." 55 "O mort, où est ta victoire ? O mort, où est ton aiguillon ?" 56 Or l'aiguillon de la mort, c'est le péché et la puissance du péché, c'est la loi. 57 Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous a donné la victoire par Notre-Seigneur Jésus-Christ. 58 Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, travaillant de plus en plus à l'œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n'est pas vain dans le Seigneur.


1 Corinthiens 16. 1 Quant à la collecte en faveur des saints, suivez, vous aussi, les prescriptions que j'ai données aux Églises de la Galatie. 2 Le premier jour de la semaine, que chacun de vous mette à part chez lui et amasse ce qu'il peut épargner, afin qu'on n'attende pas mon arrivée pour faire les collectes. 3 Et quand je serai arrivé, j'enverrai avec des lettres ceux que vous aurez désignés, porter vos dons à Jérusalem. 4 S'il convient que j'y aille aussi moi-même, ils feront le voyage avec moi. 5 J'irai chez vous quand j'aurai passé par la Macédoine, car je la traverserai seulement, 6 mais peut-être séjournerai-je auprès de vous, ou même y passerai-je l'hiver, afin que ce soit vous qui m'accompagniez là où je dois aller. 7 Je ne veux pas cette fois vous voir seulement en passant, mais j'espère demeurer quelque temps auprès de vous, si le Seigneur le permet. 8 Je resterai cependant à Éphèse jusqu'à la Pentecôte, 9 car une porte m'est ouverte, grande et efficace et les adversaires sont nombreux. 10 Si Timothée vient chez vous, faites-en sorte qu'il soit sans crainte parmi vous, car il travaille comme moi à l'œuvre du Seigneur. 11 Que personne donc ne le méprise. Reconduisez-le en paix, afin qu'il vienne me trouver, car je l'attends avec les frères. 12 Pour ce qui est de notre frère Apollos, je l'ai fortement engagé à se rendre chez vous avec les frères, mais il n'a absolument pas voulu le faire maintenant, il ira quand il en trouvera l'occasion. 13 Veillez, demeurez fermes dans la foi, soyez des hommes, fortifiez-vous. 14 Que tout se fasse chez vous dans la charité. 15 Je vous adresse encore cette recommandation, frères. Vous savez que la famille de Stéphanas est les prémices de l'Achaïe et qu'elle s'est dévouée aux services des saints : 16 ayez à votre tour de la déférence pour des hommes de ce mérite et pour quiconque coopère et travaille à la même œuvre. 17 Je suis heureux de la présence de Stéphanas, de Fortunat et d'Achaïque, ils ont suppléé à votre absence, 18 car ils ont tranquillisé mon esprit et le vôtre. Sachez donc apprécier de tels hommes. 19 Les Églises d'Asie vous saluent. Aquilas et Priscille, avec l'Église qui est dans leur maison, vous saluent beaucoup dans le Seigneur. 20 Tous les frères vous saluent. Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. 21 La salutation est de ma propre main, à moi Paul. 22 Si quelqu'un n'aime pas le Seigneur, qu'il soit anathème Maran atha. 23 Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec vous. Mon amour est avec vous tous en Jésus-Christ [Amen].


Notes sur la 1ère lettre aux Corinthiens

Explications verset par verset sur JesusMarie.com


1.1 Sosthène. Voir Actes des Apôtres, 18, 17.

1.5-7 Les éloges que saint Paul donne ici aux Corinthiens, et les faveurs dont il parle, s’adressent au corps de l’Église de Corinthe, et non pas à chacun des membres en particulier. Les éloges sont pour les parfaits, les leçons et les reproches pour les imparfaits. Cette observation suffit pour justifier l’Apôtre de la contradiction que plusieurs lui ont reproché sur ce point.

1.6 Le témoignage du Christ ; c’est-à-dire le témoignage qui a été rendu au Christ par la prédication de l’Évangile.

1.9 Voir 1 Thessaloniciens, 5, 24.

1.11 Chloé ne nous est connue que par ce passage. Mes frères : Paul emploie souvent cette formule pour faire accepter quelque reproche sévère. ― Les gens, les esclaves ou les enfants (voir Romains, 16, 11) de Chloé, quelque habitant d’Éphèse qui, après un voyage à Corinthe, aura instruit saint Paul de la situation de cette Église.

1.12 Voir Actes des Apôtres, 18, 24. ― Apollos, Céphas. Plusieurs pensent que ce sont là des noms fictifs, mis en avant par l’Apôtre pour éviter aux véritables chefs de parti la confusion de se voir désigner publiquement. Mais ce sentiment s’accorde mal avec ce qu’on lit dans la première lettre de saint Clément. Saint Paul a bien pu omettre certains noms ; mais ceux qu’il cite ne paraissent pas imaginaires. On sait par saint Luc qu’Apollos avait séjourné à Corinthe, qu’il avait succédé à saint Paul pour la prédication, et qu’on avait applaudi son éloquence. Quant à saint Pierre, saint Denys, évêque de Corinthe vers le milieu du second siècle, nous apprend que son Église le tenait pour son fondateur aussi bien que saint Paul. Il est probable que le chef des Apôtres avait passé par cette ville en se rendant à Rome, ou qu’il s’y était retiré avec Prisque et Aquila au moment où un décret de Claude obligea tous les Juifs à s’éloigner de la capitale de l’empire. ― Quoi qu’il en soit, le reproche que saint Paul fait ici aux Corinthiens ne saurait fournir aucun appui à la fable du pétrinisme et du paulinisme, imaginée par Baur et son école. Les partis dont parle saint Paul sont de simples coteries qui n’accusent aucun dissentiment en manière de croyance, et qui n’ont pu avoir de durée ni s’étendre au-delà de Corinthe. Les Apôtres y restent complètement étrangers.

1.14 Voir Actes des Apôtres, 18, 8. ― Crispus était le chef de la synagogue de Corinthe. Voir Actes des Apôtres, note 18.8. ― Gaïus donnait l’hospitalité à saint Paul à Corinthe (voir Romains, 16, 23). Origène dit qu’il devint évêque de Thessalonique.

1.16 Stéphanas est mentionné de nouveau plus loin, voir 1 Corinthiens, 16, 16-17, comme l’un des premiers convertis de l’Achaïe. Il était avec saint Paul à Éphèse, quand l’Apôtre écrivit cette première Lettre aux Corinthiens. D’après saint Jean Chrysostome, Stéphanas s’était rendu à Éphèse pour consulter saint Paul sur des questions de discipline. D’autres croient que le motif du voyage avait été un but charitable. Peut-être les assemblées des fidèles avaient-elles lieu dans sa maison à Corinthe.

1.17 Voir 2 Pierre, 1, 16 ; 1 Corinthiens, 2, 1. Ces paroles ne signifient pas que le baptême n’est pas fonction et l’objet principal de la mission des apôtres, mais que la prédication était l’œuvre principale de la mission de saint Paul.

1.18 Voir Romains, 1, 16.

1.19 Voir Isaïe, 29, 14.

1.20 Voir Isaïe, 33, 18.

1.22 Les Juifs ne demandaient pas de simples miracles, car Jésus-Christ et les Apôtres en opéraient un grand nombre qu’ils reconnaissaient et qu’ils proclamaient eux-mêmes, puisqu’ils les attribuaient au démon, mais ils demandaient, sans aucun droit, des prodiges d’un certain genre, des prodiges qui vinssent immédiatement du ciel.

1.25 Ce qui, dans les voies de Dieu, paraît folie au monde, est certainement très sage, et ce qui paraît faiblesse est au-dessus de toute force humaine.

1.29 Nulle chair, aucun homme. Voir Matthieu, 24, 22.

1.30 Voir Jérémie, 23, 5.

1.31 Voir Jérémie, 9, 23-24 ; 2 Corinthiens, 10, 17.

2.1 Voir 1 Corinthiens, 1, 17. ― Le témoignage du Christ. Cf. 1 Corinthiens, 1, 6.

2.3 Voir Actes des Apôtres, 18, 1.

2.4 Voir 2 Pierre, 1, 16.

2.6 Les princes de ce monde sont les sages, les savants, les philosophes, ou les démons dont l’empire se détruit de plus en plus par l’établissement du règne de Jésus-Christ.

2.9 Voir Isaïe, 64, 4.

2.13 Voir 1 Corinthiens, 1, 17 ; 2, vv. 1, 4 ; 2 Pierre, 1, 16.

2.14-15 L’homme naturel est celui qui s’adonne aux plaisirs des sens, à ses affections charnelles et mondaines, ou celui qui ne juge des choses célestes que par la raison naturelle, les sens et la sagesse humaine. L’homme spirituel est celui qui ne se laisse emporter ni par les plaisirs des sens ni par ses affections charnelles, etc., et qui, dans ce qui regarde la religion, ne prend pas la raison humaine pour guide, mais la grâce divine, la foi de l’Église et l’Esprit de Dieu.

2.15 Juge de tout, etc. Il est faux de dire, avec les ennemis de nos Livres saints, que ces paroles consacrent le fanatisme ou la révolte. L’Apôtre dit seulement que ceux qui ont reçu le don de discerner les esprits ont seuls le droit de décider si celui qui prétend être inspiré est fanatique ou prophète.

2.16 Voir Sagesse, 9, 13 ; Isaïe, 40, 13 ; Romains, 11, 34.

3.1 Moi-même, je n’ai pas pu vous prêcher cette sagesse supérieure, voir 1 Corinthiens, 2, 6. ― Des hommes spirituels. Voir 1 Corinthiens, 2, 14. ― Charnels, si peu changés par l’influence de l’Esprit-Saint, que la chair, foyer du péché et de la concupiscence, domine encore en eux.

3.4 A Apollo. Voir 1 Corinthiens, 1, 12.

3.8 Voir Psaume, 61, 13 ; Matthieu, 16, 27 ; Romains, 2, 6 ; Galates, 6, 5.

3.11-15 Le fondement de l’Église de Dieu est Jésus-Christ et sa doctrine, ou la vraie foi en lui agissant par la charité. L’édifice d’or, d’argent, de pierres précieuses, bâti sur ce fondement, c’est la plus parfaite prédication et la pratique de l’Évangile. L’édifice auquel on a mêlé le bois, le foin, la paille, signifie la prédication des docteurs Corinthiens, qui, à la vérité, n’erraient pas dans la foi, mais ajoutaient à leurs discours une vaine boursouflure de paroles et de questions inutiles. Le jugement de Dieu, soit particulier, soit général, manifestera de quelle sorte aura été l’œuvre de chaque homme, œuvre dont il est difficile de porter un jugement en cette vie. Toute doctrine qui pourra résister à l’épreuve du feu de ce jugement attirera au prédicateur la récompense éternelle de son travail. Toute doctrine contraire sera consumée et anéantie. A la vérité, le prédicateur, s’il est d’ailleurs irréprochable, ne périra pas avec son ouvrage ; il sera sauvé parce qu’il aura bâti sur le vrai fondement. Mais il ne sera que comme un homme qui se sauve à travers un incendie, en conservant sa vie, et en perdant tout le reste. Ainsi, il souffrira la perte de son travail, en ne recevant pas la récompense du prédicateur évangélique, il n’entrera même dans le ciel qu’après avoir expié par le feu du purgatoire les fautes qu’il a commises dans l’exercice du ministère évangélique.

3.17 Voir 1 Corinthiens, 6, 19 ; 2 Corinthiens, 6, 16.

3.19 Voir Job, 5, 13.

3.20 Voir Psaume, 93, 11.

3.22 Apollos, Céphas. Voir 1 Corinthiens, 1, 12.

4.1 Voir 2 Corinthiens, 6, 4.

4.11 Voir Matthieu, 21, 35.

4.12 Voir Actes des Apôtres, 20, 34 ; 1 Thessaloniciens, 2, 9 ; 2 Thessaloniciens, 3, 8.

4.17 Timothée. Voir l’introduction aux Lettres pastorales.

4.20 Le royaume de Dieu ; c’est-à-dire la vertu, la perfection chrétienne. Ne consiste pas : n’a pas pour condition d’existence des paroles, plus ou moins éloquentes, mais la foi et la sainteté, qui sont des œuvres de force et de puissance. Cf. Matthieu, 7, 21.

5.1 Voir Lévitique, 18, 7-8 ; 20, 11.

5.3 Voir Colossiens, 2, 5.

5.5 Livré à Satan ; c’est-à-dire retranché de la société des fidèles, excommunié pour un temps.

5.6 Voir Galates, 5, 9.

5.7 Voir Matthieu, 26, 2.

5.9 Dans ma lettre ; c’est-à-dire dans cette lettre. Comparer aux versets 2 et 6.

5.12 Ceux du dehors de l’Église, les païens, par opposition à ceux qui sont dedans ; c’est-à-dire aux chrétiens, parmi lesquels on doit compter les hérétiques et les schismatiques qui, conservant le caractère indélébile du baptême, demeurent par là même soumis à la juridiction de l’Église.

6.1 Les saints. Voir Actes des Apôtres, 9, 13.

6.7 Voir Matthieu, 5, 39 ; Luc, 6, 29 ; Romains, 12, 17 ; 1 Thessaloniciens, 4, 6. ― On peut appliquer ici l’observation de saint Thomas, qu’il faut distinguer ce qui est interdit aux parfaits et ce qui l’est à tout le monde. D’un autre côté, on voit rarement des procès dans lesquels l’une des parties au moins se conserve exempte de la faute.

6.16 Voir Genèse, 2, 24 ; Matthieu, 19, 5 ; Marc, 10, 8 ; Éphésiens, 5, 31.

6.18 Hors du corps : aucun autre péché n’a, dans la même mesure que l’impudicité, le corps pour but et pour objet. Tout autre acte criminel, lors même qu’il se rapporte principalement au corps, l’intempérance, par exemple, exerce son influence sur lui du dehors, et par conséquent il est vis-à-vis de lui dans une situation extérieure.

6.19 Voir 1 Corinthiens, 3, 17 ; 2 Corinthiens, 6, 16.

6.20 Voir 1 Corinthiens, 7, 23 ; 1 Pierre, 1, 18.

7.1 il est bon pour l'homme, etc. Saint Paul n’improuve nullement ici le mariage, et par conséquent il n’est pas en contradiction avec cette parole de Dieu dans la Genèse, 2, 18 : Il n’est pas bon que l’homme soit seul, etc. L’Apôtre, en effet, ne considérant ici le mariage que par rapport à l’individu , abstraction faite de l’espèce, veut dire seulement que le mariage apporte des gênes et des dangers aux individus qui le contractent ; inconvénients qu’il évite, si Dieu lui accorde la grâce de conserver la chasteté dans la continence. De plus, saint Paul n’envisage ici que le bien spirituel, tandis que dans le paradis terrestre, quand Dieu dit : Il n’est pas bon, etc., il avait surtout en vue le bien temporel de l’homme.

7.2 Que chacun ait sa femme, etc. ; c’est-à-dire vive avec sa femme. Saint Paul n’exhorte pas ici les célibataires à se marier, puisqu’aux versets 7 et 8 il les engage à demeurer dans leur état.

7.3 Voir 1 Pierre, 3, 7.

7.9 L’Apôtre parle ici des personnes qui sont libres ; car celles qui, par vœu, se sont données à Dieu, ne doivent chercher le remède à leurs passions que dans la prière et la pénitence.

7.10 Voir Matthieu, 5, 32 ; 19, 9 ; Marc, 10, 9 ; Luc, 16, 18.

7.14 Car le mari infidèle, etc. Cela ne veut pas dire que la foi du mari ou de la femme soit suffisante pour faire passer le conjoint infidèle à l’état de grâce ou de salut ; mais c’est souvent une occasion de leur sanctification et de leur retour à la vraie foi.

7.20 Voir Éphésiens, 4, 1. Comparer au v. 24.

7.21 mets plutôt ton appel à profit ; mets plutôt à profit cette circonstance d’avoir été appelé étant esclave, et reste volontiers dans cette condition, qui est une école d’humilité et de patience (saint Jean Chrysostome, saint Thomas). D’autres : et profites de l’occasion qui s’offre à toi d’être libre.

7.23 Voir 1 Corinthiens, 6, 20 ; 1 Pierre, 1, 18.

7.26 La nécessité pressante : « A cause des difficultés présentes, les temps qui doivent précéder le second avènement de Jésus-Christ (voir Matthieu, 24, 8-34). Les premiers chrétiens regardaient cet avènement comme prochain (voir note sur Matthieu, 16, 28).  ― D’être ainsi ; c’est-à-dire de ne pas se marier.

7.28 je suis touché de compassion des maux auxquels vous vous exposez en entrant dans l’état du mariage.

7.35 jeter sur vous le filet : « image empruntée à la chasse. Sens : pour vous priver de votre liberté chrétienne, ou vous faire tomber, comme dans un filet, dans des tentations qui seraient pires que toutes les tribulations du mariage. ― Sans empêchement : sans les tiraillements qui naissent du souci des choses du monde.

7.40 Comme elle est, c’est-à-dire dans son état de veuve.

8.1 Nous savons, etc., que ce qu’on immole aux idoles ne contracte par cette immolation aucune souillure qui en interdise l’usage.

8.7 Mais tous n'ont pas cette connaissance. Au verset 1, saint Paul parle des chrétiens qui savaient tous que les viandes n’étaient souillées d’aucune impureté, mais qui abusaient de cette connaissance ; mais ici il a en vue des chrétiens faibles qui ne croyaient pas qu’il fût permis de manger des viandes immolées, mais qui, séduits par l’exemple des autres, en mangeaient comme eux.

8.11 Voir Romains, 14, 15.

8.13 Voir Romains, 14, 21.

9.5 Une sœur ; une femme chrétienne ; comme un frère signifie un chrétien. Or, selon l’usage de la nation juive, des femmes pieuses suivaient les prédicateurs de l’Évangile, et subvenaient à leurs besoins matériels. ― Et les frères du Seigneur. Voir Matthieu, 12, 46. ― Céphas, saint Pierre.

9.6 Barnabé. Voir Actes des Apôtres, 4, 36.

9.8 ; 9.9 Dans la Palestine, on foulait les blés sous les pieds des animaux, et surtout des bœufs.

9.9 Voir Deutéronome, 25, 4 ; 1 Timothée, 5, 18.

9.11 Voir Romains, 15, 27.

9.13 Voir Deutéronome, 18, 1.

9.20 Comme Juif, me conformant, dans mes relations avec eux, aux observances légales (voir Actes des Apôtres, 16, 3 ; 21, 26), sans les regarder comme obligatoires.

9.22 Les faibles, les hommes ignorants ou à préjugés, soit Juifs, soit païens.

9.24 Le stade était l’enceinte où l’on disputait le prix de la course dans les jeux publics. Le premier qui atteignait le but marqué recevait la récompense. Toutes les villes grecques importantes avaient un stade.

9.25 s'abstient de tout. « Les athlètes se soumettent à un dur régime afin d’accroître leur force. Ils gardent la continence, sont sobres dans le manger et le boire ; ils se soumettent à toute espèce de privations et de fatigues. » (TERTULLIEN.)

9.26 je frappe. Le verbe employé dans le texte original signifie lutter au pugilat, c’est-à-dire combattre à coups de poings, les mains armées de cestes, espèces de gantelets en cuir de bœuf.

10.1 Voir Exode, 13, 21 ; 14, 22 ; Nombres, 9, 21. ― Sous la nuée qui, dans la péninsule du Sinaï, protégeait les Israélites contre l’ardeur du soleil. ― La mer : la mer Rouge.

10.3 Voir Exode, 16, 15. ― le même aliment spirituel, la manne, appelée spirituelle dans le sens de surnaturelle, miraculeuse, produite par le Saint-Esprit.

10.4 Voir Exode, 17, 6 ; Nombres, 20, 11. ― Le même breuvage spirituel, l’eau miraculeuse que Moïse fit jaillir du rocher.

10.5 Voir Nombres, 26, 64-65.

10.6 Voir Psaume, 105, 14.

10.7 Voir Exode, 32, 6. ― Allusion à l’adoration du veau d’or et aux fêtes idolâtriques par lesquelles on l’honora.

10.8 Voir Nombres, 25, 1. ― Allusion à l’initiation au culte impur de Béelphégor.

10.9 Voir Nombres, 21, 5-6.

10.9 ; 10.10 Dieu punit ceux qui murmuraient contre Moïse en envoyant contre eux des serpents venimeux, par le feu et par la peste.

10.10 Voir Nombres, 11, 1 ; 14, 1.

10.11 la fin des temps. La période messianique, qui sera la dernière grande époque du monde : le point du temps où elle devait commencer dépendait uniquement de la volonté miséricordieuse de Dieu.  Voir Matthieu, note sur 16, 28 et Jean, note 21, 22.

10.18 Ne participent-ils pas à l’autel ? Ceux qui offraient des sacrifices, autres que l’holocauste, recevaient pour la manger une partie de la victime qui avait été offerte sur l’autel.

10.22 Voir 1 Corinthiens, 6, 12.

10.26 Voir Psaume, 23, 1 ; Ecclésiastique, 17, 31

10.27 Ce que dit ici saint Paul n’est pas en opposition avec ce qu’avaient décidé les Apôtres, qu’il fallait s’abstenir de manger ce qui avait été offert aux idoles (voir Actes des Apôtres, 15, 29) ; parce qu’ils n’en avaient fait la défense qu’aux fidèles d’Antioche et à leurs voisins (voir Actes des Apôtres, 15, 25) ; et cela dans la vue de conserver la paix et la concorde entre les païens et les Juifs qui se trouvaient en grand nombre à Antioche, et qui avaient une invincible horreur pour les idoles et tout ce qui leur était consacré. Si plus tard, dans les pays même les plus éloignés d’Antioche, on se conforma à cette décision des Apôtres, ce ne fut pas en vertu d’une obligation quelconque, mais spontanément et par respect pour eux.

10.31 Voir Colossiens, 3, 17.

11.3 Voir Éphésiens, 5, 23.

11.6 qu’elle soit ou qu’elle consente à passer pour une femme dévergondée.

11.7 Voir Genèse, 1, 29.

11.8 Adam a été créé directement par Dieu ; Eve a été formée d’une côte d’Adam.

11.9 Voir Genèse, 2, 23.

11.10 une marque, un symbole de la puissance, que l’homme a sur elle ; c’est-à-dire un voile, par respect pour les saints anges qui sont présents, et seraient blessés par la tenue peu modeste des femmes.

11.13 ; 11.14 Saint Paul parle ici dans le sens de la discipline reçue de son temps ; ainsi son raisonnement n’a rien d’absolu, et le mot nature qu’il emploie doit s’entendre d’une coutume presque universelle, parmi les peuples les mieux connus, et qui par là même forme une espèce de droit naturel. Même à cette époque, il n’était honteux à un homme de laisser croître ses cheveux lorsqu’il le faisait par religion, comme par exemples les Nazaréens. Sur le Saint Suaire, on voit que Jésus avait les cheveux longs tenus par une tresse au milieu.

11.18 Il y a des scissions. Ceux du même parti se réunissaient ensemble et tandis que les uns faisaient bonne chère, les autres avaient à peine de quoi manger.

11.19 C’est l’orgueil et la perversité du cœur de l’homme qui rendent les hérésies nécessaires ; mais Dieu, qui sait toujours tirer du bien du mal, montre en cette circonstance qui sont les bons chrétiens, en rendant leur foi et leur fermeté plus remarquables.

11.20 La cène du Seigneur ; le repas de charité ou agape, qui se faisait en commun après qu’on avait participé au corps et au sang du Seigneur.

11.23 Car : je ne vous loue pas, car votre manière de célébrer les agapes est tout-à-fait en opposition avec la nature de la sainte Eucharistie, telle qu’elle résulte de son institution.

11.24 Voir Matthieu, 26, 26 ; Marc, 14, 22 ; Luc, 22, 17.

11.27 Voir Jean, 6, 59. ― Ce passage démontre la présence réelle du corps et du sang de Jésus-Christ, même pour ceux qui communient indignement ; autrement ils ne sauraient être coupables du corps et du sang de Jésus-Christ, ni condamnés justement pour n’avoir pas discerné le corps du Seigneur.

11.28 Voir 2 Corinthiens, 13, 5.

11.30 Cf. 1 Corinthiens, 7, 39.

12.3 Voir Marc, 9, 38. ― anathème : que personne ne profère des blasphèmes.

12.11 Romains, 12, vv. 3, 6 ; Éphésiens, 4, 7.

12.13 Abreuvés d’un seul Esprit comprend les dons ordinaires et extraordinaires communiqués aux premiers fidèles dans le baptême et la confirmation.

12.23 les moins honorables du corps : ceux auxquels, depuis la chute, s’attache un sentiment de pudeur.

12.27 vous êtes ses membres ; c’est-à-dire vous êtes les membres les uns des autres.

12.28 Voir Éphésiens, 4, 11.

12.31 Aux charismes les plus élevés, les plus utiles à la communauté. ― Une voie plus excellente, celle de la charité, supérieure aux dons mêmes les meilleurs.

13.1 Les langues… des anges, le langage incompréhensible aux hommes par lesquels les purs esprits se communiquent leurs pensées. ― Un airain qui résonne. Quand on frappe sur l’airain, il produit un grand bruit, mais ce bruit n’a aucune signification. ― Une cymbale. On appelle cymbales un instrument de musique en métal, consistant ordinairement en deux disques concaves au milieu, et qu’on frappe l’un contre l’autre.

13.7 Elle croit tout ; c’est-à-dire que simple et droite, la charité n’a pas de défiance, et croit facilement ce qu’on lui dit, sans soupçonner qu’on veuille la tromper, toutes les fois qu’elle peut, sans risque de péché, livrer sa confiance ; ce qui n’a rien de commun avec cette crédulité précipitée que l’auteur de l’Ecclésiastique improuve, 19, 4.

13.8 Les trois charismes ou dons de prophétie, de langue, de science plus profonde de la religion ne dureront que jusqu’au second évènement de Jésus-Christ.

13.12 A travers un miroir. Par miroir, il faut entendre ici une de ces pierres que les anciens employaient au lieu de vitres, et qui, quoique transparentes, ne laissaient apercevoir les objets extérieurs que d’une manière confuse et avec une certaine obscurité.

14.1 Le mot prophétiser, outre le sens de prédire l’avenir, a celui de plus étendu d’être divinement inspiré et de parler de la part de Dieu. Dans ce chapitre, il signifie plus particulièrement, découvrir des choses secrètes et inconnues, comme expliquer les mystères, et interpréter les Ecritures.

14.2 Dans tout ce chapitre, le mot langue veut dire langue étrangère, inconnue, que l’on ne comprend pas.

14.7-8 La flûte et la harpe étaient les instruments de musique les plus communs chez les anciens, avec la trompette.

14.13 Dans ce verset et les suivants, il s’agit évidemment non d’une prière publique, telle qu’elle se pratique dans l’Église, mais des prières composées par les particuliers et récitées par eux publiquement pour l’édification de l’assemblée. Il fallait donc nécessairement que ces prières fussent comprises, pour que les fidèles qui les entendaient pussent répondre en toute sûreté Amen. Ainsi saint Paul ne condamne pas l’usage de l’Église latine, qui prie dans une langue que le peuple n’entend pas, ni d’une prière publique consacrée par la liturgie reçue et admise. D’ailleurs comment l’aurait-il fait ? Il savait parfaitement que de son temps les psaumes et les cantiques se chantaient en hébreu dans le temple, quoique pourtant cette langue ne fût plus familière aux Juifs d’alors. Sans cela, il aurait condamné ce que Jésus-Christ avait lui-même respecté et consacré par son assiduité aux fêtes judaïques.

14.14 Mon esprit, ce principe de vie plus intime (verset 2) appelé quelquefois le cœur, qui, excité par l’Esprit de Dieu, sans le travail de la réflexion et du raisonnement (ce qui est propre à l’activité intellectuelle, du noûs, mens), sent et voit le divin. Pendant l’extase de celui qui parle en langue, l’intelligence reste inactive ; elle est sans fruit, pour elle-même et pour les autres.

14.21 Voir Isaïe, 28, 11. ― On comprenait sous le nom de loi tous les livres sacrés.

14.34 Des saints. Voir Actes des Apôtres, 9, 13.

14.35 Voir Genèse, 3, 16. 1 Timothée, 4, 3.

14.37 Spirituel ; c’est-à-dire inspiré, éclairé par l’Esprit-Saint.

15.1 Voir Galates, 1, 11.

15.3 Voir Isaïe, 53, 5.

15.4 Voir Jonas, 2, 1.

15.5 Voir Jean, 20, 19. ― Céphas, etc. ; c’est-à-dire de Pierre et des onze apôtres. Saint Paul considère ici le nombre ancien et ordinaire des apôtres avant l’apostasie de Judas.

15.6 Se sont endormis ; sont morts. Cf. 1 Corinthiens, 7, 39. ― Cette apparition n’est pas racontée dans les Évangiles.

15.7 De Jacques le Mineur, cousin de Notre Seigneur, premier évêque de Jérusalem.

15.8 Voir Actes des Apôtres, 9, 3.

15.9 Voir Éphésiens, 3, 8.

15.20 Voir Colossiens, 1, 18 ; Apocalypse, 1, 5.

15.22 En Adam, par suite de la punition infligée à Adam, à cause de son péché.

15.23 Voir 1 Thessaloniciens, 4, 15.

15.25 Voir Psaume, 109, 1 ; Hébreux, 1, 13 ; 10, 13.

15.26 Voir Psaume, 8, 8 ; Hébreux, 2, 8.

15.27 tout mis sous ses pieds. C’est la répétition, mais en d’autres termes, de la citation de Psaumes, 109, 1 faite au verset 25.

15.29 Du temps de saint Paul, il y avait des hérétiques et peut-être même des fidèles peu instruits qui se faisaient baptiser pour les morts qui n’avaient pas reçu le baptême pendant leur vie. Sans approuver cette pratique, l’Apôtre en tire une preuve contre eux, en montrant qu’elle suppose nécessairement l’immortalité de l’âme, et par conséquent la résurrection des corps, parce que ces deux dogmes sont inséparables.

15.32 Voir Sagesse, 2, 6 ; Isaïe, 22, 13 et 56, 12. ― A Éphèse. Voir Actes des Apôtres, 18, 19. Saint Paul écrivit d’Éphèse la présente Lettre. ― Contre les bêtes, expression métaphorique pour désigner des hommes aussi cruels que des animaux féroces.

15.38 Comme il l’a voulu, au jour de la création, lorsque sa volonté toute puissante imposa à la nature ses lois. Paul montre ensuite, par la diversité des organismes qui existent dans la nature, qu’il peut y avoir une grande différence entre le corps dans son existence terrestre et le corps ressuscité.

15.45 Voir Genèse, 2, 7. ― Fait âme vivante ; littéralement, en âme vivante ; hébraïsme. Cf. 1 Corinthiens, 4, 22. ― Le dernier Adam, Jésus-Christ.

15.50 ni la chair ni le sang signifient l’homme animal, l’homme de péché.

15.51 Tous nous ne serons changés. Mais très différent sera le changement pour les sauvés et pour des damnés car les corps des réprouvés, loin de recevoir la transformation qui fera la gloire des saints, resteront, comme ils étaient, un objet d’horreur et de dégoût, en même temps qu’un sujet de toutes sortes de douleurs pour les âmes auxquelles ils seront attachés.

15.54 Voir Osée, 13, 14. ― la parole qui est écrite ; cette parole qui fait partie de l’Écriture sainte, cette parole de l’Écriture. Ce passage est d’Isaïe, 25, 8. pour la victoire : en mourant pour nous Jésus-Christ a vaincu la mort et l’a détruite pour toujours.

15.57 Voir Jean, 5, 5.

16.1 Galatie. Voir Actes des Apôtres, 18, 23.

16.2 Ce premier jour de la semaine est le dimanche.

16.5 La Macédoine. Voir Actes des Apôtres, 16, 9.

16.8 A Éphèse. Voir Actes des Apôtres, 18, 19.

16.15-17 Stéphanas, voir 1 Corinthiens, 1, 16. ― Fortunat et Achaïque faisaient probablement partie de la maison de Stéphanas. Il est question de Fortunat dans la lettre de saint Clément, pape, aux Corinthiens, I, 59. ― L’Achaïe. Voir Actes des Apôtres, 18, 12.

16.16 s'est dévouée aux services des saints, à l’œuvre du Seigneur.

16.19 Les Églises d’Asie, de la province romaine de ce nom. Voir Actes des Apôtres, 2, 9. ― Aquilas et Priscille. Voir Actes des Apôtres, 18, 2.

16.22 Maran Atha sont des mots syriaques qui signifient : Notre Seigneur vient. Il paraît que c’était le plus grand des anathèmes par lequel on dévouait un homme au dernier malheur en le menaçant de la venue et du jugement du Seigneur.



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